24 avril 1915

Le génocide arménien

Le samedi 24 avril 1915, à Constantinople (note), capitale de l'empire ottoman, 600 notables arméniens sont assassinés sur ordre du gouvernement. C'est le début d'un génocide, le premier du XXe siècle.

Il va faire environ 1,2 à 1,5 million de victimes dans la population arménienne de l'empire turc (ainsi que plus de 250 000 dans la minorité assyro-chaldéenne des provinces orientales et 350 000 chez les Pontiques, orthodoxes hellénophones de la province du Pont).

André Larané
La République turque et le génocide

La République turque, qui a succédé en 1923 à l'empire ottoman, ne nie pas la réalité des déportations et des massacres mais en conteste la responsabilité et rejette contre toute évidence le qualificatif de génocide, autrement dit de crime planifié. Elle attribue la responsabilité des massacres à un régime disparu, le sultanat, et aux aléas de la guerre. Le gouvernement d'Istamboul, allié de l'Allemagne contre la Russie, la France et l'Angleterre, pouvait en effet craindre une alliance entre les Russes et les Arméniens de l'intérieur, chrétiens comme eux (note).
Toujours est-il que le massacre et l'expulsion des Arméniens et des autres chrétiens d'Anatolie, poursuivis sous la férule de Moustafa Kémal, ont fait de la Turquie le premier État moyen-oriental sans presque plus de chrétiens.

Jeunes filles arméniennes d'Anatolie en 1910 (Source : Comité de Défense de la Cause Arménienne)

Un empire composite

Aux premiers siècles de son existence, l'empire ottoman comptait encore une majorité de chrétiens (Slaves, Grecs, Arméniens, Caucasiens, Assyriens....). En Anatolie, au cœur de la Turquie actuelle, les chrétiens représentaient 30% à 40% de la population. Ils jouaient un grand rôle dans le commerce et l'administration, et leur influence s'étendait au Sérail, le palais du sultan.

Ces « protégés » (dhimmis en arabe coranique) étaient du fait de ce statut de subordination soumis à de lourds impôts ; ils avaient l'interdiction de porter les armes et de posséder un cheval, ce qui les mettait dans l'incapacité de se défendre ; il ne pouvaient plaider en justice contre un musulman qui les aurait dépouillés ou violentés.

Les premiers sultans, souvent nés d'une mère chrétienne, témoignaient néanmoins d'une relative bienveillance à l'égard des Grecs orthodoxes et des Arméniens monophysites.

Ces derniers étaient surtout établis dans l'ancien royaume d'Arménie, au pied du Caucase, premier royaume de l'Histoire à s'être rallié au christianisme. Ils étaient majoritaires aussi en Cilicie, une province du sud-ouest de l'Asie mineure que l'on appelait parfois « Petite-Arménie ». On en retrouvait à Istamboul ainsi que dans les villes libanaises et à Jérusalem.

L'empire ottoman comptait environ 2 millions d'Arméniens à la fin du XIXe siècle sur une population totale de 36 millions d'habitants.

Vidéo : les massacres des Arméniens

Réalisée par Jean Eckian, journaliste d'origine arménienne, la vidéo ci-dessus raconte en 14 minutes l'histoire de l'Arménie et du génocide (première diffusion : Radio Monte-Carlo, 1976).

Ébauche de génocide

Malgré une tentative de modernisation par le haut, dans la période du Tanzimat, de 1839 à 1876, l'empire ottoman entre dans une décadence accélérée. Après la déposition du sultan Mourad V le 31 août 1876, son frère Abdul-Hamid II monte à son tour sur le trône mais il ne réussit pas mieux à redresser l'empire et se voit humilié par le congrès de Berlin de 1878. Craignant de voir son autorité contestée de l'intérieur, il attise les haines religieuses afin de diviser ses sujets (les derniers tsars de Russie font de même dans leur empire).

Le sultan Abdul-Hamid II, Grand Saigneur (caricature française de 1896)Entre 1894 et 1896, comme les Arméniens réclament des réformes et une modernisation des institutions, le sultan en fait massacrer 200 000 à 250 000 avec le concours des montagnards kurdes.

À Constantinople même, la violence se déchaîne contre les Arméniens du grand bazar, tués à coups de baton.

Un million d'Arméniens sont dépouillés de leurs biens et quelques milliers convertis de force. Des centaines d'églises sont brûlées ou transformées en mosquées... Rien qu'en juin 1896, dans la région de Van, au coeur de l'Arménie historique, pas moins de 350 villages sont rayés de la carte.

Ces massacres planifiés ont déjà un avant-goût de génocide.

L'Américain George Hepworth enquêtant sur les lieux deux ans après les faits, écrit : « Pendant mes déplacements en Arménie, j'ai été de jour en jour plus profondément convaincu que l'avenir des Arméniens est excessivement sombre. Il se peut que la main des Turcs soit retenue dans la crainte de l'Europe mais je suis sûr que leur objectif est l'extermination et qu'ils poursuivront cet objectif jusqu'au bout si l'occasion s'en présente. Ils sont déjà tout près de l'avoir atteint » (Bernard Bruneteau, Le siècle des génocides).

En Europe, à Londres comme à Paris, les intellectuels et certains hommes politiques comme Jean Jaurès se mobilisent contre ces massacres, les plus importants du XIXe siècle, aux dires de Charles Péguy (qui oublie la Chine). Mais les gouvernements se contentent de plates protestations. 

Il est vrai que le « Sultan rouge » fait le maximum pour dissimuler son forfait et paie même  la presse européenne pour qu'elle fasse silence sur les massacres.

Abdul-Hamid II joue par ailleurs la carte de chef spirituel de tous les musulmans en sa qualité de calife. Il fait construire le chemin de fer du Hedjaz pour faciliter les pèlerinages à La Mecque. Il se rapproche aussi de l'Allemagne de Guillaume II.

Malgré ses efforts, il ne peut empêcher l'insurrection des « Jeunes-Turcs »Ces jeunes officiers, à l'origine du sentiment national turc, lui reprochent de livrer l'empire aux appétits étrangers et de montrer trop de complaisance pour les Arabes. Par l'intitulé de leur mouvement, ils veulent se démarquer des « Vieux-Turcs » qui, au début du XIXe siècle, s'opposèrent à la modernisation de l'empire.

Enver Pacha (22 novembre 1881 - 4 août 1922) Le sultan cède à leurs exigences et rétablit une Constitution le 24 juillet 1908. Mais cela ne suffit pas à ses opposants. Le 27 avril 1909, les Jeunes-Turcs le déposent et installent sur le trône un nouveau sultan, Mohamed V, sous l'étroite surveillance d'un Comité Union et Progrès (CUP, en turc Ittihad) dirigé par Enver pacha (27 ans).

Soucieux de créer une nation turque racialement homogène, les Jeunes-Turcs multiplient les exactions contre les Arméniens d'Asie mineure dès leur prise de pouvoir. On compte ainsi 20 000 à 30 000 morts à Adana (Cilicie) le 1er avril 1909.

Ils lancent des campagnes de boycott des commerces tenus par des Grecs, des Juifs ou des Arméniens, en s'appuyant sur le ressentiment et la haine des musulmans turcs refoulés des Balkans.

Ils réécrivent l'Histoire en occultant la période ottomane, trop peu turque à leur goût, et en rattachant la race turque aux Mongols de Gengis Khan, aux Huns d'Attila, voire aux Hittites de la haute Antiquité. Ce nationalisme outrancier ne les empêche pas d'être vaincus dans la première guerre balkanique, en 1912.

La Turquie dans la guerre de 1914-1918

Le 8 février 1914, la Russie impose au gouvernement turc une commission internationale destinée à veiller aux bonnes relations entre les populations ottomanes. Les Jeunes-Turcs ravalent leur humiliation mais lorsque la Grande Guerre éclate, en août de la même année, ils poussent le sultan Mahomet V à entrer dans le conflit, aux côtés des Puissances centrales (Allemagne et Autriche), contre la Russie et les Occidentaux.

Le sultan déclare la guerre le 1er novembre 1914. Les Turcs tentent de soulever en leur faveur les Arméniens de Russie. Mal leur en prend.

Bien qu'en nombre supérieur, la 3e armée ottomane conduite par Enver pacha lui-même est défaite par les Russes aux abords de la petite place frontalière de Sarikamish (Sarikamis) le 29 décembre 1914. Elle perd 100 000 hommes sur 150 000.

L'empire ottoman est envahi. L'armée bat en retraite et, exaspérée, multiplie les violences à l'égard des chrétiens dans les territoires qu'elle traverse, qu'ils soient Arméniens, Assyro-Chaldéens ou Pontiques (grecs orthodoxes de la province du Pont, sur la mer Noire).

Par ailleurs, malgré le comportement exemplaire des 120 000 soldats arméniens de l'armée ottomane (on a ainsi compté moins de désertions dans leurs rangs que chez leurs homologues turcs), Enver Pacha ordonne dès février 1915 qu'ils soient retirés du front, désarmés et affectés à l'arrière à des bataillons de travail. Dans les semaines qui vont suivre, ils vont être systématiquement exécutés

Dans ces conditions, les Russes n'ont guère de mal à retourner en leur faveur les Arméniens mais aussi les Assyro-Chaldéens des provinces orientales de la Turquie. Le 7 avril 1915, la ville de Van, à l'est de la Turquie, se soulève et proclame un gouvernement arménien autonome. De son côté, le Mar Shimoun, patriarche des Assyro-Chaldéens, sollicite les Russes pour contrer les exactions des Kurdes contre sa communauté.

Dans le même temps, à l'initiative du Lord britannique de l'Amirauté, un certain Winston Churchill, les Français et les Britanniques préparent un débarquement dans le détroit des Dardanelles en vue de se saisir de Constantinople.

Pendaison des notables arméniens de Constantinople par la police ottomane le 24 avril 1915 (Source : Comité de Défense de la Cause Arménienne)

Le génocide

Les Jeunes-Turcs profitent de l'occasion pour accomplir leur dessein d'éliminer la totalité des Arméniens et des Assyro-Chaldéens de l'Asie mineure, une région qu'ils considèrent comme le foyer national exclusif du peuple turc. Ils procèdent avec méthode et brutalité.

C'est ainsi que le 24 avril 1915, leur chef, le ministre de l'Intérieur Mehmed Talaat Pacha, ordonne l'assassinat des élites arméniennes de la capitale. C'est ensuite le tour des nombreuses populations arméniennes des sept provinces orientales (les Arméniens des provinces arabophones du Liban et de Jérusalem ne seront jamais inquiétés).

L'opération est confiée à une Organisation Spéciale (OS), un groupe paramilitaire dirigé par le docteur Bahaeddine Chakir et composé de 12 000 hommes, essentiellement des Kurdes, des réfugiés des Balkans et des criminels amnistiés.  

Dans un premier temps, les agents du gouvernement rassemblent les hommes de moins de 20 ans et de plus de 45 ans et les éloignent de leur région natale pour leur faire accomplir des travaux épuisants. Beaucoup d'hommes sont aussi tués sur place.

- 1915 : déportations meurtrières

Dans une première étape, l'objectif officiel est de déplacer les Arméniens et autres chrétiens des provinces orientales d'Anatolie vers Alep et des camps installés dans le désert de Syrie. La « Loi provisoire de déportation » du 27 mai 1915 fixe le cadre réglementaire de la déportation des survivants ainsi que de la spoliation des victimes.

Dans les villages qui ont été quelques semaines plus tôt privés de leurs notables et de leurs jeunes gens, militaires et gendarmes ont toute facilité à réunir les femmes et les enfants. Ces malheureux sont réunis en longs convois et déportés vers Deir ez-Zor, sur l'Euphrate, une région désertique de la Syrie ottomane.

Les marches se déroulent sous le soleil de l'été, dans des conditions épouvantables, sans vivres et sans eau, sous la menace constante des montagnards kurdes et tcherkesses. Elles débouchent en général sur une mort rapide.

Déportation de villageois arméniens par la police ottomane (1915)

Survivent toutefois une centaine de milliers de jeunes femmes ou d'adolescentes (parmi les plus jolies) ; celles-là sont enlevées par les Turcs ou les Kurdes pour être vendues comme esclaves ou converties de force à l'islam et mariées à des familiers (en ce début du XXIe siècle, beaucoup de Turcs sont troublés de découvrir qu'ils descendent ainsi d'une chrétienne d'Arménie arrachée à sa famille et à sa culture).

En septembre, après les habitants des provinces orientales, vient le tour des Arméniens de Cilicie. Ils sont aussi convoyés vers le désert de Syrie dans des wagons à bestiaux puis transférés dans des camps de concentration en zone désertique où ils ne tardent pas à succomber à leur tour, loin des regards indiscrets.

Au total disparaissent pendant l'été 1915 les deux tiers de la population arménienne sous souveraineté ottomane. Ajoutons à cela la disparition des Assyro-Chaldéens des provinces orientales de Diarbékir, Erzeroum et Bitlis, généralement associés à leurs voisins arméniens dans les déportations et les massacres.

Photographie prise par l'Américain W. L. Sachtleben, représentant les victimes d'un massacre d'Arméniens à Erzerum le 30 octobre 1895, rassemblée pour être enterrée au cimetière arménien de la ville.

- 1916 : massacres de masse

Dans une ultime phase, le gouvernement turc décide de liquider de toutes les manières possibles les 700 000 malheureux qui ont survécu aux marches de la mort et sont parquées dans les camps de Syrie.

Voici le texte d'un télégramme transmis par le ministre de l'Intérieur à la direction des Jeunes-Turcs de la préfecture d'Alep : « Le gouvernement a décidé de détruire tous les Arméniens résidant en Turquie. Il faut mettre fin à leur existence, aussi criminelles que soient les mesures à prendre. Il ne faut tenir compte ni de l'âge, ni du sexe. Les scrupules de conscience n'ont pas leur place ici » (citation). Ne laissant rien au hasard, le gouvernement destitue les fonctionnaires locaux qui font preuve de tiédeur, ainsi que le rapporte l'historien britannique Arnold Toynbee, qui enquêta sur place.

Seules vont subsister les communautés arméniennes de Smyrne, d'Istamboul et du Proche-Orient, trop en vue des diplomates occidentaux, ainsi que les communautés assyro-chaldéennes de Mésopotamie, trop éloignées.

Un fragile espoir renaît enfin en 1918. Dans le Caucase sous domination russe, les Arméniens repoussent en 1918, à Sardarapat, près d'Érévan, un assaut de l'armée turque. Profitant de la décomposition des empires russe et ottoman, ils proclament l'indépendance d'une république d'Arménie le 28 mai 1918.

Orphelins arméniens (photo: Armin Wegner)

Les Européens et le génocide

En Occident, les informations sur le génocide émeuvent l'opinion mais le sultan se justifie en arguant de la nécessité de déplacer les populations pour des raisons militaires.

Le gouvernement allemand, allié de la Turquie, censure les informations sur le génocide. L'Allemagne entretient en Turquie, pendant le conflit, une mission militaire très importante (jusqu'à 12 000 hommes). Et après la guerre, c'est en Allemagne que se réfugient les responsables du génocide, y compris Talaat Pacha.

Ce dernier est assassiné à Berlin le 15 mars 1921 par un jeune Arménien, Soghomon Tehlirian, militant de l'organisation Némésis. Mais l'assassin sera heureusement acquitté par la justice allemande, à un moment où le pays renoue avec la démocratie, sous le régime républicain issu de Weimar. D'autres génocidaires, Djemal Pacha et Saïd Halim Pacha, seront également exécutés à Rome et en Géorgie par des militants arméniens de Némésis.  

Le traité de Sèvres signé le 10 août 1920 entre les Alliés et le nouveau gouvernement de l'empire ottoman prévoit la mise en jugement des responsables du génocide. Mais le sursaut nationaliste du général Moustafa Kémal bouscule ces bonnes résolutions. 

D'abord favorable à ce que soient punis les responsables de la défaite et du génocide, Moustafa Kémal se ravise car il a besoin de ressouder la nation turque face aux Grecs et aux Occidentaux qui menacent sa souveraineté. Il décrète une amnistie générale, le 31 mars 1923.

La même année, le général parachève la « turcisation » de la Turquie en expulsant les Grecs qui y vivaient depuis la haute Antiquité. Istamboul, ville aux deux-tiers chrétienne en 1914, devient dès lors exclusivement turque et musulmane.

Les nazis tirent les leçons du premier génocide de l'Histoire et de cette occasion perdue de juger les coupables : « Qui se souvient encore de l'extermination des Arméniens ? » lance Hitler le 22 août 1939 aux commandants de son armée, à la veille d'envahir la Pologne et de massacrer les handicapés de son pays (note).

À la vérité, c'est seulement dans les années 1980 que l'opinion publique occidentale a retrouvé le souvenir de ce génocide, à l'instigation de l'Église arménienne et des jeunes militants de la troisième génération, dont certains n'ont pas hésité à recourir à des attentats contre les intérêts turcs.

Les historiens multiplient depuis lors les enquêtes et les témoignages sur ce génocide, le premier du siècle. Le cinéaste français d'origine arménienne Henri Verneuil a évoqué dans un film émouvant, Mayrig, en 1991, l'histoire de sa famille qui a vécu ce drame dans sa chair. On trouvera par ailleurs dans Le siècle des génocides (Bernard Bruneteau, Armand Colin, 2004) une très claire et très complète enquête sur ce génocide (et les autres), avec sources et références à l'appui.

La France et le génocide arménien

De nombreux Arméniens rescapés des massacres de 1915 ont débarqué à Marseille et se sont établis en France. Leurs descendants sont aujourd'hui près de 500 000.
Dans le dessein de gagner leur vote à l'élection présidentielle de 2002, la droite et la gauche parlementaires ont voté à l'unanimité une loi réduite à un article : « La République française reconnaît le génocide arménien ». Il en est résulté une crise avec la Turquie, déjà agacée par l'opposition de la France à son entrée dans l'Union européenne.
En 2006, peu avant l'élection présidentielle suivante, le parti socialiste a tenté aussi de pénaliser la « négation » du génocide. Il y a échoué et son texte a été enterré par le nouveau président, soucieux de restaurer de bonnes relations avec la Turquie. Mais à l'avant-veille de l'élection présidentielle de 2012, Nicolas Sarkozy lui-même a relancé le projet  pour retrouver la faveur des électeurs d'origine arménienne. C'est ainsi que le 22 décembre 2011, une députée UMP a déposé une proposition de loi qui punit d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende la négation, voire la « minimisation », d'un génocide reconnu par la République française.

Publié ou mis à jour le : 2023-06-13 10:37:16
Dosemecioglu (24-04-2019 12:07:13)

Les parlements sont-ils des instances de jugement? Depuis quand? Y a-t-il un verdict d'un tribunal? Pourquoi les arméniens ne saisissent-ils pas le TPI ? Arretez de manipuler les évenements historiques dans vos affaires politiques! La Turquie n'acceptera jamais et aucun pays ne pourra l'obliger a accepter. On ne se réconciliera jamais non plus avec ce type de comportement...

intégralité (15-02-2018 21:11:24)

Plutôt que de parler de génocide, il vaudrait mieux réparer les dégâts: - rendre aux Arméniens et leurs enfants l'intégralité des terres et objets qui leur ont été volés. - Que les églises soient reconstruites et que les églises transformées en mosquées soient rétablies dans leur fonction originelle et - rendues aux Chrétiens de Turquie, en - enlevant les minarets - en effaçant totalement les symboles musulmans qui les souillent et - que le budget pour les redécorer et les repeindre soit mis immédiatement dans les mains du clergé arménien. Réparer est un préalable absolu au pardon et à l'oubli.

intégralité (15-02-2018 21:11:03)

Plutôt que de parler de génocide, il vaudrait mieux réparer les dégâts: - rendre aux Arméniens et leurs enfants l'intégralité des terres et objets qui leur ont été volés. - Que les églises soient reconstruites et que les églises transformées en mosquées soient rétablies dans leur fonction originelle et - rendues aux Chrétiens de Turquie, en - enlevant les minarets - en effaçant totalement les symboles musulmans qui les souillent et - que le budget pour les redécorer et les repeindre soit mis immédiatement dans les mains du clergé arménien. Réparer est un préalable absolu au pardon et à l'oubli.

Epicure (25-05-2015 10:53:21)

Je trouve le niveau moyen des lecteurs/ commentateurs assez déplorable. Je n'écrirai pas un avis qui semble avoir un fort pourcentage de risque de n'être pas compris. Les Opinions qu'une mode "démocratique" sic fait prévaloir sur la connaissance et l'argumentation, sont la forme la plus dégradée du débat.... Mais le suffrage universel, cette vache sacrée des contemporains n'est pas près de battre en brèche cette prévalante sottise.?...

Francis Durner (27-04-2015 20:53:58)

Peut on juger 1 siècle plus tard dans un contexte si différent où la vie humaine comptait si peu souvenons nous des généraux qui sacrifiait toute notre jeunesse dans de stupide offensive et il semble bien difficile maintenant comprendre cette époque à la psychologie si différente bien sur cela n'excuse en rien ces massacres mais légiférer sur l'histoire me semble très dangereux.Il faut que les historiens fassent le travail de mémoire en collaboration avec les Turcs et les Arméniens pour réconcilier ces peuples car quand les politiques jouent aves l'histoire c'est delà que surviennent les drames.

ja (18-04-2015 18:08:50)

Bon rappel historique,avec l'article du même jour sur la catastrophe cambodgienne. Le XXème siècle aura vraiment été celui de ces grands massacres organisés par le pouvoir politique. Ces faits historiques sont très difficiles à appréhender dans leur monstruosité, ce qui peut donner une explication psychologique du négationnisme. Il n'en reste pas moins que les lois mémorielles, par lesquelles le législateur s'arroge le droit de dire le vrai et le faux en histoire sont injustifiables et contre-productives.

Michel (26-04-2014 16:04:09)

Article intéressant mais je ne suis pas entièrement d'accord avec les 2 derniers paragraphes. Quelle étrange idée de rapprocher la liberté de moquer les religions et le génocide ! La Turquie devrait reconnaître le génocide commis en 1915, ce serait plutôt à son honneur. Il faut dire qu'il a fallu longtemps, en France, pour qu'un président de la République reconnaisse la responsabilité de la France dans la déportation des Juifs de France.

KIKO (07-12-2013 16:09:28)

Monsieur Larané, je partage tout-à-fait votre point de vue exprimé dans les deux dernières lignes de cet article fort intéressant mais attention: votre objectivité (que je vante autour de moi) me semble, là, écornée. Ce que vous dites est vrai pour moi mais...
Avec mon fidèle souvenir

PENELOPE (25-04-2012 23:41:33)

je ne suis pas raciste , je ne suis pas négationniste .Mais si vous dites une toute petite critique ,vous risquez l'amande .

renaud (22-04-2012 20:29:24)

Je suis plutôt d'accord avec la conclusion. Sous la pression de tel ou tel lobby, on est prêt à se focaliser sur tel évènement du passé. Des génocides, il y en eut et il y en a malheureusement beaucoup. Qui parle du GENOCIDE DES ELITES POLONAISES, massacrées sur ordre de Staline (plus de 25.000 officiers et élites polonais tués hors de toute guerre russo-polonaise, simplement parce qu'un fou russe avait pour but de décimer toute l'intelligensia de la Pologne. Quand on parle de génocide, alors qu'on ne fasse pas de fixation seulement sur un ou deux peuples qui ont su s'ériger en lobby politique.

Armand017 (23-03-2012 10:21:58)

Moi, je trouve incroyable que cette loi ait été retoquée. Je suis sûr que si elle était passée, les morts seraient moins morts, les Arméniens d'aujourd'hui seraient enfin en paix, ils prendraient la main des Turcs pour redevenir amis et des petits lapins roses voleraient partout.
Le Conseil Constitutionnel est vraiment peuplé de monstres qui se repaissent de la souffrance des gens.

Jacqueline (28-02-2009 23:15:13)

Ma grand-mère a vu ses oncles creuser leur tombe avant d'avoir la tête tranchée. Ils s'appelaient A., M., K., L.. Elle était de Bitlis. Elle a dû fuir son village à feu et à sang. A 9 ans, elle courait pieds nus dans les rues d'Alep. Par chance, elle fut recueillie par des soeurs américaines. A l'âge de 18 ans, elle a retrouvé sa mère et sa soeur. Elles ont pris le bateau pour Marseille après un détour au Liban. Arrivée en France, la jolie B. se maria à A. et leurs fils ont porté le nom des suppliciés. En France, il a fallu s'intégrer... La Turquie s'honorerait à reconnaître le génocide arménien avec l'aide des Allemands. Les Anatoliens de souche que nous sommes souhaitent de tout coeur que la jeunesse turque apprenne la vérité et demande pardon à leurs frères arméniens.

philippe morel (07-11-2006 14:36:33)

Je suis très étonné par les différents commentaires précédents, non pas tant pour ce qui est de leur contenu, qui engage leurs auteurs, que pour la tonalité générale du débat. Deux camps s'opposent, pro-Turcs c/ pro-Arméniens. Dans un cas comme dans l'autre, on fait appel à l'objectivité, mais elle est absente tout du long. Seules s'expriment des opinions passionnées, et les arguments sont évidemment biaisés et manipulés en faveur des deux camps.

C'est dommage, et en même temps très révélateur de la radicalisation générale que s'opère sous nos yeux, à propos de toutes les questions nationales, ethniques et/ou religieuses. Il semble bien que, depuis la fin de la Guerre Froide, les vieilles haines, les anciennes oppositions, les revendications étouffées par les idéologies du XXème Siècle, se réveillent, s'exacerbent, se radicalisent. Il en va de la question de ce génocide comme de tant d'autres problèmes historiques. En France, la mode est à la flagellation systématique à propos de la colonisation, des guerres d'Indochine ou d'Algérie, de l'immigration ou du libéralisme plus ou moins assumé. Les religions posent à nouveau problème, lorsqu'elles heurtent les vieux socles civilisationnels : voir le statut de l'Islam en Europe. Point qui explique d'ailleurs, entre autres, les difficultés rencontrées dans l'acceptation de l'Histoire des uns et des autres. L'annonce d'une entrée prochaine de la Turquie en Europe heurte de plein front les conceptions traditionnelles des populations judéo-chrétiennes du continent. Et ce malaise, en particulier au moment où l'Islam est stygmatisé du fait du terrorisme islamique, nourrit à qui mieux mieux les oppositions et les amours propres blessés.

En même temps, il peut tout de même sembler étonnant de constater à quel point sont chatouilleux les Turcs lorsqu'il s'agit de discuter de leur Histoire nationale. Quant à moi, enseignant en histoire-géographie, je trouve très légers ceux qui, se réclamant Turcs ou d'origine, osent soutenir que les historiens n'étudient pas les sources et/ou que celles-ci seraient boudées ou déformées. N'est qu'à voir la masse énorme de travaux directement accessibles sur le net, qui établit sans discussion possible la similitude de l'attitude du gouvernement turc de l'époque avec celle des nazis allemands ou des khmers rouges du Cambodge. La comparaison avec le génocide du Rwanda, où n'existait aucun camps, entérine la réalité du "génocide" subi par les Arméniens. C'est un fait historique indiscutable.

Mais la discussion est en tous les cas bénéfique, puisqu'elle permet la confrontation des idées, et la révélation des différentes oppositions de notre époque...

Hulya (05-11-2006 01:15:12)

Tout d'abord, il ne faut pas oublier que la Turquie avait proposé aux arméniens de créer une commission où tous les historiens allaient se confronter pour mettre fin à cette affaire (mensongère!). Nous les Turcs nous avons la conscience tranquille, mais apparemment les armeniens ne l'ont pas puisqu'ils n'ont point accepté cette suggestion.
De plus, tous ce qui s'est passé entre les Turcs et les arméniens se sont passés dans une atmosphère de guerre! Il y a eu autant de morts arméniens que de Turcs!
En ce qui concerne la France, c'est une honte pour un pays qui encourage la démocratie, la liberté d'expression! Sur quels appuis, preuves la France est convaincue que les Turcs ont provoqué un génocide! C'est vraiment triste!!
PS: Les archives Turques sont ouverts 24h/24, vous pouvez aller les consulter sans problèmes pas comme les armeniens qui essayent de dissimuler la vérité!!

Talia A. K. (03-11-2006 11:52:10)

1. La communauté arménienne ainsi que leurs représentants refusent de confronter documents/archives/ toutes sources qui pourraient être utiles sur le soit disant génocide arménien, ce qui empêche un dialogue posé et directe sur le sujet et donc de mettre au clair certains points assez vagues. Quand des historiens arméniens refusent de débattre sur un sujet les concernant, il faudrait peut-être justifier la raison d'une telle décision.
Pour quelle(s) raison(s) n’y a-t-il pas un débat ouvert et accessible entre « historiens » sur ce sujet? La peur, le manque de preuves ou le manque de confiance? Si des problèmes comme un nationalisme exorbitant, des actes de violence, des protestations, etc. voient le jour, je pense que nous pouvons lier ceci à une ignorance d’un point de vue historique dans lequel nous sommes tous plongés. Il n'y a rien de pire que l'ignorance d'un peuple. Nous voulons des faits concrets, des sources sûres, des chiffres valables, des documents valides sur lesquels nous pourrons après analyse accepter le "premier" génocide mondial comme diraient certains (le premier...).

2. Je ne comprends pas pourquoi la France s'acharne à prouver un fait (réel ou pas) qui a eu lieu il y a presque un siècle ! Quelle est l’ambition de cette loi pénalisant le négationnisme du génocide? Pourquoi ne pas rentabiliser le temps que l'on perd (à réécrire l'histoire) à des choses plus profitables comme: "Comment faciliter l'intégration de la Turquie en Europe", "Quel pourrait être l'apport et l'impact de l'adhésion de la Turquie au sein de la Communauté européenne?", "Quels sont les risques de cette adhésion et que faire pour les éviter?" etc. Il faut rester orienté vers le futur plutôt que d'être scotché obstinément sur des "erreurs" ultérieures (tout en tirant des leçons du passé... En effet, la réalité est tout autre. On en tire des leçons !! Les massacres se poursuivent.). Le fait de reconnaître le génocide, si tel fut le cas, ne changera strictement rien (Ah oui, n’oublions pas les victimes, ainsi ils auront la conscience tranquille. Mais à quoi bon ?!) à part attiser les tensions nationalistes et intergouvernementales.

3. Il est indéniable qu'il y a eu des massacres provenant aussi bien du côté arménien que celui des turcs, mais de là à dire qu'il s'agit d'un génocide... Et pour pouvoir juger de façon juste il faut se référer aux documents existants. De plus, je ne comprends absolument pas le lien entre la reconnaissance d'un génocide et l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne. S'agit-il, pour la France, d'un intérêt électoral sachant que la population arménienne dans ce pays est considérable ? Dans quelle mesure, la France est-elle démocratique pour juger un autre pays et aller jusqu’à la sanction et l'emprisonnement d'un citoyen en cas de déni du génocide? Que fait-on de la tolérance, de la liberté d'expression dans ce pays? La Turquie reste ouverte aux critiques - positives ou négatives - comme tout pays. Notons les efforts importants qu'elle a accomplis pour son entrée dans l'Union européenne. Toutefois, il me semble malsain de "contraindre" un pays à se coller l'étiquette d'exterminateur racial. Pour qui la France se prenne-t-elle pour statuer sur l'histoire d'un autre pays? Est-ce que la Turquie se permet de juger l'intervention destructrice de la France en Algérie? Non! Car cela appartient à "son" passé et ne nous regarde en aucun point.

Amicalement,

Talia A. K.

alex (28-10-2006 19:46:05)

Je pense qu'il y'a eu incontestablement un génocide des arméniens par les jeunes turcs en 1915....Mais je pense qu'une loi pénalisant le négationnisme du génocide aurait plus d'effet négatif que positif....Elle encouragera le nationalisme turc, elle fera des négationismes des victimes(un peu comme la loi gayssot) et s'ajoutera à se sentiment d'atteintes aux libertés d'expression....

jerome (24-10-2006 17:12:29)

j'étais contre le vote à l'assemblée nationale de la loi pénalisant la négation du génocide arménien car je ne pensais pas qu'elle était utile. Je n'avais jamais entendu parler de négationnisme pour les arméniens!!! J'ai vu les photos de la manifestation turque du 21 octobre qui apparemment n'était pas autorisée et je peux comprendre la crainte, la peur affichée par les citoyens d'origine arménienne. Aujourd'hui je porte un regard différent sur ce problème et si de telles manifestations se répétaient, l'adoption de cette loi serait indispensable

Félicien (24-10-2006 01:51:57)

Quand on voit les manifestations turques contre la reconnaisssance du génocide arménien, on constate qu'elles sont toutes orchestrées par les "loups gris", un parti ultra-nationaliste et mafieux turc, le pire des dangers de la démocratie! Voilà les porte-paroles de la cause turque plaidant contre la reconnaissance du génocide arménien!

On les voit faire le signe du "loup", ce qui rappelle l'extrême-droite nazie, hurler férocement des slogans fascistes en turc en arborant un drapeau turc tous les mètres carrés! Franchement, ça fait vraiment peur!

Samedi dernier encore à Paris, ils étaient là, alors que la manif n'étaient pas autorisée!

Interdire définitivement cela serait une bonne chose! C'est en cela que les lois qui pénalisent la négation des génocides sont utiles!

aram (22-10-2006 23:37:03)

Pour ceux qui se posent la question de l'utilité de la loi pénalisant le génocide arménien, je vous conseille de vous rendre sur le site des collectif van ou celui d'armenews et vous trouverez de très belles photos de la manifestation qui s'est déroulée hier sur paris, place de la bastille, ou l'on pouvait voir de tres belles banderoles avec l'inscription "IL N'Y A JAMAIS EU DE GENOCIDE ARMENIEN"!!!! J'espère que cela éclairera les plus sceptiques d'entre vous et que vous comprendrez de la nécessité de cette loi pour une "paix civile" en france et la défense de la mémoire des victimes de ce génocide trop souvent baffouée!!!! Pour finir, j'aimerai attirer votre attention sur la non-mediatisation de cette manifestation qui pourtant semblait d'actualité concernant la loi votée à l'assemblée nationale le 12 octobre 2006!!! Merci pour votre compréhension

MM. (21-10-2006 05:30:07)

Pourquoi dans cet article, ne parle-t-on pas de la guerre Ottoman-Russe de 1890?... Comment les Arméniens de l'empire ottoman ont été manipulés par le biais de leur église pour le compte des Russes?... Quels ont été les massacres commis par les arméniens aux compte de l'armée russe?... Je pense que les Arméniens ont raison de ne pas accepter un groupe de travail international, indépendant et constitué de chercheurs et d'historiens. Cela remettrait en cause leur "vérité".

Hagop (20-10-2006 22:57:25)

Pourquoi laissez-vous passer certains commentaires négationnistes? Ce n'est pas de la liberté d'expression!!! Auriez-vous laisser passer ces commentaires concernant la shoah? Une petite pensée pour les descendants des victimes qui sont blessés à la lecture de ces pamphlets !!!!

hurremsultan (20-10-2006 17:25:24)

Franchement, en quoi pourrait donc nous rabaisser la reconnaissance du "génocide" arménien? Si un tel acte de barbarie avait été commis dans notre histoire, je pense qu'il en resterait des traces, des preuves visuelles telles que camps de concentration et d'extermination.
La Turquie ne cherche qu'à voir des preuves fondée et non des témoignages douteux.... Cela dit, de son côté, mon pays a ces documents manuscrit grand ouvert qui ne demandent qu'a être lus.
Je pense que la France refuse de regarder, nous lui tendons les documents necessaires mais ils refusent non pas d'accepter mais même de s'en informer, voilà pourquoi une telle loi est en question actuellement.
Le but comme a dit un ministre du parlement europeen est de culpabiliser la Turquie comme on a fait pour l'Allemagne et prendre la revanche de la guerre des Dardanelles(une cicatrice profonde qui ne finira de saigner chez les Francais!)
Je rajoute finalement que je suis une citoyenne active de l'Etat francais, où j'y suis née et dont j'ai des droit, c'est pourquoi j'appelle tous les citoyens francais d'origine turque comme moi a utiliser leur vote afin de prouver à ce pays où nous vivons que nous existons et que nous sommes une grandes majorité comparée aux Arméniens ici présents. A noter que nous ne cessons de croitre notre effectif!!!!!

franck ravel (19-10-2006 23:52:33)

A Ekin : ben moi je suis français, je suis pour l'adhesion de la turquie et en tant qu'être humain je suis mal à l'aise qu'elle refuse de regarder son passé avec honneteté. ça n'a rien à faire avec la nationalité. l'histoire est à nous tous. ce n'est pas l'affaire d'une poignée d'intellectuels. j'aurais aimé que la France signe cette loi si elle avait fait un pas dans le sens de sa propre histoire (l'algerie, mais ce n'est -hélas- qu'un exemple), mais nos politiciens arrogants semblent s'arranger d'une ligne diplomatique plus agressive et c'est navrant. mais une chose est encore plus navrante -et c'est le fond du debat- qu'est ce qui, un siècle plus tard fait que des hommes et des femmes refusent de regarder le passé avec sincerité? l'orgueuil. l'allemagne, en se confrontant sans relâche à son passé, n'a pas fait cette erreur, le rwanda n'est pas en train de la faire non plus. La turquie paiera le prix de son entêtement, tant que son peuple, ses politiciens, continueront à regarder le passé comme ils auraient voulu qu'il soit.

Ekin (18-10-2006 00:52:34)

Je ne comprend pas le fondement du débat du Génocide arménien : au nom de qui? au nom de quoi? La France est-elle vraiment un pays de référence pour l'Arménie ? L'Arménie n'est-t-elle pas capable de régler son histoire avec elle-même et la soumettre sous l'égide de la communauté internationale ? Non, malheureusement, ce débat n'est d'actualité en ce moment en France que pour une seule et bonne raison : contrer l'adhésion de la Turquie à l'UE. La France a trouvé une fois de plus une nouvelle excuse mais au nom de qui ? de Charles Aznavour ? Demandez à un passant Français dans la rue où se situe l'Arménie et vous verrez que la plupart d'entre eux ne sauront pas vous répondre! Ce qui est sûr, c'est que Français et Arméniens ne souhaitent pas l'entrée de la Turquie à l'UE : voilà le fond du débat.

Anonyme (16-10-2006 06:43:59)

Moi, je pense qu'il faudrait condamner les Romains qui sont venus annexer notre Gaule chérie. Comment? Depuis si longtemps ils sont restés impunis! Levons-nous tous ensemble et d'un seul coeur, réclamons justice. Cela n'a que trop duré. Condamnons Jules César et ses acolytes. No di Diou!

Osman BOZ (15-10-2006 16:13:13)

Jeudi 12 Octobre, encore une vitoire pour le gouvernement français.
Je ne pourrai pas prendre une place dans cette discussion, car nous sommes en France...
Je ne pourrai pas me défendre face à ces accusations, car nous sommes dans un pays, où la liberté d'expression est dorénavant limitée.
Un pays qui se dit démocrate et cherche à se purifier de ses erreurs au détriment d'autres...
Je tiens à féliciter ici tous les membres du lobby arménien face à leur victoire si honteuse qu'elle peut être... Et si injuste, car il est facile de déliberer dans une Assemblée où le peuple turc n'a aucun pouvoir...Par opposition au gouvernement turc qui vous laisse le pouvoir et la place que vous souhaitez pour confronter vos arguments...
Le peuple turc est fier et le sera toujours.

stephane (15-10-2006 15:36:04)

Je suis francais d'origine arménienne et je suis vraiment décu de voir que beaucoup de personnes qui s'expriment ont la mémoire courte!!! Cette loi ne réécrit pas l'histoire car c'est un fait déjà reconnu par les plus grands historiens et les plus grandes instances internationales. Deuxièmement, c'est une loi de "paix civile" qui protege des citoyens FRANCAIS contre la violence (passage à tabac de jeunes à valence), le négationnisme(manifestation d'un état étranger sur le sol de la république niant ouvertement les faits et faisant passer les victimes pour les bourreaux). Comment les turcs peuvent nous parler de liberté d'expression quand ce pays demande des excuses officielles du pape contre ses propos, ne tombez pas dans ce jeu dangereux orchestré par un pays nationaliste qui refuse de reconnaitre son passé, de reconnaitre chypre, qui continue de massacrer les kurdes, qui interdit par sa loi 301 de son code pénal toute affirmation concernant le "genocide arménien".... Ce que veut la Turquie c'est renvoyer ce probleme entre arméniens et turcs pour leur laisser la voie royale pour l'entrée dans l'union européenne!!!! C'est un problème qui concerne l'humanité car c'est un crime contre l'humanité!!!! Ne l'oubliez pas!!!! Comment pouvez-vous oublié ces étrangers qui dès le lendemain du génocide ont combattu pour la france, je pense à missak manouchian, chef de l'affiche rouge qui a été exécuté par les nazis...Comment réagirait nacer, asma et les autres si certaines personnes nieraient les massacres d'algériens et au contraire diraient que ce sont les algériens qui ont commis des crimes? C'est un problème qui nous concerne tous, pas uniquement les francais et les algériens!!!! LE NEGATIONNISME EST UN CRIME, POUR LE PUNIR IL FAUT UNE LOI !!! Si vous pensez que la liberté d'expression c'est salir la mémoire des victimes de crimes contre l'humanité, je ne suis pas d'accord avec vous!!!! Amicalement

Jean-Paul (13-10-2006 20:26:45)

Réponse à Asma
Bravo pour votre pertinence.
Encore une fois nos hommes politiques se sont couverts de ridicule. Alors que la France était sortie grandie de son opposition à l'intervention militaire en Irak, voilà que nos caciques formatés par l'ENA et leurs ambitions électorales ont trouvé le moyen de nous mettre à dos un peuple qui après tout, ne nous veut que du bien.
A quoi sert-il de légiférer sur l'Histoire?
Et qui bloque les travaux sur la commission d'enquête sur le génocide arménien? C'est là qu'il faut légiférer et prévoir des sanctions, si l'on veut faire toute la lumière sur les évènements liés au massacre des minorités arméniennes.
Car tant que cette lumière ne sera pas faite, les Arméniens, comme les Turcs, seront à la recherche de leur histoire.

Asma HIJRA (13-10-2006 15:06:52)

Bonjour !
Dans la suite logique de la loi Rocard/Gayssot, voici une loi à priori pertinente et bien-fondée, mais en réalité malsaine et irrecevable, puisqu’elle autorise la chasse aux sorcières et la condamnation des consciences.
Par quelle légitimité l’Etat s’arroge le droit de statuer sur l’Histoire ? N’est-ce pas là l’affaires d’historiens ? Nos députés ont peut-être aussi oublié le "républicain génocide vendéen" qui, par décret (eh oui!) a fait plus de 100.000 morts... Qu’ils balaient d’abord devant leur porte !
Il ne s’agit pas de nier le génocide arménien, qui est un fait historique avéré. Mais ce n’est pas non plus du ressort de l’Etat que de forcer l’imbécile qui dit que le soleil se lève à l’ouest à dire qu’il se lève à l’est. C'est de l'ingérence de la part de l'Etat, qui s'occupe là de choses privées.
Les Turcs vont maintenant adopter une loi sur le "génocide algérien", et paf, le touriste français qui ira le nier en Turquie se retrouvera au gnouf chez les Turcs, et le voyageur turc en France qui niera le génocide arménien se retrouvera au placard chez nous. Entre nous il a plus de chance que le précédent, mais bon.
Voilà une république totalitaire dans toute sa splendeur.
"Vous n’aurez pas ma liberté de penser" comme le chante Florent Pagny... béh si !
ASMA

Jean-Luc (13-10-2006 07:53:25)

Laisser faire les historiens, pourquoi s'accharner sur ces Turcs? Q'ils l'acceptent ou pas, chacun est libre de penser ce qu'il veut, et la démocratie commence par la liberté d'expression en France comme en Europe, arrêtons de nous mêler des affaires des autres et regardons derrière nous, pas très loin : EN ALGERIE et non pas en Turquie!!!!!!

franck ravel (12-10-2006 16:18:42)

Prés d'un siècle plus tard pourquoi cet acharnement à justifier le gouvernement turc de l'époque, à nier l'horreur. Pourquoi ne pas utiliser cette energie pour rechercher la verité, essayer de comprendre... Je suis français. oui, comme ceux qui ont torturé, violé en Algérie et ça me ferait mal de ne pas le savoir. Je ne voudrais jamais être du coté de ceux qui nient l'histoire au nom d'un petit patriotisme malsain.

unfrancoalgérien (12-10-2006 13:43:39)

Des massacres, il y en a eu sûrement. mais c'est la faute à qui? les nationalismes encore et toujours. S'il faut comprendre le passé c'est uniquement pour ne pas refaire les mêmes erreurs. Or, qu'est ce qu'on voit? Sebrenica, la palestine, la tchetchénie, le Rwanda, le Darfour,....pour nos politicards, au lieu de légiférer sur l'histoire, ils devraient passer leur temps à faire de sorte que les mêmes erreurs ne recommencent pas. Mais ça, ça rapporte pas de voix...

nacer (12-10-2006 13:20:56)

Ce qui m'intéresse le plus dans cette histoire, l'intérêt majeur que porte l'état français à cette affaire, qui exige une reconnaissance et des excuses turques pour un génocide qui ne fait pas l'unanimité dans tous ses points. Alors que d'un autre côté, la France refuse toujours de faire ses excuses aux Algériens et même de reconnaître les crimes qu'elle a commis durant la période de colonisation. Quelle hypocrisie....

Anonyme (09-10-2006 14:41:05)

Réponse à Cassani: ignare en hisoire je me permets simplement de relever une interprétation erronée de du troisième élément de la définition de génocide que vous apportez; selon vos propres termes:
"Mais c'est le troisième élément qui est le plus important : Il faut qu'il y ait "une intention de détruire en tout ou en partie" le groupe en question. Cette expression clé sert à distinguer le génocide des autres "homicides" qui sont les conséquences d'autres intentions comme celles relatives aux guerres, aux émeutes, etc … L'homicide devient génocide quand l'intention ouverte ou latente de destruction humaine vise les membres d'un groupe national, ethnique, racial ou religieux parce qu'ils sont les membres de ce groupe. Le concept de nombre ne devient significatif que s'il peut être pris comme une indication de ce qu'une telle intention est dirigée contre le groupe. C'est pourquoi, comme disait Sartre quand il parlait de génocide à l'occasion du Tribunal Russell sur la guerre du Vietnam, il faut étudier les faits objectivement pour prouver si cette intention existe, même de manière implicite. Eh bien, cette intention n’existait nullement chez les ottomanes. " … J'ai le regret d'informer son Excellence que nous n'avons rien trouvé qui pût servir de pièce à conviction contre les Turcs .... aucun fait concret qui pût constituer une base suffisante pour une inculpation... Les dits rapports ne semblent pas, en tout cas, contenir d'informations préjudiciables à ces Turcs, ni d'informations utiles pour confirmer celles déjà en possession du gouvernement de sa Majesté ... " (Le Chargé d'Affaires de l'Ambassade Britannique à Washington, R.C. Craigie) Source : 13 juillet 1921; Archives du Foreign Office, Londres, 371/6504/8519."
Si l'on se réfère à l'interprétion de ce troisième élément, selon Sartre, il me semble qu'en l'espèce votre appréciation n'est pas adéquate, soutenue entre parenthèse par une référence quelque peu insuffisante à mon sens. Caractériser "l'intention ouverte ou latente de destruction humaine vise les membres d'un groupe national, ethnique, racial ou religieux parce qu'ils sont les membres de ce groupe" me semble en l'espèce des plus aisée si l'on se réfère à différents documents de l'époque. A titre d'exemple lisez le télégramme adressé par Talaat à la préfecture d'Alep le 29 septembre 19155.
"Il a été précédemment communiqué que le gouvernement, sur l'ordre du Djémièt a décidé d'exterminer entièrement tous les Arméniens habitant en Turquie. Ceux qui s'opposeraient à cet ordre et à cette décision ne pourraient faire partie de la forme gouvernementale. Sans égard pour les femmes, les enfants et les infirmes, quelque tragiques que puissent être les moyens de l'extermination, sans écouter les sentiments de la conscience, il faut mettre fin à leur existence."
Eloquent, il me semble

Cassani (04-10-2006 10:12:30)

Lemarchand X, vous savez, comme le disent nos amis turcs le sage ne dit pas ce qu'il sait, le sot ne sait pas ce qu'il dit. Je ne vais tout naturellement pas polémiquer avec vous car le pire de certaines haines, c'est qu'elles sont si viles et rampantes qu'il faut se baisser pour les combattre. Mais permettez-moi de vous donner une définition exacte du terme de génocide car l'ignorance vaut mieux qu'un savoir affecté. Savez vous que la Turquie a signé et ratifié la "Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide", approuvée par l'Assemblée générale des Nations Unies dans sa résolution du 9 décembre 1948 et entrée en vigueur le 11 janvier 1951 ? Dans ladite convention, la définition du crime de génocide comporte trois éléments : Il faut d'abord qu'il y ait un groupe national, ethnique, racial ou religieux. Il faut ensuite que ce groupe soit soumis à certains actes, énumérés dans la convention et allant du "meurtre des membres du groupe" jusqu'au "transfert forcé d'enfants du groupe à un autre groupe", en passant par "la soumission du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique". Mais c'est le troisième élément qui est le plus important : Il faut qu'il y ait "une intention de détruire en tout ou en partie" le groupe en question. Cette expression clé sert à distinguer le génocide des autres "homicides" qui sont les conséquences d'autres intentions comme celles relatives aux guerres, aux émeutes, etc … L'homicide devient génocide quand l'intention ouverte ou latente de destruction humaine vise les membres d'un groupe national, ethnique, racial ou religieux parce qu'ils sont les membres de ce groupe. Le concept de nombre ne devient significatif que s'il peut être pris comme une indication de ce qu'une telle intention est dirigée contre le groupe. C'est pourquoi, comme disait Sartre quand il parlait de génocide à l'occasion du Tribunal Russell sur la guerre du Vietnam, il faut étudier les faits objectivement pour prouver si cette intention existe, même de manière implicite. Eh bien, cette intention n’existait nullement chez les ottomanes. " … J'ai le regret d'informer son Excellence que nous n'avons rien trouvé qui pût servir de pièce à conviction contre les Turcs .... aucun fait concret qui pût constituer une base suffisante pour une inculpation... Les dits rapports ne semblent pas, en tout cas, contenir d'informations préjudiciables à ces Turcs, ni d'informations utiles pour confirmer celles déjà en possession du gouvernement de sa Majesté ... " (Le Chargé d'Affaires de l'Ambassade Britannique à Washington, R.C. Craigie) Source : 13 juillet 1921; Archives du Foreign Office, Londres, 371/6504/8519.

cengiz gülbahar (02-10-2006 18:56:06)

Tout ce que les arméniens ont vécu pendant la premiere guerre mondiale ne peut pas etre un génocide. Si c'est un génocide, ce qu'Hitler a fait aux juifs pendant la deuxieme guerre mondiale, c'est quoi? la réponse de cette question m'intéresse beaucoup. Si La France et autre pays européens pensent que c'est un génocide, les historiens pourraient venir en Turquies pour collaborer, pour faire des recherches communes. Notre porte est ouverte a tout le monde!

Lemarchand X. (02-10-2006 15:15:31)

A Cassani :
Historien dites vous ? je m'étonne, et je serais curieux de voir votre accréditation de chercheur ou l'un de vos travaux. Des études d'histoire ne confèrent en rien le statut d'historien. Le mot génocide a une définition, or les instructions du gouvernement turc sont à cet égard édifiante, ensuite le mot génocide a une réalité et là fort heureusement tout le peuple arménien n'a pas été anéanti. Le mot massacre n'a rien à voir avec celui de génocide qui renvoit lui à l'ambition de faire disparaître un peuple entier et cette ambition qu'il faut juger. Simples, quoique malheureux, massacres dites vous...en viendrez vous à refuser le mot génocide parce que ces massacres n'ont pas revêtu le caractère industriel de la Shoah ? Se parer du statut d'historien, ne masque malheureusement pas la pauvreté intellectuelle...
En ce qui concerne la reconnaissance d'un génocide, cela relève non pas d'une question d'histoire, de politique.. La question n'est pas d'accabler la Turquie ou d'accuser les turcs d'aujourd'hui encore moins de comparer ou de chercher à hiérarchiser les crimes de chacun et le niveau d'horreur, ce serait obscène. Ne faisons pas de ces moments d'inhumanités de simples moments d'histoire ,même avec un grand "H"; il ne s'agit pas de l'honneur d'un pays, d'un gouvernement mais bien de celui de l'humanité et de tout à chacun.

Cassani (30-09-2006 20:22:15)

Il n’y a pas eu de génocide arménien. Des massacres ont hélas eu des deux cotés mais le terme génocide est complètement faux. La France, amie de longue date de la Turquie devient aujourd’hui son ennemi pour une question électorale. Laissez cette triste affaire aux historiens et non aux politiciens. En tant qu’historien, je dis haut et fort : A mon humble mais ferme avis d’historien, il n’y a pas eu de génocide arménien. Comment peut-on créer un climat de discussion si on commence par dire que le nier serait un délit passible d’un an d’emprisonnement ? Où est la liberté d’expression ? Par ailleurs, en France, c'est la profonde ignorance qui inspire le ton dogmatique. Quel est le rapport entre l’Union Européenne et la reconnaissance par la Turquie du soi disant génocide ? Aucun ! Bref. Nous devons d’abord nettoyer nos linges sales avant de nous permettre de donner des leçons aux autres !

Krikor AMIRZAYAN (12-09-2006 15:47:23)

Aujourd'hui il est attristant de constater que le génocide des Arméniens continue d'être nié par les négationnistes d'Ankara. Le génocide arménien est un fait historique, une page noire des Crimes contre l'Humanité qu'il ne convient plus de juger. Pourtant les Arméniens et les nombreux historiens, politques ou simples citoyens, sont à chaque fois obligés de démontrer avec faits et preuves à l'appui que le génocide arménien a bien eu lieu et qu'il a été planifié, organisé et exécuté par le gouvernement "Jeune Turc" de la Turquie nationaliste qui venait de perdre ses territoires européens.

sureyia (11-09-2006 18:58:45)

bonjour a tous;
je suis belge d'origine turque.
lorsque des amis me posent des questions au sujet du génocide arménien je commence tjs ma phrase en disant que mes informations peuvent ne pas etre totalement objectives car elles me viennent en grande partie de ma famille qui je tiens à le préciser n'est pas de la "race des nationalistes exacerbés".je ne parlerai pas de mon avis car les historiens sont tellement mieux placés et calés à ce sujet.je souhaite simplement à la Turquie si meme le plus infime des infimes des infimes doutes n'est possible à ce sujet(dit grossièrement:génocide=extermination en masse et ce quelle que soit la situation politique,teritoriale,...du pays qui n'est pas "envahi" et qui commet "l'acte" )d'assumer cette tache rouge sang de son histoire.et nous les turcs ne pouvons pas dire ce n'est pas nous car nous sommes les descendants de cette empire.Et ce qui,selon, moi fait la grandeur d'un pays et d'un etre humain tout court car n'est ce pas le plus important,c'est ,aussi bete que ce soit, assumer ses erreurs et au nom de l'humanité le reconnaitre une fois de plus et tout mettre en oeuvre pour oser imaginer que çà n'arrivera plus.pour ceux à qui çà paraitra simpliste et cucul je dirai simplement:un monde meilleur c'est déjà aimer son voisin,et donc je me sens belge car mes souvenirs les plus chers se sont déroulés ici en Belgique,turque car avec ma famille j'ai baigné dans cette culture,espagnole,marocaine,grecque,israélienne,polonaise,roumaine,car mes meilleurs amis le sont.et pour terminer je vais oser avouer qu' à dix huit ans j'ai été nationaliste à une période par ignorance,besoin d'appartenance,d'identification à groupe,une origine...ce sont les "autres",leurs richesses culturelles qui ont fait que je me suis rendue compte de ma connerie.Aujourd'hui à 27ans je me revendique,et oui betement citoyenne du monde.je souhaite à Ma Turquie de devenir fière d'elle en assumant son passé,à Mon monde d'un jour tourner bien rond età nous tous de profiter de cette courte vie en se nourissant des richesses culturelles de tous pays.une bonne soiréé et de beaux jours à venir pour tous.Sureyia

M.Alperen (11-09-2006 04:30:32)

D'après le(s) auteur(s) de l'article, les évènements de 1915 constitueraient le premier génocide du siècle. Mais pour d’autres historiens (comme Joël Kotek, in "Le siècle des camps"), le premier génocide du siècle serait celui commis par les Allemands en Namibie en 1904 envers les populations locales (les Héréros). Toujours d'après Kotek, les massacres perpétrés au Cambodge, ceux envers les Tziganes, ou encore les pogroms soviétiques, - et qualifiés de génocide par Yves Ternon par exemple- ne peuvent être qualifiés de la sorte pour Kotek. Une typologie des génocides devrait avant tout être adopté par tous les historiens. Car ce qui serait considéré comme étant un génocide pour certain pourrait signifier un massacre ou une épuration ethnique pour d’autres, et vis et versa.
Les considérations de l'orientaliste juif de renommée mondiale, Bernard LEWIS doivent pouvoir être prises en considération, même en France si c'est ce que la science historique exige! D'après ce dernier en effet: " Ce qui est arrivé aux Arméniens est la conséquence de leur rébellion massive contre les Turcs, laquelle commença bien avant le début de la guerre et se poursuivit sur une grande échelle. Un grand nombre d’Arméniens, dont des membres des forces armées, désertèrent, passèrent la frontière et rejoignirent les forces russes qui envahissaient la Turquie. Les rebelles arméniens prirent la ville de Van et l’occupèrent un temps dans le but de la livrer aux envahisseurs. Il y avait une guerre de guérilla partout en Anatolie. (...) Il y a des preuves claires de la décision du gouvernement turc de déporter la population arménienne des zones sensibles. Il n’y a en revanche aucune preuve d’une décision de massacre. Au contraire, il y a de nombreuses preuves de tentatives pour prévenir les massacres...". (Il convient de rappeler que LEWIS, maîtrisant les langues des sujets qu'il étudie, à savoir l'ottoman, le turc et l'arabe, se base sur les sources premières de ses thèmes, ce qu'on ne peut malheureusement plus voir chez certains pseudo-historiens). Les précautions dont parlent LEWIS sont les suivantes: durant ces déportations, outre les maladies et le manque de préparatifs, des officiers auraient en effet malheureusement menés à mal leurs fonctions. Ces difficultés que rencontrent les déportés sont rapportées à Istanbul. Talat Pacha ordonne dès lors la création de commissions d’enquêtes (quatre au total d’automne 1915 à 1916) qu’il envoie en Anatolie ; ces commissions ont pour ordre d’envoyer leurs rapports directement en cours martiale. 1347 officiers civils ou militaires furent ainsi jugés et 67 condamnations à morts eurent lieu parmi ceux-ci. En outre, des associations charitables de plusieurs pays envoient de l’aide aux déportés. La « Near East Relief Association», association charitable américaine, est autorisée par les officiers locaux à venir en aide aux déportés en difficulté et sera active sur le terrain jusqu’en 1922. Reste à se demander comment un esprit génocidaire aurait-il pu permettre de tels assistances? Ces 2 gestes seules (sans compter la fondation d'un hôpital au service des déportés à Alep) ne corroboreraient-ils pas à eux seuls l’absence d’intention génocidaire? Les historiens arméniens et les défendant de la thèse du génocide doivent avoir le courage de confronter la thèse des historiens adverses ; la fuite n’est en effet rien d’autre que la manifestation de la peur, du manque de confiance ( en soi, en ses idées et arguments). Les Turcs ne se disent-ils d'ailleurs pas prêt à accepter la décision de cette commission d'enquête internationale...?

Adrien DEYIRMENDJIAN (06-09-2006 12:47:48)

Je veux réagir à l'article de la personne en "Anonyme". D'accord tout le monde a le droit de s'exprimer mais je considère que l'avis de cette personne est injustifiable. De quel droit se permet-il de négativer un évènement où tant de famille ont perdu des proche ou bien même toute leurs familles !! Qui êtes vous, Monsieur Anonyme, pour vous permettre ces réflexions? Les historiens arméniens ont refusé pour des raisons qui étaient propres à leurs convictions, cela ne veut pas dire que le génocide n'a pas existé. On ne demande pas à la Turquie des dommages et intérêts pour les dommages subis, le gouvernement allemand a reconnu le génocide juif pendant la seconde guerre mondiale, la Turquie doit arrêter ce négationnisme et reconnaître ce qui a été fait dans leur passé historique.Tant d'écrivains turcs ayant enquêtés et approuvé la thèse du génocide perpétré par leurs gouvernements ont été arrêtés et emprisonnés ! pourquoi ? Allons, messieurs du gouvernement turc,reconnaissez et assumez votre passé et rendez la paix à tous ceux qui ont perdu leurs familles.

Anonyme (05-09-2006 14:43:36)

Je suis complètement en désaccord sur ce sujet. Le gouvernement turc a invité les historiens arméniens à comparer leurs archives avec celle des turcs, ils ont refusé! Pourquoi? Si ils ont complètement raison, pourquoi ils ne veulent pas montrés des preuves, au lieu de dire n'importe quoi! C'est facile de dire que les turcs ont tués des arméniens, alors assoyez vous à la table et montrez vos documents, vos archives et vos livres! (Ah! Là ça ne marche plus…il ne faut pas que le monde découvre la vérité.) Moi je le sais, ils savent très bien que c'est des mensonges et qu'ils ont réussi à faire croire la "génocide arménienne" dans des pays. Un jour, le monde apprendra la vraie histoire!

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