Aucune bataille n'a autant marqué la mémoire des Français que celle de Verdun. Tout d'un coup, un déluge de feu...
Tout commence le 21 février 1916, à 7h30, avec un déluge de feu sur les forts de Verdun et sur les tranchées où sont tapies trois divisions françaises.
Puis, l'infanterie allemande monte à l'assaut. Certains soldats sont équipés d'un lance-flammes. C'est la première fois qu'est employée cette arme terrible.
Le chef d'état-major allemand Erich von Falkenhayn veut de cette façon en finir avec une guerre de positions qui dure depuis la bataille de la Marne, dix-huit mois plus tôt. Il projette de « saigner l'armée française » par des bombardements intensifs.
Les poilus résistent héroïquement au premier choc, en dépit de la perte du fort de Douaumont. Très vite, le commandant de la IIe Armée, Philippe Pétain, organise la riposte. Il met en place une liaison avec Bar-le-Duc, à l'arrière. En 24 heures, 6.000 camions montent vers le front en empruntant cette «Voie sacrée». L'assaut allemand est repoussé et la brèche colmatée.
Les attaques vont se renouveler pendant plusieurs mois, sans cesse contenues.
« On les aura ! » écrit Pétain le 10 avril... Le général obtient, à défaut de renforts, que ses troupes soient régulièrement renouvelées. C'est ainsi que, par rotations successives (la « noria »), toute l'armée française va connaître l'enfer de Verdun !
Le 22 juin apparaissent les terrifiantes bombes au phosgène, un gaz mortel en quelques secondes. Le 1er juillet survient enfin l'offensive de la Somme. Destinée à soulager le front de Verdun, elle va se solder par un échec sanglant.
La bataille de Verdun prend fin le 15 décembre 1916. Elle aura duré dix mois. L'avantage reste aux Français mais c'est au prix d'une terrible hécatombe. Verdun est le tournant de la Grande Guerre et pour les poilus, le symbole de toutes ses horreurs.
Du côté français, le total des pertes (morts, blessés et disparus) est évalué à 379 000 et du côté allemand, à 335 000. Cela fait de la bataille de Verdun la plus meurtrière des batailles de la Grande Guerre de 1914-1918 après l'offensive de la Somme.
À l'occasion du 40e anniversaire de la bataille de Verdun, rétrospective en images des assauts militaires à Verdun et à Douaumont. Commentaires sur des images d'illustration des différents sites, de la visite des lieux par les survivants du conflit et des cimetières de soldats. Extrait du discours du président René Coty, lors de la cérémonie commémorative du 28 juin 1956... Ce que fut, il y a 40 ans, la bataille de Verdun, doc INA)).
Vos réactions à cet article
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Margane (17-04-2016 21:55:05)
Les grands chefs sont toujours hors de cause tout en jouant à ces jeux dangereux dont le commun des mortel fait les frais , c'est le moins qu'on puisse dire de ces époques terrifiantes. Au sujet de... Lire la suite
Jacques Callot (11-04-2016 12:45:10)
"Quelle connerie la guerre" disait Jacques Prévert. Une telle boucherie pour un petit archiduc assassiné à Sarajevo ! Comme beaucoup j'ai eu deux grand-pères qui ont subi ça et qui heureusement... Lire la suite
Nicolas Thubert (21-02-2016 21:43:29)
Mon grand Père paternel s'est engagé en février 1916à 18 ans dans l'Artillerie. Très vite après ses classes il est envoyé à Verdun où, caporal chef, il guidait un convoi de ravitaillement de ... Lire la suite
BEAUCLAIR (21-02-2016 20:28:17)
Merci pour cet article. Le commandant de la région avant le début de la bataille était le Gal Langle de Cary, Gal Herr pour la région fortifié de Verdun. cordialement... Lire la suite
Sgrrrrrrr (21-02-2016 12:39:49)
Je note les qualificatifs empruntés par les lecteurs pour décrire la bataille de Verdun. Ils sont copiés sur ceux lus dans les journaux, qui relèvent de journalistes n'ayant commandé que des limo... Lire la suite
Jeanine (21-02-2012 17:46:47)
Mon Grand Père était à Verdun. Et pour lui ce seul mot de Verdun évoquait une immense boucherie.
René(21-02-12 (21-02-2012 14:39:36)
je suis né français d'un père d'origine espagnole et d'une mère italienne. En 1940,j'avais 8 ans,et mon père était prisonnier de guerre; je me souviens avoir dévoré les journaux "Illustration"... Lire la suite
jean pierre montier (21-02-2012 07:38:29)
merci pour cet article,quelle horreur cette guerre(comme toutes les autres en fait) des armes terrifiantes(bombes au phosgène,)
Philippe Grimaud (25-01-2011 15:51:59)
Faire ressortir ce qu'a été la bataille de Verdun : une guerre dans la guerre, la première bataille d'extermination de l'Histoire, c'est à dire où c'est moins la victoire qui est recherchée que ... Lire la suite
Hélène (11-08-2010 18:41:53)
L'archive vidéo de L'INA traite des assauts militaires à Verdun et Douaumont, dans un langage glorieux et presque frivole. Il faut absolument montrer les images du Cinéma des Armées. Verdun, ce so... Lire la suite
COATANROCH Gwion (11-11-2006 22:53:34)
Mon Père voulait retourner à Verdun. Il désirait aussi aller dans la Somme et sur le Chemin des Dames au Fort de la Malmaison, zones où il avait combattu. J'ai su plus tard pourquoi mais il était... Lire la suite
christian (05-11-2006 21:13:26)
Je me suis rendu 2 fois à Verdun, à chaque fois l'émotion m'a gagnée devant les traces encore bien visibles de cet apocalypse. Imaginez, partout ou vous foulez le sol de ce champ de bataille, vous... Lire la suite
BarnabY (04-10-2006 11:30:24)
He bien quel article très bien rédigé. Il est vrai que la visite de Verdun est à faire un jour dans sa vie...C'est très marquant
Jérôme (10-09-2006 17:30:13)
Respect. Silence devant cette jeunesse sacrifiée des deux côtés. Pourquoi ce suicide européen?
Christophe (05-09-2006 18:40:26)
Honneur aux 36 bataillons français qui au soir du 21 février, se sont fait hacher, sans soutien d'artillerie, pour résister à un feu colossal que nul homme n'avait vécue jusque là et à l'assaut... Lire la suite
Didier (16-08-2006 22:04:33)
Je resterai toujours admiratif devant le courage des poilus morts en grand nombre et qui ont vécu une véritable horreur, la même au demeurant que le soldat de base allemand. Véritablement, en ayan... Lire la suite