31 juillet 1917

La bataille de Passchendaele

Après trois ans de piétinement dans la plaine flamande, le commandant en chef britannique Douglas Haig décide d'engager une grande offensive en direction des ports belges de Bruges et Ostende, devenus des bases importantes de sous-marins allemands.

Le général Haig, qui s'est acquis le surnom de « boucher de la Somme », veut de la sorte desserrer l'étreinte qu'exercent ces sous-marins sur les îles britanniques. Le Premier ministre David Lloyd George, qui a été éprouvé par l'échec de la Somme l'année précédente, aurait préféré attendre les Américains mais il finit par accepter la revendication des chefs militaires.

Troisième bataille d'Ypres à Passchendaele.C'est ainsi que, le 31 juillet 1917, est lancé l'assaut contre le village de Passchendaele (ou Passendale), près d'Ypres.  C'est la troisième bataille autour de cette ville. Celle-là se présente bien mais après une progression rapide, les soldats anglais, australiens et canadiens sont brutalement freinés par une pluie violente qui transforme en piège mortel le sol truffé de trous d'obus.

Le général Haig, nonobstant les difficultés du terrain, la résistance allemande et l'épuisement des hommes, relance en vain les assauts pendant trois mois. Il se résigne enfin à interrompre cette deuxième bataille des Flandres après un ultime assaut le 6 novembre 1917.

Avec plus de 250 000 morts dans chaque camp, cette bataille est l'une des plus sanglantes et des plus absurdes de la Première Guerre mondiale.

Soldats australiens dans le saillant d'Ypres, 29 octobre 1917 (bataille de Passchendaele, 31 juillet-6 novembre 1917), photo : Frank Hurley
Publié ou mis à jour le : 2023-07-24 12:22:01
JPC (30-07-2023 15:43:15)

Si vous passez près d'Ypres, arrêtez-vous au village de Passchendaele, à 7 kilomètres à l'est. Le mémorial vaut largement la visite. Et le soir à 20 heures, vous pourrez assister au Last Post, la très émouvante sonnerie quotidienne aux morts de la Grande Guerre, Porte de Menin à Ypres, pratiquement ininterrompue depuis 1928.

Cyrille (29-06-2006 16:17:03)

Après les batailles de Verdun et de la Somme, les états-majors commencent tout juste à prendre conscience que la puissance offensive de l'artillerie, gage de victoire depuis la fin du Moyen Age, est rééquilibrée par la puissance défensive des armes légères: mitrailleuses et mortiers.
Quelle que soit la dureté du bombardement, tant que des groupes d'hommes relèveront les mitrailleuses, les chances de succès d'un assaut d'infanterie seront faibles. On ne peut tuer les mouches au marteau pilon. Les voies explorées par les belligérants seront différentes et en partie dictées par leurs forces/faiblesses: solution humaine (atout démographique) pour les Allemands sous forme de troupes d'assaut de choc spécialisées et hyper entrainées, technologiques (atout stratégique d'approvisionnement)chez les Français avec les chars d'assaut et les avions.

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