Le 18 juillet 1857, le colonel Louis Faidherbe, à la tête de quelques centaines de soldats français et de supplétifs sénégalais, se présente devant le fort de Médine, sur le cours supérieur du fleuve Sénégal.
À son approche, les vingt mille Toucouleurs qui assiègeaient le fort prennent la fuite.
Leur chef El-Hadj Omar, un guerrier charismatique de 60 ans, renonce à se créer un royaume sur les rives du Sénégal. Il gagne le Soudan et va y poursuivre la lutte.
À l’intérieur du fort, l'officier Paul Holle et ses hommes, 50 indigènes et sept Européens dont le sergent Desplat, voient la fin de leur cauchemar.
À bout de munitions après un siège de trois mois et plusieurs vagues d’assaut, ils attendaient la mort tout comme les six mille habitants de la petite cité africaine, réduits à la famine.
Nommé gouverneur de Saint-Louis-du-Sénégal trois ans plus tôt par le gouvernement de Napoléon III, Faidherbe s’assure par son succès la mainmise sur tout l’arrière-pays et le fleuve.
Il va dès lors constituer une solide colonie autour du comptoir de Saint-Louis, ce qui lui vaut d’être considéré de façon quelque peu excessive comme le fondateur du Sénégal.
Il apparaît aussi comme le promoteur de l’Afrique occidentale française et le précurseur des chefs coloniaux de la IIIe République (Gallieni, Lyautey, Brazza…). (...)
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