Le 31 août 1846, l'astronome et mathématicien Urbain Le Verrier présente un rapport à l'Académie des Sciences où il démontre par le calcul l'existence d'une nouvelle planète, Neptune, à 4,5 milliards de kilomètres du Soleil. Elle lui apparaît à l'origine des pertubations jusqu'alors inexpliquées des mouvements des autres planètes. « M. Le Verrier vit le nouvel astre au bout de sa plume » commente avec admiration François Arago.
Astronome génial mais du genre lunatique
Né à Saint-Lô le 11 mars 1811. Urbain-Jean-Joseph Le Verrier est entré à l'École polytechnique en 1831. Il en est sorti huitième de sa promotion deux ans plus tard. Après s'être d'abord consacré à la chimie, il obtient en 1836 un poste de répétiteur en astronomie à l'École polytechnique. Ce choix décidera de sa carrière future, qui culminera avec la découverte de Neptune.
Honoré par le pays tout entier, le jeune homme tâte de la politique en se faisant élire député de la Manche en 1849. Faute de briller à l'Assemblée, il succède en 1854 à François Arago à la direction de l'Observatoire de Paris.
Cette même année, durant la guerre de Crimée, une tempête surprend la flotte alliée de mer Noire et la décime. Le Verrier reconstitue son trajet grâce aux observations de ses correspondants européens et comprend que la route de ces phénomènes atmosphériques est prévisible.
C'est ainsi qu'il met en place le premier réseau d'observation météorologique, avec des stations reliées par le télégraphe électrique. D'abord national puis international, le réseau permet d'alerter les marins sur les dangers météorologiques.
Le génial astronome se signale toutefois à l'Observatoire par un comportement excessivement autoritaire, ce qui lui vaut d'être congédié en 1870... et réintégré deux ans plus tard. Il poursuivra infatigablement ses travaux jusqu'à sa mort le 1er septembre 1877.
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