Le 30 avril 1945, Adolf Hitler se suicide dans son bunker de Berlin. Sa maîtresse Eva Braun l'accompagne dans la mort après avoir conclu avec lui un engagement de mariage.
Les derniers fidèles du Führer ont soin de brûler les corps afin qu'ils ne tombent pas entre les mains des Soviétiques ni ne soient insultés par la foule comme, deux jours plus tôt, les dépouilles de Benito Mussolini et de sa maîtresse Clara Petacci.
Une semaine plus tard est signée à Reims la capitulation des armées allemandes. C'est la fin dramatique et sans gloire du IIIe Reich.
Le début de la fin
Début 1945, la Russie, la France, la Belgique, la botte italienne et les Balkans sont déjà complètement libérés ou à peu près de l'occupation allemande. Les Soviétiques avancent à grande vitesse à travers la Pologne et dépassent l'Oder.
Les soldats allemands, en attendant l'issue fatale, se défendent pied à pied au milieu d'une population partagée entre angoisse et résignation. Par ailleurs, des membres des Jeunesses hitlériennes et des civils de plus de quarante ans sont requis en masse avec mission de stopper l'avance des blindés ennemis.
Un loup traqué et emmuré
Au petit matin du 16 janvier 1945, le Führer arrive à Berlin. À partir de la fin février, il va devoir se terrer dans un bunker aménagé dans le jardin de la chancellerie : une vingtaine de petites pièces d'un total de 250 m2 habitables.
Il n'y est accompagné que d'un petit nombre de fidèles, dont Joseph Goebbels, ministre de la Propagande, et Martin Bormann, en charge des affaires administratives.
Usé par la maladie et les séquelles de l'attentat du 20 juillet 1944, il est devenu méconnaissable : mains tremblantes, dos voûté, yeux ternes et fatigués, paraissant vingt ans de plus que son âge réel (55 ans).
Cependant que le 21 avril 1945, les premiers soldats soviétiques entrent dans la capitale, dans son bunker, Hitler prend froidement la décision de tenir jusqu'au bout.
Les armées de Joukov et Koniev prennent Berlin en tenaille avec le Reichstag pour objectif. Elles ne sont plus qu'à quelques centaines de mètres du bunker quand, le dimanche 29 avril 1945, Hitler exprime ses dernières volontés.
Comblant le voeu de sa maîtresse, il l'épouse au terme d'une rapide cérémonie civile, avec pour témoins Bormann et Goebbels. Puis il dicte à une secrétaire son testament politique par lequel il expulse le traître Hermann Goering du parti nazi et institue à sa place le grand amiral Karl Dönitz pour le remplacer à sa mort à la tête du Reich !
Ayant été informé de l'exécution de son ancien allié Mussolini et de sa fin ignominieuse, il renouvelle à ses proches l'ordre de brûler son cadavre et celui de sa femme jusqu'au fragment.
Le lendemain matin, comme les Soviétiques ne sont plus qu'à 200 mètres du bunker, il fait ses adieux à la trentaine de personnes qui l'entourent. En début d'après-midi, il s'enferme dans sa chambre avec Eva Braun. Celle-ci absorbe une capsule de cyanure cependant que Hitler se tire une balle dans la tempe.
L'aide de camp SS enveloppe les corps dans une couverture et les transporte dans le jardin où il les arrose d'essence et les enflamme. Le 2 mai 1945, à 15h, un premier soldat soviétique surgit dans le bunker. Le même jour, d'autres Soviétiques hissent le drapeau rouge au sommet du Reichstag.
Les passionnés d'Histoire de la Seconde Guerre mondiale liront avec beaucoup d'intérêt l'ouvrage de Jean Lopez : Les cent derniers jours d'Hitler, chronique de l'apocalypse (Perrin, 2015, 24,90 euros).
Très richement illustré et accompagné de cartes et plans didactiques, cet album grand format de 280 pages raconte jour par jour et souvent heure par heure la fin de la guerre et les dernières semaines de la vie du Führer.
Il donne à voir aussi le drame qu'on vécu les Allemands, tiraillés entre résistance et reddition, avec trop souvent la mort au bout du parcours.
La fin apocalyptique de Hitler a aussi donné lieu à un film remarquable de l'Allemand Oliver Hirschbiegel : Der Untergang (La Chute, 2004), avec Bruno Ganz dans le rôle principal.
Vos réactions à cet article
Recommander cet article
Wolf (30-04-2018 22:18:26)
Hitler ne s'est pas suicidé mais, a été exfiltré lors de l'opération "paper clip". Il est mort en Indonésie en 1972.
http://homme-et-espace.over-blog.com/2016/04/enfin-les-preuves-hitler-n-est-pas-mort-le-30-avril-1945-a-berlin.html
C'est en fait, le MI6, qui a révélé que Hitler ne s'est pas suicidé, mais qu'il est parti en Argentine, puis pour l'Indonésie. Sa veuve est toujours de ce monde d'après le MI6. A suivre...
avejulius29 (26-05-2016 20:16:38)
Super article et très intéressant !!!!!!!!!!!
Jean Louis FAURE (30-04-2015 06:17:08)
Si l’on fait de l’Histoire, faisons la. A la conférence de Postdam, 17 Juillet – 2 Aout 1945, Truman, Staline, Churchill (l’hagiographie gaulliste oublie de dire que la France n’y était pas …), l’Américain et le Britannique ont demandé à Staline si le cadavre d’Hitler avait été trouvé, et s’il existait des photos. Le grand maréchal a répondu par la négative. Réflexe de mentir ou manipulation, les historiens s’interrogent encore sur la raison de cette réponse.