2 janvier 1942

Jean Moulin est parachuté en France

En août 1944, au terme d’une longue montée en puissance, la Résistance libère Paris. Elle doit en partie ce triomphe à Jean Moulin, parachuté en France le 2 janvier 1942.

Sans aucun doute le résistant le plus célèbre (et le plus photogénique), il est parvenu à unir et structurer ses éléments sous l’autorité du général de Gaulle, la transformant en une force qui compte dans la guerre.

La Résistance a besoin d’un chef, et de Gaulle veut l’être

Jean Moulin sur l'esplanade du Peyrou, à Montpellier, en 1939Sous le choc de la défaite du printemps 1940, les débuts de la Résistance sont modestes. Des patriotes peu nombreux s'organisent en réseaux et mènent des actions clandestines. Cependant, leurs faibles moyens et leur manque de coordination limitent leur capacité d’action, même en « zone libre ».

Quand l'armée allemande attaque l'URSS en juin 1941, les communistes français rejoignent la lutte. Contrairement aux premiers résistants, ils choisissent de provoquer les forces d'occupation. Mais en visant la Wehrmacht par des attentats, ils provoquent des représailles de la part des Allemands qui exécutent des otages par centaines.

À Londres, de Gaulle désapprouve la stratégie des communistes et craint leur mainmise sur la Résistance. Il envoie  Jean Moulin en France.

Celui-ci était préfet de Chartres lors de l’invasion allemande. Dès la fin 1940, il était entré en contact avec des réseaux de résistance puis s’était rendu à Londres en novembre 1941 pour y rencontrer de Gaulle et obtenir de l’aide.

Jean Moulin entre en scène et fédère la Résistance

En janvier 1942, de retour en France, Jean Moulin œuvre à rassembler les différentes composantes de la Résistance en surmontant leurs divisions et leurs rivalités. Sous les pseudonymes de Max ou Rex, il arbitre leurs querelles et lève leurs soupçons envers de Gaulle et lui-même.  

Il parvient ainsi à créer à la mi-1943 le Conseil National de la Résistance (CNR). Mais Jean Moulin n’a pas le temps de savourer sa réussite. La Gestapo (police politique allemande) est informée de la tenue d’une réunion du Conseil, à Caluire, près de Lyon, en juin 1943. Elle y arrête presque tous les participants, dont Jean Moulin. Ce dernier est démasqué, interrogé et torturé. À bout de force, il est finalement envoyé à Berlin, où il ne parviendra jamais. Ses cendres présumées ont été transférées au Panthéon en 1964.

Publié ou mis à jour le : 2021-06-19 17:51:13
Gérard Morin (30-05-2013 11:26:08)

Hardy a été arrêté par la Gestapo et peut-être "retourné". Alors que Aubrac, arrêté, lui, deux fois, n'a pas subi le même sort. C'est d'une logique absolue.

jacques D. (28-05-2013 11:54:47)

un homme qui a eu un parcours rectiligne,depuis les cabinets ministériels et la préfectorale républicaine, jusqu'au combat final, mais c'était aussi un homme qui aimait la vie,comme on le montre... Lire la suite

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