Le 27 février 1943, les nazis raflent à Berlin les derniers Juifs de la ville. Il s'agit pour la plupart d'hommes mariés à des femmes dites « Aryennes ». Plusieurs centaines attendent dans un bâtiment de la Rosenstraße d'être déportés dans un camp d'extermination.
Les malheureux sont conduits dans cinq centres de détention au coeur de Berlin. L'un d'eux est situé au 2-4, Rosenstraße (rue des roses).
Le soir, des épouses constatant l'absence de leur mari se rendent devant le centre de détention. Le lendemain, un dimanche, jour chômé, elles sont plusieurs centaines qui crient devant la façade: « Rendez-nous nos maris ! »
La manifestation se prolonge les jours suivants et même après la tombée de la nuit, malgré un froid glacial. Elle rassemble par moments plusieurs centaines de personnes dont quelques hommes.
Une brigade SS est appelée à la rescousse. Elle menace de mitrailler les manifestants mais la détermination de ceux-ci ne faiblit pas. Enfin, au bout d'une semaine, Goebbels, de guerre lasse, se résigne à suspendre la rafle des Mischehen (ceux mariés à des non-juifs).
À partir du 6 mars, les détenus du 2-4, Rosenstraße sont autorisés à rejoindre leur famille.
Cet épisode peu connu a fait l'objet d'un film remarquable : Rosenstraße
On peut lire sur la résistance civile au nazisme le livre très bien documenté de Jacques Semelin : Sans armes face à Hitler, la résistance civile en Europe 1939-1943 (préface de Jean-Pierre Azéma, Bibliothèque historique Payot, 1989, 270 pages). De ce livre est tiré le récit ci-dessus.
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Ghislaine S (22-03-2022 13:35:12)
Et les enfants (mischlinge) que sont-ils devenu ?
Pierre Marie (26-12-2019 17:17:51)
@ Erik (28-02-2018 18:40:44) Je fais part de mon grand étonnement de commentaires pour le moins mal orientés et dont l'expression sonne faux sur un site dont on ne peut mettre en doute la véracitÃ... Lire la suite
Erik (28-02-2018 18:40:44)
Comment dire? Cette histoire me semble sonner faux comme une pièce d'étain. Ou alors c'est tout ce que l'on nous a dit auparavant qui était faux. Étrange ce malaise.