6-24 octobre 1973

La guerre du Kippour

Le 6 octobre 1973, l'armée égyptienne franchit le canal de Suez à la faveur de la fête juive du Yom Kippour, le Grand Pardon, pendant laquelle se recueillent beaucoup d'Israéliens. Avec pas moins de 1500 chars, 222 bombardiers et près de 300 000 hommes, elle prend à revers les troupes israéliennes qui stationnent dans le Sinaï depuis leur victoire triomphale de juin 1967.

Les alliés syriens de l'Égypte (100 000 hommes) lancent au même moment 3 divisions blindées et 1000 chars sur le plateau du Golan, également occupé par les Israéliens depuis 1967. En quatre jours, ils s'emparent du mont Hermon et de la ville de Qunaytra.

6 octobre 1973 : Anouar el-Sadate (au centre) préparant l'offensive avec ses officiers.

Le pari osé de Sadate

Ayant succédé à la tête de l'Égypte au prestigieux Nasser, le président Anouar el-Sadate a pris l'initiative de la guerre pour venger les Arabes de leurs humiliations passées et consolider sa légitimité auprès de ses concitoyens. C'est la quatrième fois que vont se heurter les armées arabes et israéliennes après la guerre de 1948, consécutive à la proclamation de l'indépendance de l'État d'Israël par l'ONU, l'opération israélo-franco-britannique de Suez en 1956 et la guerre des Six Jours en 1967.

Le Premier ministre israélien Golda Meir, le général de division Rehavam Zeevi et le DM Moshe Dayan lors d'un vol en hélicoptère militaire pendant la guerre du Kippour. Agrandissement : Golda Meir, Richard Nixon et Henri Kissinger devant la Maison Blanche le 1er novembre 1973.Le gouvernement israélien dirigé par Golda Meir, une femme de grande énergie, se montre trop confiant dans la supériorité de Tsahal et le ministre de la Guerre, le général Moshé Dayan, repousse les avertissements du service de renseignement et néglige d'ordonner une mobilisation partielle préventive.

Quand survient l'offensive, les Israéliens, qui éprouvent pour le coup la plus grande peur de leur Histoire, reprennent rapidement leurs esprits et jettent toutes leurs forces dans la bataille (275 000 soldats). Ils ripostent aux Syriens avec leurs chars, anéantissent l'aviation ennemie et s'engagent sur la route de Damas, la capitale syrienne.

Sur le front sud, le 15 et le 16 octobre, les troupes blindées du général Ariel Sharon repassent le canal de Suez dans l'autre sens et établissent une tête de pont qui menace la vallée du Nil et Le Caire. Plus sérieusement, ils encerclent la troisième armée égyptienne qui s'était trop vite aventurée de l'autre côté du canal, dans la péninsule du Sinaï. La plupart des chars égyptiens sont détruits. Les pertes humaines du côté arabe ne sont pas chiffrées. Quant aux Israéliens, ils ont à déplorer 3.000 morts, un chiffre important au regard de leur population.

Le 23 octobre, l'Égypte accepte le cessez-le-feu après que l'ONU, à New York, eût appelé les belligérants à négocier (résolution 338 du Conseil de sécurité).

La Syrie l'accepte à son tour le lendemain... Seul l'Irak refuse toute négociation. A vrai dire, il n'a pas grand chose à craindre des Israéliens vu l'éloignement du front.

Le 11 novembre, Israéliens et Égyptiens signent un accord au kilomètre 101 suite auquel ils reviennent sur leurs positions d'avant le conflit.

Publié ou mis à jour le : 2023-10-11 12:09:12
KIKO (22-10-2013 23:04:31)

J'étais au KM 101. Il y régnait une incroyable fraternité entre les militaires de rangs subalternes Israëliens et Egyptiens, très surprenante. L'Egyptien n'est pas belliqueux et a toujours souhai... Lire la suite

Respectez l'orthographe et la bienséance. Les commentaires sont affichés après validation mais n'engagent que leurs auteurs.

Actualités de l'Histoire
Revue de presse et anniversaires

Histoire & multimédia
vidéos, podcasts, animations

Galerie d'images
un régal pour les yeux

Rétrospectives
2005, 2008, 2011, 2015...

L'Antiquité classique
en 36 cartes animées

Frise des personnages
Une exclusivité Herodote.net