La Tour Eiffel est inaugurée le 31 mars 1889, en avant-première de l'Exposition universelle de Paris qui commémore le centenaire de la Révolution française. Elle deviendra contre toute attente le symbole universel de la capitale française.
Un ingénieur de son temps
Le « père » de la Tour Eiffel est un ingénieur centralien très représentatif de son temps. Il voit dans le fer le matériau de l'architecture du futur. Il crée sa propre société en 1867, à 35 ans, et met au point des structures métalliques en forme de treillis, qui allient légèreté, souplesse et résistance.
Homme d'affaires habile, il réalise des viaducs au Portugal comme en Auvergne. On lui doit aussi la gare de Budapest, en Hongrie... mais aussi la structure de la statue de la Liberté !
Gustave Eiffel est donc déjà un ingénieur de grand prestige quand le gouvernement décide de célébrer le centenaire de la prise de la Bastille par le biais d'une Exposition universelle sur l'esplanade du Champ-de-Mars, au bord de la Seine.
Les organisateurs lancent dès 1884 l'idée d'une tour de 1000 pieds, soit environ 300 mètres, symbole de la grandeur retrouvée de la France et de la bonne santé des institutions républicaines.
Un symbole républicain
Le projet de la société Eiffel & Cie est retenu à l'issue d'un concours au cours duquel s'affrontent une centaine de projets. Il est en fait l'œuvre de deux ingénieurs du bureau d'études.
Indifférent dans un premier temps, Gustave Eiffel commence à s'intéresser au projet lorsqu'il en mesure la portée symbolique et médiatique. Il rachète alors à ses ingénieurs leur brevet. Devenu seul propriétaire de la tour, il est assuré de lui donner son nom !
D'emblée, les détracteurs sont légion. Le 14 février 1887, Le Temps publie un manifeste de protestation signé par des personnalités du monde des arts et des lettres parmi lesquelles Leconte de Lisle, Guy de Maupassant, Alexandre Dumas fils, Charles Garnier, Sully Prudhomme, Paul Verlaine...
En dépit de ces oppositions, la tour est construite en 2 ans, 2 mois et 5 jours... sans aucun accident mortel.
Le succès populaire est immédiat. Pas moins de deux millions de visiteurs font l'ascension de la tour pendant la durée de l'exposition, soit à pied soit en empruntant les ascenseurs eux-mêmes révolutionnaires pour gagner les deuxième et troisième étages.
Prévue pour être détruite après l'exposition, la Tour Eiffel devra sa survie à l'installation à son sommet, par Gustave Eiffel lui-même, d'une antenne destinée à relayer les premières émissions de radio vers les Parisiens.
Vos réactions à cet article
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JL JOLY (30-03-2023 16:41:53)
Parmi les répliques ou imitations, on peut citer la tour métallique de Fourvière à LYON, qui date de 1894 et est actuellement une relais TV et téléphone...
Roland Peccoud (16-02-2020 19:42:27)
En toute équité et logique les noms de Maurice Koechlin et d'Émile Nouguie devraient être associés à celui de Gustave Eiffel.
Portal (17-02-2014 12:59:35)
Aujourd'hui la tour Effeil ne pèse que 7.000 tonnes environ, elle a été considérablement allégeé depuis sa naissance. Mais peut être que cela ne vous dit pas grand chose. Alors pour bien saisi... Lire la suite
Eliasz Pierre (02-04-2012 20:15:08)
Entendu lors de l`inauguration : Ninon, plus me plait le tour de ta taille que celle de cette Tour.
Benoît Patris de Breuil (30-03-2009 18:38:55)
Bonjour Non la tour Eiffel n'est pas en acier, mais en fer, précisément en fer puddlé. Et il y eu bien un mort sur son chantier, un ouvrier italien qui tomba de la hauteur du deuxième étage. Cel... Lire la suite