Le traité de Paris du 20 novembre 1815 sanctionne le retour de Napoléon de l'île d'Elbe et sa défaite à Waterloo.
L'année précédente, après l'abdication de Napoléon 1er, les vainqueurs avaient permis à la France de conserver ses frontières de 1792 par le premier traité de Paris.
Les Français ayant restauré la monarchie, le vieux roi Louis XVIII se montre prêt à tous les arrangements et instaure un gouvernement constitutionnel. Cependant, sur l'île d'Elbe dont il est devenu le prince, Napoléon s'ennuie. Le 1er mars 1815, il débarque par surprise à Golfe-Juan avec 900 grenadiers et profite du mécontentement latent pour s'emparer du pouvoir.
Cette escapade dure à peine cent jours avant de s'achever à Waterloo par une défaite définitive.
Tremblants de frayeur rétrospective, les Alliés se montrent beaucoup plus durs dans la renégociation du traité avec la France. Celle-ci perd des terres qui étaient siennes depuis longtemps. Notamment le duché de Bouillon, Philippeville, Marienbourg, Sarrelouis et Sarrebrück, Landau, le pays de Gex et la Savoie. Elle doit aussi payer une indemnité de 700 millions de francs et subir l'occupation étrangère pendant trois ans.
Le gouvernement de Louis XVIII applique néanmoins à la lettre les termes du traité, ce qui lui vaut de réintégrer le concert des nations européennes trois ans plus tard. Quant à l'empereur déchu, il échange la principauté tranquille de l'île d'Elbe contre la prison lugubre de Sainte-Hélène.
Guidés par l'école romantique, les Français se consolent en exaltant le souvenir de la Révolution et de l'Empire.
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