30 mai 1814

Premier traité de Paris

Le 30 mai 1814, deux mois après leur entrée en vainqueurs dans la capitale française, les Alliés signent un traité de paix avec le gouvernement du roi Louis XVIII, lequel a remplacé Napoléon Ier à la tête de l'État.

Le traité est relativement modéré, les Alliés ayant toujours proclamé qu'ils combattaient Napoléon l'usurpateur et non le peuple français !

Adieu aux éphémères « 130 départements »

Comme ils pouvaient s'y attendre, les Français doivent faire une croix sur la « France des 130 départements » de 1810, presque aussi étendue que l'empire de Charlemagne, mille ans plus tôt. Ils doivent, ce qui leur est plus pénible, renoncer à la Belgique et à la rive gauche du Rhin, autrement dit aux «frontières naturelles» pour lesquelles ils n'ont cessé de combattre depuis 1792.

Des conquêtes de la Révolution, ils conservent néanmoins Mulhouse, Montbéliard, la Savoie, le Comtat Venaissin ainsi que les forteresses de Philippeville et Marienbourg (Belgique), Sarrelouis et Landau (Allemagne). Ils perdent par ailleurs leurs colonies de l'île de France (qui deviendra l'île Maurice), dans l'océan Indien, Saint-Tobago et Sainte-Lucie dans les Antilles.

Les Alliés ne veulent pas en rester là. La Révolution française et Napoléon ayant chamboulé la carte de l'Europe, ils décident de convoquer un congrès international pour y remettre de l'ordre. C'est à Vienne, capitale de l'Autriche, qu'il se tiendra sous l'égide de l'empereur et de Metternich, son chancelier et ministre des Affaires étrangères.

Publié ou mis à jour le : 2024-03-06 19:13:27

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