Le 7 décembre 1975, l'armée indonésienne envahit la petite colonie portugaise de Timor-Est. C'est le début d'une longue lutte ponctuée par de grands massacres de civils (près du tiers de la population).
Le 25 avril 1974, à Lisbonne, le gouvernement autoritaire de Caetano, héritier du dictateur Salazar, est renversé au cours de la « Révolution des oeillets ». Les militaires progressistes qui prennent le pouvoir décident de liquider sans tarder le passif colonial qui fait du Portugal la dernière puissance coloniale d'Europe occidentale.
L'armée et l'administration portugaises évacuent les colonies d'Afrique ainsi que le très humble territoire de Timor-Est (capitale : Dili). Ils livrent à la guerre civile ces nouveaux États nullement préparés à l'indépendance.
À Timor-Est, le Fretilin (Front Populaire pour l'indépendance de Timor), à orientation communiste, engage la guerilla contre les mouvements minoritaires qui prônent le rattachement à l'Indonésie. Le dictateur Suharto ordonne alors l'occupation de Timor-Est et annexe le petit territoire en 1976, en faisant la 27e province de l'Indonésie. Le Fretilin poursuit la guerilla malgré l'assassinat de son chef. Le clergé catholique devient de son côté le fer de lance de la résistance civile
En 1981, l'armée indonésienne engage une opération de répression brutale qui se solde par une vaste famine et la mort d'environ 250 000 habitants, soit le tiers de la population. Cette affaire proprement indonésienne n'émeut pas outre mesure les opinions occidentales et démocratiques qui ont d'autres soucis en tête (Afghanistan, missiles soviétiques SS 20, Cambodge...).
L'indépendance de Timor-Est devient une réalité le 20 mai 2002 sous le nom de République du Timor oriental (Timor-Leste en portugais), avec pour capitale Dili.
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Margane (15-12-2015 19:38:39)
Excellent condense et véridique histoire de cette terrible tragédie de la décolonisation en fait une guerre de religion en grande partie piqure de rappel pour nos problèmes actuells
GM