Le 25 mai 1810, les bourgeois de Buenos Aires chassent le vice-roi d'Espagne Baltasar Hidalgo de Cisneros, qui a le tort de représenter Joseph Bonaparte, le roi imposé par Napoléon Ier. Ils lui substituent une « junte » destinée à gouverner la colonie... La même année, dans toute l'Amérique hispanique, se multiplient les révoltes contre la métropole.
En souvenir de la « Revolución de Mayo » (1810), le 25 mai est fête nationale en Argentine. Le « soleil de Mai » figure par ailleurs sur le drapeau national. Mais c'est seulement le 9 juillet 1816, quelques années après ce soulèvement contre la métropole, que le pays est devenu pleinement indépendant sous le nom de « Provinces-Unies de la Plata »...
Après la bataille de Trafalgar, les Anglais mettent à profit leur maîtrise des océans pour organiser le blocus des côtes hispano-américaines.
En 1806, ils tentent de s'emparer de Buenos Aires mais ils sont repoussés grâce à un émigré français demeuré fidèle aux Bourbons, Jacques de Liniers. Celui-ci organise la résistance en constituant pour la première fois des régiments de « criollos » (créoles, habitants d'ascendance européenne). Cet acte de bravoure des Porteños (ainsi désigne-t-on les habitants de Buenos Aires) reste connu sous le nom de « Reconquista ».
Un an plus tard, les Anglais récidivent avec pas moins de 12 000 hommes fortement armés. À nouveau, Jacques de Liniers leur fait face avec ses troupes hispano-créoles. C'est la « Defensa ».
En 1808, les troupes de Napoléon Ier occupent l'Espagne et la dynastie légitime des Bourbons est renversée cependant que se soulève le peuple espagnol.
À Buenos Aires, les élites créoles, qui ont pris conscience de leur capacité militaire en luttant contre les Anglais, organisent méthodiquement leur prise du pouvoir et installent leur « junte » en l'espace d'une semaine, du 18 au 25 mai 1810... Notons qu'il n'est pas encore question d'indépendance. Celle-ci ne sera proclamée que six ans plus tard...
Vos réactions à cet article
Recommander cet article
Aucune réaction disponible