11 septembre 1917

La dernière mission de Georges Guynemer

Le 11 septembre 1917, Georges Guynemer décolle pour ce qui sera sa dernière mission au-dessus des lignes allemandes. Son engagement dans la Grande Guerre et sa mort à 22 ans en feront une légende de l'aviation de combat.

Pilote en herbe

Georges Guynemer est né à Paris le 24 décembre 1894. Il a 9 ans quand les frères Wright, de l'autre côté de l'Atlantique, effectuent un premier vol. Ignorant de cet événement, il ne se doute pas des conséquences qu'il aura sur sa courte existence.

Quand éclate la guerre en 1914, il est refusé dans l'infanterie puis dans la cavalerie en raison de sa constitution fragile mais réussit à s'engager dans l'aviation comme mécanicien et obtient un brevet de pilote en mars 1915.

Affecté à Vauciennes, près de Compiègne, dans l'escadrille des Cigognes, il abat un premier appareil ennemi le 19 juillet 1915 avec un avion simplement équipé d'une mitrailleuse montée sur affût rigide. Il est promu sergent et reçoit la médaille militaire. En décembre de la même année, après plusieurs victoires, il survit de peu à la chute de son appareil. Le jour de Noël, pour son 21e anniversaire, il est fait chevalier de la Légion d'Honneur.

L'As de l'aviation

Pendant la bataille de Verdun, en 1916, il est gravement blessé mais reprend l'air avec le grade de sous-lieutenant et le surnom honorifique d'As de l'aviation. Le 27 juillet, il affronte avec succès une meute de 10 avions ennemis.

Un an plus tard, devenu célèbre jusqu'en Russie, décoré par le président Poincaré de la croix de Saint-Georges, au nom du tsar, il est muté avec son escadrille dans les Flandres.

Il a déjà 53 victoires à son actif quand il décolle pour sa dernière mission à bord de son avion « Le Vieux Charles », de Saint-Pol-sur-Mer vers Poelkapelle. Les Allemands identifieront son avion et sa dépouille dans un champ mais ne pourront récupérer ses restes, détruits par un bombardement.

Le destin foudroyant de ce jeune aristocrate inaugure l'épopée de l'aviation de chasse. On peut y voir une survivance de la chevalerie, avec ses codes et son honneur, dans un monde où la guerre est devenue massacre de masse.

Georges Guynemer a légué à l'École de l'Air sa devise : « Faire face » et une colonne a été érigée après la guerre près du lieu où il est tombé, à Poelkapelle, près d'Ypres. À son sommet une cigogne en vol. Sur le socle, le portrait de l'aviateur en médaillon et des épitaphes comme celle ci-dessus.

Publié ou mis à jour le : 2018-11-27 10:50:14
François BERNARD (12-09-2017 10:18:59)

Il est intéressant de noter que « Faire face », la noble devise de Georges Guynemer trouve son origine pour l’aviation dans le combat aérien qui vaudra au lieutenant Marcel BERNARD une citation à l’ordre du corps d’armée puis la Croix de la Légion d’Honneur.
Ce 19 avril 1917 le lieutenant Marcel BERNARD attaqué à 3.500 m par plusieurs avions ennemis et ayant eu sa mitrailleuse enrayée au cours du combat, fut mitraillé par l’un de ses adversaires, qui le harcela jusqu’à 500 m du sol et à 10 km dans les lignes ennemies.
Malgré les graves avaries de son avion il décida alors d’exécuter nombre de figures aériennes lui permettant de toujours se présenter face à face avec un adversaire qui ne pouvait plus tirer sans risque de se détruire lui-même. Le combat enfin rompu, et de retour à sa base à la surprise des autres pilotes de l’escadrille, la « tactique de recherche de collision » fut enseignée à chacun sur décision du commandant de l’Escadre de Combat N°1.
Ce comportement au combat deviendra devise pour les plus chevaleresques et s’imposera tout naturellement dans l’aviation jusqu’à être celle de l’Ecole de l’Air en hommage à son héros Georges Guynemer

Pierre Brivot (08-05-2016 20:59:47)

Dernière citation :
"Mort au champ d'honneur le 11 septembre 1917.
Héros légendaire, tombé en plein ciel de gloire, après trois ans de lutte ardente. Restera le plus pur symbole des qualités de la race : ténacité indomptable, énergie farouche, courage sublime. Animé de la foi la plus inébranlable en la victoire, il lègue au soldat français un souvenir impérissable qui exaltera l'esprit de sacrifice et provoquera les plus nobles émulations."

francois (11-09-2015 18:09:12)

ancien pilote affecté au 1/2 cigognes à l'escadrille "spa 3" nous étions portés par l'exemple de cet as

CLAUDE33 (13-10-2008 11:37:31)

Bonjour,je suis un ancien de l' Armée de l' Air et je me souviens que tous les ans, en école, à la date de sa disparition, on lisait une citation sur les bases aériennes devant les troupes.

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