30 juillet 1940

La bataille d'Angleterre

Le 30 juillet 1940, Hermann Goering, qui dirige la Luftwaffe, l'aviation de combat allemande, annonce le début de la « grande bataille aérienne » contre l'Angleterre, selon ses propres mots.

Son échec va ruiner l'espoir allemand d'une domination sans partage de l'Europe.

André Larané

Les chevaliers du ciel

Après l'invasion de la France, surprenante de rapidité, Hitler escompte une soumission de l'Angleterre, dernière puissance européenne à lui résister. Mais celle-ci, dirigée avec détermination par Winston Churchill, rejette les offres de paix venues d'Allemagne.

À la mi-juillet, le dictateur allemand comprend qu'il n'a rien à attendre du gouvernement anglais et se résout à envahir les îles britanniques. C'est l'opération Sea Lion (en allemand : Unternehmen Seelöwe).

Pour cela, il doit en premier lieu obtenir la maîtrise du ciel au-dessus de la Manche. 700 chasseurs sont engagés dans la bataille.

Mais leur offensive tourne très vite court du fait de la résistance héroïque des pilotes britanniques du « Fighter Command », qui disposent d'un nombre à peu près équivalent d'appareils (en particulier les redoutables Spitfire).

De juillet à octobre, 415 pilotes anglais perdent la vie dans cet affrontement décisif. Parmi eux, beaucoup de novices envoyés au feu après seulement une vingtaine d'heures d'instruction.

Le Premier ministre exprime dès le 20 août la reconnaissance des Britanniques à leur égard : «Jamais dans l'histoire des guerres un si grand nombre d'hommes n'ont dû autant à un si petit nombre».

Devant l'incapacité de vaincre la chasse adverse, Hitler reconnaît son échec et renonce dès le 12 octobre à son projet d'invasion. C'est un premier et immense succès pour Churchill et les Britanniques. Mais un mois plus tôt, les Allemands ont changé de tactique et décidé de bombarder systématiquement les villes britanniques dans l'espoir d'abattre le moral de l'ennemi. C'est le «Blitz»

La clé de la victoire

Dans la bataille d'Angleterre, les Anglais ont bénéficié d'un système innovant avec une vingtaine de stations radar échelonnées sur la côte sud de l'Angleterre. Mis au point en 1935 par un savant écossais, Robert Watson Watt, le radar (acronyme de l'anglais : «Radio detection and ranging») a permis à leurs pilotes de détecter très tôt l'arrivée des avions ennemis, de décoller avant qu'ils n'arrivent et de les attaquer par surprise.

Les Anglais avaient aussi réussi à décrypter les messages secrets échangés par les Allemands via la machine Enigma. Ainsi étaient-ils avertis des raids avant même qu'ils ne soient lancés. Il n'empêche qu'ils devaient jouer de prudence pour ne pas révéler aux Allemands qu'ils connaissaient leurs secrets... 

Londres endommagée par les bombardements, 1940.

Publié ou mis à jour le : 2023-07-24 12:34:21
krys1937 (21-07-2024 12:36:12)

Peut-on ajouter à l'hommage judicieux à l'héroïsme polonais, la contribution des savants français, dont Pierre Bonte, de (futur) Thomson CSF ? Il apporta avec lui sur le sol anglais les premiers ... Lire la suite

françoise (04-08-2012 19:34:11)

Une fois de plus, je constate que le rôle des Polonais est occulté, nié, on ne sait pour quelle raison. Il serait temps que les historiens français quittent leur ignorance vis-à-vis de tout ce q... Lire la suite

pajonk gerard (29-07-2012 17:48:50)

Deux facteurs techniques ont joué en faveur des britanniques: le radar mais aussi la qualité des carburants avion envoyés principalement d'outre-mer et des Etats Unis (indices de cétane optimum) ... Lire la suite

Respectez l'orthographe et la bienséance. Les commentaires sont affichés après validation mais n'engagent que leurs auteurs.

Actualités de l'Histoire
Revue de presse et anniversaires

Histoire & multimédia
vidéos, podcasts, animations

Galerie d'images
un régal pour les yeux

Rétrospectives
2005, 2008, 2011, 2015...

L'Antiquité classique
en 36 cartes animées

Frise des personnages
Une exclusivité Herodote.net