Le 1er août 1936, à 16 heures, devant 120 000 spectateurs rassemblés dans le nouveau stade de Berlin, Adolf Hitler ouvre les XIe Jeux Olympiques modernes.
Cette spectaculaire démonstration de prestige du régime nazi, né seulement 3 ans plus tôt, sera immortalisée par la cinéaste Leni Riefenstahl, amie du dictateur, dans un film de propagande, Olympia (titre français : « Les dieux du stade »).
Une propagande rondement menée
Le ministre de la Propagande Josef Goebbels a fait en sorte d'offrir au monde entier l'image d'un pays prospère et d'un peuple heureux, pacifique et uni autour de ses dirigeants, histoire de faire oublier les premières lois antisémites promulguées l'année précédente et surtout le rétablissement du service militaire, la réoccupation de la Rhénanie et l'offre de services aux putschistes espagnols. Autant de signes prémonitoires du cataclysme à venir mais que l'opinion publique occidentale persiste à minorer.
Afin de faire bonne figure aux yeux des nations civilisées et de contourner les menaces de boycott du Comité olympique américain, les nazis ont admis les athlètes de toutes origines à concourir aux Jeux.
Précisément, c'est à un jeune athlète noir américain de 23 ans, le très souriant et charismatique Jesse Owens que va revenir la place d'honneur aux Jeux avec quatre médailles d'or.
En tant que vainqueur, Jesse Owens est amené à saluer le Führer de loin et celui-ci lui rend son salut en agitant la main (une légende a posteriori voudra qu'il ait préféré quitter la tribune plutôt que lui serrer la main)...
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jeanne darblay (01-08-2016 00:37:24)
oups... je me réjouissais de voir l'extrait du film de Leni Riefenstahl mais malgré moult tentatives je n'obtiens qu'un écran noir. Une fois j'ai eu le son.. mais c'est frustrant ! Peut-être le pb... Lire la suite