Le 6 octobre 1927 sort aux États-Unis le film Jazz singer (Le chanteur de jazz), réalisé par Alan Crosland.
Il s'agit du premier film parlant, chantant et musical, avec en vedette le comédien Al Jolson. L'acteur, un juif originaire de Russie, apparaît grimé en Noir.
Le film, d'une durée totale de 96 minutes (!), exploite un procédé de sonorisation appelé Vitaphone. Il associe deux appareils de projection et deux phonographes qui leur sont soigneusement synchronisés.
Chaque pellicule ayant une durée de dix minutes, chaque bande sonore dure aussi dix minutes avec tout juste 354 mots ! À la fin d'une pellicule, le projectionniste lance l'autre appareil de projection et le phonographe qui lui est associé, avec son disque de 33 tours 1/3.
Malgré la lourdeur du procédé, le succès est immédiat et permet aux producteurs, les frères Warner, d'échapper à une faillite.
Les autres professionnels du cinéma restent réservés... Ils s'inquiètent de l'impossibilité d'exploiter les films parlants hors des pays anglophones (le doublage est encore inconnu).
Plusieurs vedettes du muet seront incapables de s'adapter au parlant. C'est le cas de Buster Keaton. D'autres, comme Charlie Chaplin, se reconvertiront non sans difficulté.
L'avènement du parlant consacrera aussi de nouveaux réalisateurs comme Howard Hawks aux États-Unis et, en France, Marcel Pagnol ou Sacha Guitry.
Vos réactions à cet article
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HERAULT (04-10-2020 09:41:48)
On peut citer " The Artist " du cinéaste Hazanavicius avec jean Dujardin dans le rôle d'un acteur du muet désemparé à l'arrivée du cinéma parlant.
Marc (06-10-2009 22:08:32)
Vous écrivez laconiquement que :« Plusieurs vedettes du muet seront incapables de s'adapter au parlant. C'est le cas de Buster Keaton. D'autres, comme Charlie Chaplin, se reconvertiront non sans dif... Lire la suite