10 septembre 1898

Assassinat de «Sissi»

L'impératrice à Territet en septembre 1898 (archives de Montreux)Le samedi 10 septembre 1898, une vieille dame de 61 ans est assassinée à Genève, sur le quai du Mont-Blanc, par un anarchiste italien.

Il s'agit d'Élisabeth de Wittelsbach, épouse de François-Joseph Ier de Habsbourg, impératrice d'Autriche et reine de Hongrie, affectueusement surnommée « Sissi ».

Le meurtrier, Luigi Lucheni (26 ans), voulait à tout prix tuer un prince européen. Il avait jeté son dévolu sur le comte de Paris mais celui-ci avait reporté son déplacement à Genève. Un journal de la ville commet alors l'imprudence de briser l'incognito de l'impératrice, qui promenait de ville en ville sa neurasthénie.

L'anarchiste se met en faction près de l'hôtel Beau-Rivage où réside l'impératrice. Vers 15 heures, celle-ci sort au bras de sa dame de compagnie, la comtesse Irma Sztaray, en vue de prendre le bateau pour sa résidence de Territet, sur l'autre rive du lac.

Passant près du jeune homme, l'impératrice reçoit ce qu'elle croit être un coup de poing et trébuche. Tandis que le meurtrier s'enfuit, elle atteint avec peine son bateau et perd connaissance.

C'est ainsi que « Sissi » paie de sa vie la folie anarchiste et meurtrière de son époque, prémonitoire de la Grande Guerre.

Publié ou mis à jour le : 2019-09-04 12:43:47
Erik (11-09-2016 10:28:00)

Romy Schneider aura été la dernière victime de l'anarchisme aveugle du XIXème siècle, 80 ans plus tard.

jpl (07-04-2008 15:53:02)

Il semble que l'"amour" de François-Joseph pour son épouse ait fait long feu. Pour lui le protocole l'emportait sur tout. Il lui a d'ailleurs refusé l'autorisation d'élever ses premiers enfants.
Il ne lui accordait aucun rôle en politique, si ce n'est (et encore !) en Hongrie. C'est quand même grâce à elle que la Hongrie est restée dans le giron habsbourgeois.
Ses occupations se limitaient à de folles courses à cheval et à l'entretien de ses cheveux, occupation très chronophage, il faut le dire.
Elle a la réputation d'être très belle, mais on n'a de représentations d'elle que du temps de sa jeunesse. Elle refusait catégoriquement de se faire peindre ou photographier afin de cacher "des ans l'irréparable outrage".
Entre les 2 guerres (et aussi après la 2e !) l'opinion publique ne portait pas du tout les Habsbourg dans son coeur : on leur devait quand même la Grande Guerre, du moins, c'est ce que les vainqueurs (Clemenceau en tête) ont voulu faire croire au bon peuple. Il est remarquable que cette opinion ait basculé avec la série des films "Sissi". Faut-il préciser que les "Sissi" prennent quelques "libertés" avec la réalité historique ?

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