Un train à vapeur circule pour la première fois au monde le 21 février 1804, à Pen-y-Darren, une région minière du pays de Galles, près de Merthyr Tydfil.
La locomotive a été conçue par l'ingénieur des mines Richard Trevithick, passionné par la motorisation à vapeur. Elle tracte ce jour-là dix tonnes de fer et 60 personnes montées sur cinq wagons, effectuant 16 km en 4 heures et 5 minutes.
Parmi quelques autres réalisations de Richard Trevithick, la locomotive « Catch me who can » (M'attrape qui peut) finira à Londres, dans un manège.
Depuis longtemps déjà, dans les mines de charbon anglaises, on utilisait des rails en bois ou en fer pour tirer à moindre effort des wagons de minerai. L'invention de la machine à vapeur par James Watt ouvre la possibilité de tracter ces wagons avec une machine et non plus avec des chevaux.
Mais ces premières machines à vapeur fonctionnent à une pression proche de la pression atmosphérique, avec une puissance par unité de masse trop faible pour envisager une machine embarquée sur un véhicule.
L'ingénieur Richard Trevithick est alors mis au défi par son ami Samuel Homfray, propriétaire des fonderies de Penydaren, de construire un engin capable de tracter dix tonnes.
Il conçoit la première locomotive à vapeur, avec une chaudière montée sur chariot.
La vapeur sous pression actionne un piston, lequel fait tourner un grand volant extérieur. Après quoi, la vapeur est éjectée dans l'atmosphère, qui fait office de condenseur.
Richard Trevithick, toutefois, néglige d'exploiter son savoir-faire. Inventeur dans l'âme, il abandonne à d'autres le passage du ferroviaire à la phase industrielle...
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philippe (20-02-2017 21:21:16)
Très bon et intéressant article. Mais l'épouse de Louis Philippe , c'est Marie Amelie et non Marie Emilie ;)
Jean-Claude PETERS (20-02-2017 21:07:00)
L'épouse de Louise-Philippe 1er ne se nomme-t-elle pas Marie-Amélie (et non Émilie) ?
Claude Janssens (20-02-2017 10:31:49)
Étonnante notion de l'histoire! La première ligne pour le transport de voyageurs vous le soulignez à juste titre (heureusement), le 5 mai 1835, entre Bruxelles et Malines? D'accord. Puis, vous créez un hyperlien (ce qui donne de l'importance à l'événement) avec la mention "Première ligne de 6,4 km" en Allemagne le 7 décembre 1835. Depuis quand décembre précède-t-il mai ? Ou est-ce, comme souvent, le dédain pour ce qui se passe dans ce pays sans intérêt qu'est la Belgique (sauf pour Molenbeek) ? Ou alors, "mais oui, c'est bien sûr!", une vérité alternative à la Trump ?
Cordialement
Jean-Marie45 (20-02-2017 10:07:39)
C'est grâce au roi Léopold Ier, qui vivait en Angleterre avant d'être appelé au trône de Belgique, que la Belgique s'est dotée très tôt du chemin de fer. Le 5 mai 1835, la première ligne est inaugurée, un petit tronçon : Malines-Bruxelles.
A l'époque de ce qu'on appelle, en Belgique, l'occupation hollandaise, un industriel John Cockerill, avait déjà présenté un projet au roi des Pays-Bas, mais il n'était pas intéressé
Maurice Gelbard (21-02-2016 21:47:31)
La chaudière tubulaire n'est pas du britannique Stephenson, mais du français Marc Seguin Cocorico !
C'est lui aussi qui à inventé le pont suspendu.
xavier (24-02-2014 09:37:47)
Sur la machine à vapeur :
L'inventeur est Thomas Newcomen vers 1712. Sa machine avait pour but de pomper l'eau des mines profondes de charbon, ainsi permettant l'exploitation de cette ressource devenue vitale pour la Royaume uni. Sa machine développe une puissance mécanique à l'aide d'un piston mu par de la vapeur dans un cylindre. Première réalisation pratique à partir de différents essais sans lendemain (D. Papin, Savary etc)
Watt à partir de 1769 améliore le rendement énergétique (condenseur séparé, double effet...) et développe des mécanismes pour l'adapter à tout usage industriel (métallurgie, textile...). Voir à ce propos https://www.novapublishers.com/catalog/product_info.php?products_id=44714 par moi-même (on n'est jamais mieux servi que par soi).
Sur les locomotives à vapeur : les machines de Newcomen et Watt fonctionnaient à pression atmosphérique (vapeur dans le cylindre travaillant entre pression proche de celle de l'atmosphère et celle de la vapeur après condensation, moins d'un centième de atm). La puissance par unité de masse était trop faible pour envisager une machine embarquée. Fardier de Cugnot 1769 simple bouilloire sans lendemain.
R Trevithick a réussi à faire une machine sous pression – de quelques bars – pour réduire les volumes et masses, et surtout se passer d'un condenseur à eau. Mais au détriment du rendement car la vapeur sort dans l'atmosphère à sa pression, qui joue le rôle de condenseur.
De plus pas suffisant en terme de puissance spécifique.
La rocket de Stephenson va combiner plusieurs innovations : vapeur sous pression, eau directement au contact du foyer, chaudière tubulaire pour augmenter la surface de chauffe, tirage d'air augmenté en utilisant la vapeur sortant des cylindres moteurs...
Voir http://www.priceminister.com/offer/buy/943235/Lamming-Les-Grands-Trains-Livre.html
N'oublier pas aussi la première ligne de chemin de fer avec locomotive à vapeur en France et les réalisations de Marc Seguin (inventeur de la chaudière tubulaire), dès 1830 :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Compagnie_du_chemin_de_fer_de_Saint-%C3%89tienne_%C3%A0_Lyon
Thérèse (22-02-2014 17:18:54)
Excellent article, tellement utile et reposant ! Enfin un sujet qui ne fâche personne... J'attends la suite : chemins de fer hors d'Europe, en Inde par exemple . Ils ont tant fait pour réunir les morceaux disparates de ces vastes domaines...
jean- claude LOPEZ (21-02-2013 00:42:23)
on peut trouver aussi de bonnes informations dans les feuilles de " L'Illustration" rééditées sous forme "des grands dossiers de l'Illustration" consacrés aux chemins de fer. c'est une mine...si j'ose dire!
Jean-Claude PETERS (19-02-2013 21:12:31)
Mi page: corriger: La même année, le 7 décembre 1835, en Allemagne, une première ligne de 6,4 km est ouverte entre Nuremberg et la ville voisine de Fürth, au nord de la Bavière.
Amicalement.
JP Hellmann (14-05-2012 17:33:54)
A toutes fins utiles, je citerai l'excellent ouvrage : "L'épopée des chemins de fer français" par Arthur Conte.
A ma connaissance, il n'est plus édité, mais on peut le trouver d’occasion (paru en 1996).
Bien amicalement