Le 22 juin 1941, à 4 heures du matin, Staline est réveillé par un coup de fil du général Joukov dans sa datcha des environs de Moscou : « C'est la guerre ! »
Les troupes allemandes viennent de pénétrer en Union soviétique. Cette guerre non déclarée survient un an jour pour jour après l'armistice franco-allemand.
Opération « Barbarossa »
Fin 1940, après avoir fait plier la France au terme d'une guerre-éclair, Hitler ne trouve plus que l'Angleterre de Churchill pour lui résister. C'est paradoxalement le seul pays étranger qu'il ait en admiration et avec lequel il aurait souhaité une alliance de raison. Le Führer décide alors d'attaquer l'URSS, en dépit du pacte de non-agression qu'il a conclu avec Staline. Il baptise l'opération secrète « Barbarossa », du nom de l'ancien empereur germanique Frédéric 1er Barberousse.
Sitôt informé de l'invasion, Staline, incrédule, sombre dans une dépression profonde sans se montrer ni voir personne pendant plusieurs jours. Le 3 juillet 1941 enfin, il prononce un vibrant discours radiodiffusé et sans rien cacher du désastre, en appelle au sursaut patriotique. Il se garde d'évoquer le parti communiste, honni de beaucoup de ses concitoyens.
L'URSS reçoit l'appui sans condition du plus vieil ennemi du bolchévisme, le Premier ministre britannique Winston Churchill. À la différence de ses conseillers, celui-ci comprend que la défaite de l'Allemagne doit primer sur toute autre considération. Il signe le 16 juillet 1941 une alliance en bonne et due forme avec son vieil ennemi.
Soutenue au nord par les Finlandais et au sud par les Roumains, la Wehrmacht remporte d'abord des succès spectaculaires face à une Armée rouge de 4 millions de soldats et 170 divisions, mais démoralisée et décapitée par la disparition de la moitié des officiers généraux dans les purges staliniennes.
Forts de 3 millions d'hommes, 3 600 chars et 4 200 avions, les envahisseurs capturent en quelques semaines 600 000 soldats soviétiques ainsi que des milliers de chars.
En août, ils encerclent Kiev, capitale de l'Ukraine, et le 19 septembre entrent dans la ville. Au nord, ils entament le 8 septembre le siège de Léningrad (aujourd'hui Saint-Pétersbourg). Celui-ci durera 900 jours.
Sur le terrain, la guerre se fait impitoyable. Les paysans dédaignent de soutenir le gouvernement soviétique, que généralement, ils exècrent.
Mais Hitler et les nazis, imbus de leur sentiment de supériorité raciale, n'exploitent pas cet atout. Ils multiplient au contraire les exécutions sommaires de civils et surtout entament l'extermination des Juifs.
Retournement de situation
En juillet 1941, Hitler croit avoir eu une nouvelle fois raison contre ses généraux qui doutaient du succès de l'invasion. Mais très vite il doit déchanter.
Dans les régions envahies par la Wehrmacht, les minorités et les paysans changent d'attitude devant la haine des Allemands à leur égard. La guerre des partisans se fait plus brutale. Le 5 décembre 1941, épuisée par l'arrivée précoce de l'hiver et le harcèlement des résistants soviétiques, l'armée allemande interrompt son avance à 30 kilomètres de Moscou...
Vos réactions à cet article
Recommander cet article
Bagration (22-06-2022 09:39:11)
Bonjour, Il est à rappeler que le sacrifice de Masha et Volodya a été exécuté par la Wermacht et non les SS, ce qui, entre autres exactions, invalide la Wermacht propre, promue par Guderian, Mans... Lire la suite