15 juillet 1914

L'impôt sur le revenu, une marche vers la guerre

Le président de la République Raymond Poincaré obtient de la majorité parlementaire, hostile à la guerre, qu'elle renonce à abroger la loi du 19 juillet 1913 prolongeant le service militaire à trois ans.  

En échange, il lui concède l'impôt progressif sur le revenu. Il est adopté par la Chambre des députés le 15 juillet 1914.

Fatal compromis

L'impôt sur le revenu est promu et porté par l'un des dirigeants les plus brillants de sa génération, Joseph Caillaux. Ministre des Finances dans le gouvernement de Georges Clemenceau en 1906, il préconise un impôt unique sur l'ensemble des revenus (salaires, retraites, revenus agricoles et industriels, rentes...).

La réforme est votée par la Chambre des députés le 9 mars 1909 mais rejetée par le Sénat qui a fait traîner les choses.

À l'automne 1913, Caillaux est donné vainqueur des élections législatives de mai 1914 avec au programme ce fameux impôt et aussi l'abolition de la « loi des trois ans » qui porte de deux à trois ans la durée du service militaire.

La droite engage alors contre lui une campagne très dure, incluant la publication par Le Figaro de sa correspondance intime. Son épouse Henriette Caillaux, désespérée par la crainte du déshonneur, tue le directeur du journal, Gaston Calmette. Du coup, son mari doit se mettre en retrait de la politique.

En son absence, le président de la République ne va pas avoir de difficulté à négocier avec le Bloc des gauches un compromis sur la loi des trois ans. En contrepartie, les sénateurs acceptent l'article de la loi des finances qui énonce : « Il est établi un impôt général sur le revenu ». Le débat s'ouvre au Sénat le 3 juillet 1914, quelques jours après l'attentat de Sarajevo dont personne n'imagine encore les tragiques conséquences.

Joseph Caillaux parle de son impôt avec les journalistes en 1904
Publié ou mis à jour le : 2019-07-05 11:18:04
bruno (15-07-2019 08:22:56)

historiquement, il est dommage que l article ne mette pas plus en avant l avidité, l appétit sans fond en impots multiples d un état obèse de dépenses toujours croissante, incapable de se réfor... Lire la suite

Josefa Maria Setien (14-07-2006 15:15:49)

Une surprise pour moi de savoir la véritable histoire de la Bastille. Je croyais que autre chose bien differente etait passée. ¿Pourquoi cette habitude de dansser dans toute la France ce jour la? ... Lire la suite

RAYMOND (12-07-2006 14:32:09)

Cet épisode de la révolution, au delà du fait d'armes que l'on nous a décrit, peut-être à tord, est l'illustration de la volonté humaine et des ravages que peuvent faire des hommes qui n'ont plus rien à perdre et qui croit fermement en les paroles d'autrui. D'hommes qui n'avaient que leur sang pour payer le prix de leur liberté. Aujourd'hui encore, quelques soient les motivations des uns et des autres, et je serais le dernier à oser les juger, nous assistons encore à des ravages, à des carnages, à des massacres et à des pogromes au nom d'idées et de pensées d'autrui. Bien sur, les moyens et surtout le nombre de victimes changent mais il n'en demeure pas moins que l'instinct grégaire de l'homme se réveillent dès lors qu'il trouve une justification à l'expression de sa violence. Et la prise de la Bastille n'en est, et j'ai envie de dire malheureusement, qu'une illustration

*Spider Rocket* (12-07-2006 00:20:49)

C'est en faisant une recherche pour le spectacle d'une amie danseuse américaine que j'ai eu le plaisir de dévorer votre excellente et limpide présentation de cet évènement national fondateur. Not... Lire la suite

FARNAULT (18-06-2006 00:02:05)

Al'école,on nous fait apparaître la prise de la Bastille comme un fait d'armes. Cette description correspond bien à la série ultime des Grands Monuments de l'Histoire. Quand on voit les grands mou... Lire la suite

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