Le 30 avril 2019, l'empereur ou tenno Akihito abdique et laisse le trône de l'empire du Soleil Levant à son fils Naruhito.
Akihito avait lui-même succédé à son père Hirohito (Shôwa tenno) à la mort de celui-ci, le 7 janvier 1989, au terme du règne le plus long de l'histoire du Japon (62 ans). Né le 23 décembre 1933, il avait manifesté en 2016 le désir d'abdiquer à 85 ans, soit le 30 avril 2019, au terme de 31 années de règne.
Ainsi prend donc fin l'ère Heisei (« Parachèvement de la paix ») sous laquelle s'est inscrit son règne et voici que s'ouvre l'ère Reiwa (« Harmonie »), suivant le nom choisi par une commission adhoc pour le règne à venir de son fils et successeur Naruhito. Il s'agira de la 247e ère de l'histoire japonaise depuis 645 (certains empereurs ont donné à leur règne plusieurs noms successifs pour marquer des ruptures).
Né le 23 février 1960, Naruhito n'aura comme ses deux prédécesseurs qu'une fonction de représentation, la Constitution de 1947 imposée par l'occupant américain interdisant à l'empereur de s'exprimer sur les affaires publiques. Il demeure néanmoins un constituant essentiel de l'identité japonaise.
La succession du nouvel empereur pourrait aussi sortir du cadre ordinaire car Naruhito n'a eu de son épouse Masako qu'une fille, Aiko, née en 2001. Son héritier désigné est donc normalement son neveu, le prince Hisahito, né en 2006... à moins que la Constitution n'ouvre le droit pour les femmes de monter sur le trône.
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