John Fitzgerald Kennedy est assassiné à Dallas (Texas), le 22 novembre 1963. C'est le quatrième président américain victime d'un attentat mortel après Abraham Lincoln, James Garfield et William McKinley.
À 12h30, tandis que sa limousine roule sur Dealey Plaza, le président Kennedy est atteint de deux balles tirées par derrière, du 5e étage d'un immeuble abritant un dépôt de livres.
Un attentat au retentissement planétaire
En vue de sa réélection l'année suivante, le président avait entrepris au Texas un voyage officiel aux allures de tournée préélectorale. Après Fort Worth, où il a serré les mains des badauds sans prudence aucune, le voilà qui débarque à l'aéroport de Dallas.
De bonne humeur, savourant le beau temps et désirant se concilier une ville frondeuse, de tradition sudiste et hostile à sa politique d'intégration raciale, Kennedy demande que sa voiture soit décapotée et roule à petite vitesse. Pas moins de deux cent mille personnes se sont déplacées pour l'accueillir.
À l'avant de la voiture se tiennent deux agents du Secret Service, en charge de sa sécurité. À ses côtés son épouse et le gouverneur du Texas John Connally.
Une première balle frappe le président à la gorge et blesse gravement le gouverneur au poumon. Quelques secondes plus tard, une deuxième balle fait exploser le crâne du président. Les photographes saisissent l'instant où, dans un réflexe désespéré, son épouse en tailleur rose se jette sur le capot arrière pour recueillir un morceau de cervelle !
Le président décède sur le chemin de l'hôpital. Il avait seulement 46 ans. Il était beau (et coureur de jupons). Il avait de jeunes enfants (Caroline et John-John) et une femme séduisante, Jackie, née Bouvier (d'origine française).
Il souffrait aussi de maux importants : une malaria attrapée pendant la guerre du Pacifique et surtout une tuberculose des reins et une grave maladie dégénérative des os qui affectait la colonne vertébrale et l'accablait de douleur.
Sa mort soulève une émotion immense dans le monde.
Une enquête bâclée
L'assassin, très vite identifié comme l'un des employés du dépôt de livres, est arrêté dans l'après-midi dans un cinéma de la ville. Il s'avère être un désaxé de 24 ans, Lee Harvey Oswald, ancien marine et sympathisant communiste, qui a séjourné en URSS de 1959 à 1962 et en est revenu avec une jeune épouse soviétique et un enfant.
De façon aussi spectaculaire qu'inattendue, il est lui-même tué deux jours après par un certain Jack Ruby, propriétaire d'une boîte de nuit, devant les caméras de la télévision, alors qu'on le transférait du poste de police à la prison du comté. Il meurt donc avant d'avoir pu communiquer ses mobiles à la police.
Cette circonstance, combinée aux maladresses de la police et à l'incurie des services de renseignement, laissera planer un doute sur l'existence d'éventuels commanditaires (Mafia, CIA, URSS, Cubains...?) et donnera matière à plusieurs films et livres à sensation (dont JFK, un film d'Oliver Stone, en 1991).
Le successeur de Kennedy à la Maison Blanche, son vice-président et ancien rival Lyndon Baines Johnson (55 ans), est même suspecté d'avoir organisé le complot pour cacher son alliance douteuse avec les pétroliers du Texas et faire avorter un projet de taxation des revenus pétroliers...
La commission désignée par le nouveau président le 29 novembre 1963 pour faire la lumière sur l'assassinat, placée sous la direction du président de la Cour Suprême Earl Warren, a conclu au bout de dix mois au crime d'un tireur isolé, Lee Harvey Oswald, mais en laissant beaucoup de zones d'ombres.
De son côté, Jack Ruby, peut-être détenteur de la vérité, meurt d'un cancer en prison sans avoir fourni d'autre explication à son meurtre que le désir de punir l'assassin pour la peine qu'il avait fait subir à... Jackie Kennedy.
Depuis l'attentat de Dallas, les Américains cultivent la nostalgie du président défunt. Ils l'associent au souvenir d'une incontestable prospérité et d'une société relativement égalitaire et homogène.
Vos réactions à cet article
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Jean-Michel Duprat (22-11-2023 21:19:49)
22 novembre 1963, mon deuil d'ado, l'enquête surréaliste qui s'ensuivit, la théorie de la balle unique ("magic ball") et, plus grave certainement, l'assentiment général des grands médias de l'... Lire la suite
Augustin (24-11-2013 11:21:58)
L'article ne va très loin. Je suggère aux lecteurs d'Hérodote le site Dedefensa.org pour plus de profondeur.
augustin (24-11-2013 11:14:58)
c'est un peu court comme exposition des faits... Je me permets de suggérer aux lecteurs d'Hérodote un article sur le même sujet sur le site de Dedefensa.org qui va plus en profondeur. ... Lire la suite
Xavier Claude (23-11-2013 05:43:47)
Pour ceux qui veulent être au courant de 30ans d'enquête sur cette mascarade, je ne peux que chaudement recommander l'émission sur radio ici et maintenant de JM Roeder "assassinat Kennedy"... Lire la suite
Xavier C. (22-11-2013 20:13:21)
Pourquoi vous indiquez que les balles ont été tirées par derrière. La première qui a traversé le cou oui. La deuxième qui lui a fracassé le crâne et est responsable de sa mort c'est pas du to... Lire la suite
Jc Lopez (22-11-2013 19:37:51)
La thèse de deux tireurs n'est plus à démontrer, en effet, si le premier tir peut être attribué à Oswald,le second qui arrache l'arrière du crane du malheureux Président ne peut être effectuÃ... Lire la suite
Pierre Belujon (22-11-2013 19:03:04)
La bonne photo d'oswald - ruby est là :http://news.bbc.co.uk/media/images/40881000/jpg/_40881065_jackruby_ap_238.jpg
Pierre Belujon (22-11-2013 18:58:06)
Bonjour! Juste une interrogation. Donc là : http://www.herodote.net/22_novembre_1963-evenement-19631122.php# Cette photo : http://www.herodote.net/_images/ruby.jpg Regardez la bien. C' est ... Lire la suite
oldpuzzle (22-11-2013 18:00:09)
Ça y est , on est reparti dans la théorie du complot ! Complot contre J-F Kennedy (pourquoi pas, il gênait, c'est certain), mais complot pour les deux tours du WTC... ça suffit !
casaalta (26-10-2012 19:34:50)
Je viens de publier en tant que lecteur ordinaire mais puisque je suis membre, je ne résiste pas au plaisir de continuer ! D'abord le premier commentateur a raison, la ou les balles arrive(ent) de f... Lire la suite
robhedonis (22-11-2011 15:25:47)
les travaux de la comission Warren ont été à ma connaissance annulés:la non prise en compte du "Zappruder's movie" montrant clairement que l'impact mortel arrive de face et non par derrière,la th... Lire la suite