3-6 juin 1942

La bataille de Midway

Du 3 au 6 juin 1942, les flottes japonaise et américaine s'affrontent près de l'île de Midway, au coeur du Pacifique. Pour la première fois dans une bataille navale, l'aviation fait figure de vedette.

Coup fatal pour les Japonais qui perdent les quatre porte-avions engagés dans la bataille. C'est leur deuxième échec dans leur « guerre de Quinze Ans » (1931-1945) après leur défaite face aux Soviétiques dans la bataille de chars de la rivière Khalkhin Gol, en septembre 1939.

Remis de leur choc de Pearl Harbor, six mois plus tôt, les Américains, qui bénéficient d'une écrasante supériorité militaire et industrielle, vont peu à peu regagner le terrain perdu...

La bataille de la dernière chance

Un mois plus tôt, le général MacArthur avait pris le commandement en chef des opérations du Pacifique et lancé les premiers raids aériens sur Tokyo.

L'amiral Yamamoto, qui commande la flotte japonaise, voit l'urgence de s'emparer de la base de Midway pour écarter la menace de nouveaux raids. Averti de ses intentions, l'amiral Nimitz place la flotte américaine en embuscade près de l'île et attend...

À l'aube du 4 juin, comme prévu, bombardiers et chasseurs déciment la chasse américaine basée sur Midway. Les Japonais arment leurs avions en vue d'une nouvelle attaque...

Mais la flotte américaine sait maintenant où frapper ! Des escadrilles de bombardiers américains se glissent entre les nuages jusqu'au-dessus de la flotte japonaise et plongent en piqué sur celle-ci.

La surprise est totale. Trois porte-avions sont en feu.Yamamoto décide d'engager sans tarder le dernier qui lui reste. L'amiral croit que les Américains n'alignent que deux porte-avions mais un troisième, le Yorktown, est arrivé en renfort.

Attaque et contre-attaque se succèdent le 5 juin et ont raison du dernier porte-avions japonais. Les Américains ne perdent quant à eux que le Yorktown. L'empire du Soleil Levant avait présumé de ses forces en défiant la puissance américaine. Il est désormais voué à une inéluctable défaite...

Publié ou mis à jour le : 2019-11-05 10:51:26
bgire (02-06-2024 14:49:36)

Il est dommage qu'en 2024 cet article perpétue encore la version qu'on sait à présent erronée dont l'origine remonte au compte rendu de Mitsuo Fuchida au début des années cinquante.
On sait depuis l'ouvrage Shattered Sword (2005) des historiens américains Parshall et Tully, qui se sont basés non pas sur les écrits de Fuchida mais sur les journaux de bord des porte-avions japonais (évacués avant leur sabordage) et les journaux des officiers sur place, que les avions japonais n'étaient pas sur les ponts des porte-avions, prêts à décoller lors de l'attaque fatale des américains, mais encore à 40-45mn d'y être hissés.
Deux raisons à cela :
- Les incessantes attaques ratées des avions américains obligeaient les japonais à laisser les ponts des porte-avions dégagés pour accueillir, réarmer et ravitailler les patrouilles de défense des navires (chasseurs Zero) qui devaient contrer celles-ci en permanence. Le sacrifice des américains n'a pas été inutile sur ce plan.
- Sur les avions japonais les étriers de fixation des bombes et des torpilles n'étaient pas compatibles : il fallait les changer en plus des munitions, ce qui prenait environ 10 à 15mn par avion. Le timing rapporté par les journaux de bord montre qu'il aurait fallu 40 à 45mn de plus pour commencer à hisser les avions sur le pont et encore autant pour lancer le raid. On est très loin des 5mn de la légende.

Ironie de l'Histoire, ce sont les japonais qui, à leur insu, ont guidé l'escadrille victorieuse américaine vers leur flotte de porte-avions. Tout commence quelques heures plus tôt : le sous-marin américain Nautilus (SS-168) trouve l'escadre japonaise et attaque à la torpille le cuirassé Kirishima, puis le porte-avions Kaga. Les torpilles américaines, défectueuses, ne fonctionnent pas mais le Nautilus se fait grenader à chaque fois. Les japonais détachent enfin le destroyer Arashi pour "finir le travail", sans succès.
l'Arashi met ensuite le cap à pleine vitesse, tout droit pour ralier la flotte nippone. c'est alors qu'il est repéré par les bombardiers en piqué Dauntless du commandant Mc Clusky qui désespérait de trouver les japonais et a l'intuition de le suivre. On connait la suite.
Le Nautilus aura tiré 5 torpilles sans aucun succès et encaissé 42 charges de profondeur... pour être indirectement à l'origine de la victoire américaine. Son commandant recevra pour cela la Navy Cross.

Georges van Osselaer (06-12-2009 19:53:29)

Je cite : "Comme celui-ci était identique à l'ENTERPRISE, le sous-marin qui a en finale coulé le YORKTOWN a cru couler l'ENTERPRISE. Les japonais croyaient donc en être à un porte avion de chaque côté."
Ce 'détail' n'entre pas jeu dans la bataille elle-même puisque les faits ce sont déroulés après les évènements, les Japonais déjà en retraite.

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