14 novembre 1945-1er octobre 1946

Le procès de Nuremberg

Le 1er octobre 1946 est rendu le verdict du procès ouvert à Nuremberg (Nürnberg), en Bavière, le 14 novembre 1945.

C'est le plus grand qu'ait eu à connaître l'Histoire et le premier qui ait mis en accusation un régime politique, celui fondé par Hitler en 1933. Il a permis de traîner 24 dirigeants allemands sur le banc des accusés sous l'inculpation de crime contre la paix, crime de guerre et crime contre l'humanité.

Les quatre juges du Tribunal et leurs suppléants représentent les quatre pays vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale : États-Unis, URSS, Grande-Bretagne et France (le juge français s'appelle Henri Donnedieu de Vabres).

Les Soviétiques n'obtiennent heureusement pas que les nazis se voient imputer le massacre de Katyn... Les autres crimes qui leur sont imputés sont suffisamment accablants et avérés, en particulier ceux relatifs à la Shoah, pour justifier la condamnation à la pendaison de Göring, von Ribbentrop, Keitel, Kaltenbrunner, Rosenberg, Frank, Frick, Streichner, Sauckel, Jodl, Seyss-Inquart et Bormann (en fuite ou disparu).

Hess, Funk, Dönitz, Raeder, von Schirach et Speer sont condamnés à la prison. De façon quelque peu surprenante, Schacht, von Papen et Fritzche sont acquittés.

Les seconds procès de Nuremberg

Une seconde vague de procès a lieu l'année suivante à l'initiative des Américains seuls. L'un d'eux juge les responsables des Einsatzgruppen de la Schutzstaffel (SS), qui pratiquèrent le génocide par balles en Europe orientale. Il débouche le 10 avril 1948 sur la condamnation à mort de 14 des 24 inculpés (4 seulement seront exécutés : Ohlendorf, Naumann, Blobel, Braune).

Les procès de Nuremberg ont un grand retentissement dans le monde entier et donnent le sentiment que justice est faite concernant les crimes nazis. Mais il faudra attendre le procès d'un second couteau, Adolf Eichmann, à Jérusalem, le 11 avril 1961, pour que l'opinion occidentale distingue parmi ces crimes la spécificité du génocide.

Publié ou mis à jour le : 2024-02-07 09:51:45
Erik (26-09-2016 15:35:38)

Je me suis souvent demandé sur base de quoi Rudolf Hess s'est vu condamné à la prison alors que durant la période concernée, il y était déjà...

Olivier Pène (25-09-2016 19:38:25)

Témoignage de Pierre Pène, qui était gouverneur du Bade et
a assisté à une journée de ce procès :

Le procès de Nüremberg n'était évidement pas de la compétence de Pierre Pène mais il a assisté à la journée du 28/8/46. ''Je suis à la table du commissaire du gouvernement au bout de la rangée des accusés. Tous sont là sauf Hess, au 1er rang : Göring, Ribbentrop, Keitel, Kaltenbrunner, Rosenberg, Franck, Frick, Streicher, Funck, Schacht. Au 2ème rang : Dönitz, Raeder, Schirach, Sauckel, Jodl, Papen, Seyss-Inquart, Speer, Neurath, Fritzsche.
L'ensemble a beaucoup de tenue. Face à la porte d'entrée et un peu à gauche, (c.à.d. Face au banc des accusés) le tribunal. De droite à gauche pour le Président : 2 Russes en uniforme, 2 Américains, 2 Britanniques dont le Président et 2 Français en robes. L'avocat de Göring demande l'autorisation de lui poser des questions. Accordé. Göring parle : il flotte dans son vêtement mais n'a rien perdu de sa netteté d'esprit, ni de son sang froid, ni de sa combativité. Après l'avocat le procureur, sir David, ancien minsitre de la justice de Grande Bretagne. Göring réussit à plusieurs reprises à le mettre en échec. Après son audition l'avocat des S.D. (Sicherheitsdienst) qui fait de ces bandits une société de bienfaisance''.

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