Le dimanche 21 juin 1908, les « suffragettes » manifestent de façon quelque peu agitée à Hyde Park, à Londres.
Malgré leur détermination et leur nombre, 250 000 environ, les manifestantes ne réussissent pas à faire avancer leur revendication : le droit de vote pour les femmes britanniques et européennes. Elles n'arriveront à leur fin qu'après la première guerre mondiale, par étapes.
Après des débuts laborieux, le combat pour le droit de vote féminin prend un tour spectaculaire avec la création en 1903 du mouvement des « suffragettes » par une mère de cinq enfants, Emmeline Pankhurst (45 ans).
C'est qu'à la différence de la Ligue suffragiste de Millicent Fawcett, qui préconise des actions conventionnelles, dans une stricte légalité, la Women's Social and Political Union (WSPU) d'Emmeline Pankhurst et de sa fille Christabel prône le recours à des actions violentes contre les biens et les propriétés.
La WSPU réunit 5 000 militantes actives, issues de tous les milieux sociaux ainsi qu'un certain nombre de sympathisants masculins.
Il bénéficie d'un vif courant de sympathie et de ressources financières importantes, ce qui lui permet d'organiser des marches massives comme le Women's Sunday (« Dimanche des femmes ») du 21 juin 1908.
Mais ses actions se font de plus en plus violentes tout autant que la répression policière.
Le 8 juin 1913, au Derby d'Epson, Emily Davison se jette sous les sabots du cheval du roi George V et meurt de ses blessures. Le drame, filmé par la presse internationale, a un retentissement planétaire et nul n'ignore plus le mouvement.
Il faut toutefois attendre la fin de la Première Guerre mondiale pour que les « suffragettes » obtiennent enfin une demi-victoire, le 28 décembre 1918, avec l'octroi du droit de vote aux femmes de plus de... 30 ans.
C'est le début d'un mouvement d'émancipation mondial.
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