27 octobre 1940

De Gaulle et le Manifeste de Brazzaville

Le 27 octobre 1940, en réaction à la rencontre de Montoire, le général Charles de Gaulle lance un Manifeste de Brazzaville, capitale de l'Afrique Équatoriale Française (AEF). Par ce discours sobre et vigoureux, il affirme son autorité et annonce la constitution  d'un Conseil de Défense de l'Empire. Y figurent les principales personnalités qui l'ont déjà rejoint : le général Georges Catroux, l'amiral Muselier, le général Larminat, les gouverneurs Félix Éboué et Sautot, le colonel Philippe Leclerc de Hauteclocque, le médecin-général Sicé, le professeur René Cassin et le révérend-père Georges Thierry d'Argenlieu.

Charles de Gaulle prononçant un discours lors de l'ouverture de la Conférence de Brazzaville, le 30 janvier 1944.Pour Charles de Gaulle, ce séjour à Brazzaville est marqué aussi par la déclaration d'allégeance du général Georges Catroux, prestigieux militaire de 63 ans, général 5 étoiles, gouverneur général de l'Indochine en 1939. Démis de ses fonctions par le maréchal Pétain, il se rallie sans hésiter à la France Libre et se rend à Londres puis, sur ordre de Churchill, au Caire. D'aucuns le voient comme un rival possible de De Gaulle, simple général de brigade à titre provisoire (!), mais il va démentir ces supputations en retrouvant le chef de la France Libre à Brazzaville.

De Gaulle raconte la scène dans ses Mémoires de guerre avec une émotion non feinte : « Au repas, je levai mon verre en l'honneur de ce grand chef, à qui je portais, depuis toujours, une déférente amitié. Il répondit d'une façon très noble et très simple qu'il se plaçait sous ma direction. Eboué et tous les assistants connurent, non sans émotion, que, pour Catroux, de Gaulle était désormais, sorti de l'échelle des grades et investi d'un devoir qui ne se hiérarchisait pas. Nul ne se méprit sur le poids de l'exemple ainsi donné. »

Publié ou mis à jour le : 2021-10-25 14:33:06
Fred F A (01-11-2006 16:40:01)

Petain, un double jeu ?
Au mieux, peut-on lui acorder le bénéfice du gâtisme, mais si Pétain avait joué un quelconque double jeu, les débarquements de Dieppe (finalement avorté) et de Casablanca n'auraient jamais reçu un tel accueil, une résistance "de principe" aurait suffi à sauver la face devant les Allemands en cas d'échec allié.
Que l'on cesse de croire que Pétain a été autre chose que ce qu'il a été, un vieillard imbu de lui-même et assoiffé de pouvoir profitant de l'aura acquise en d'autres temps pour assouvir ses ambitions !

jean ribac (25-07-2006 15:55:08)

1vous cite laval parmi les leaders socialistes et pacifistes. socialiste il ne l,etait plus depuis longtemps. 2. alain etait oppose a la guerre et il a certainement approuve l,armistice mais on n... Lire la suite

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