Le 4 juin 1859, un mois après avoir déclaré la guerre à l'Autriche, l'empereur Napoléon III et son allié, le roi de Piémont-Sardaigne affrontent l'ennemi à Magenta, à l'ouest de Milan. Les alliés franco-sardes l'emportent difficilement et Napoléon III manque d'être fait prisonnier avec son état-major.
Dans la nuit du 2 au 3 juin, le génie français, protégé par l'artillerie, a jeté un pont de barques de 180 mètres à Turbigo et le IIe corps d'armée a commencé à le franchir en vue de soutenir les premiers combats à Turbigo et Robecchetto. Le matin du 4 juin, de son observatoire dans la tour de San Martino al Basto, Napoléon III entend tonner le canon. Convaincu que le général Patrice de Mac-Mahon a déjà engagé l'attaque, il ordonne aux troupes en attente près du Tessin de se déplacer vers les ponts existants. Les Autrichiens réussissent à en faire sauter deux sur trois si bien que les Français ont du mal à se coordonner.
L’espace d’une heure, les renforts autrichiens submergent les Français à tel point qu'un télégramme est envoyé à Vienne qui annonce la victoire. Cependant, à l'issue de féroces combats, les Autrichiens, menacés sur leur flanc droit par Mac Mahon qui a repoussé l'attaque à Boffalora, se retirent à Magenta. Ils se réfugient dans les habitations, espérant défendre le territoire mètre par mètre.
Mais les Français réussissent à passer sur le ponte Nuovo et, par une manœuvre en tenaille, attaquent et repoussent l'ennemi. La bataille laisse environ 2 000 morts sur le terrain. Trois jours plus tard, Napoléon III entre à Milan et le général de Mac-Mahon est fait maréchal et duc de Magenta. Après une nouvelle et sanglante victoire à Solferino, trois semaines plus tard, l'empereur des Français, peu porté à la guerre, décide d'arrêter les frais...
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