Le 17 avril 1895, après une guerre rapide, les Chinois s'inclinent devant le Japon par le traité de Shimonoseki (en chinois : traité de Maguan).
Ce traité sème la consternation parmi les élites chinoises. Il révèle le profond retard du « pays du Milieu » (en mandarin, Tchoung Kouo, nom que donnent les Chinois à leur pays).
La Chine reconnaît l'indépendance de la Corée. Elle verse une indemnité de guerre au Japon, renonce aussi à l'île de Taïwan et au petit archipel des Pescadores, ainsi qu'à la presqu'île du Leao-tong, au sud de la Mandchourie et à l'est de Pékin.
L'affaire ne laisse pas les Européens indifférents. Le tsar Nicolas II, qui a des visées sur la région, envoie un « conseil amical » à l'empereur Mutsuhito par lequel il lui impose de rétrocéder le Leao-tong aux Chinois. Sa démarche est soutenue par les Français et les Allemands.
Dès l'année suivante, par l'accord Lobanov-Yagamata du 9 juin 1896, la Russie impose au Japon de partager avec elle un condominium de fait sur la Corée.
Les Occidentaux profitent de l'affaiblissement de la dynastie mandchoue pour dépecer la Chine et s'y tailler des zones d'influence, sans craindre d'humilier les Chinois et d'agacer les Japonais. Beaucoup de conflits du siècle suivant vont prendre naissance dans ces basses manoeuvres...
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jeanne (07-02-2012 11:41:04)
Passionnant ces "voyages" dans l'Histoire, et les histoires qui interfèrent entre Pays du Matin Calme, Pays du Milieu et du Soleil Levant
Merci