31 août 1801

L'armée d'Égypte se rend aux Anglais

Le 31 août 1801, le général Menou, qui commande ce qui reste de l'expédition française d'Égypte, se rend aux Anglais après sa défaite de Canope. Il obtient une capitulation décente aux termes de laquelle le corps expéditionnaire sera rapatrié par la flotte anglaise.

Les préliminaires de paix seront signés à Londres le 1er octobre suivant. On estime que le tiers des 30 000 soldats engagés en Égypte trois ans plus tôt ont péri, dont la moitié de maladie et le reste dans les combats.

Une armée d'occupation abandonnée à elle-même

Demeuré seul après la fuite précipitée de Bonaparte, Kléber remporte une ultime victoire à Héliopolis, près du Caire, sur les troupes du grand vizir, le 20 mars 1800. Il semble enfin en mesure de tenir le pays quand il est assassiné par un fanatique musulman le 14 juin 1800.

Le même jour, en Italie, à Marengo, un autre général, Desaix, mourra après avoir livré la victoire au Premier Consul, Napoléon Bonaparte. Preuve que le génie sans la chance ne vaut rien.

Le commandement est repris par le général Menou, rival de Kléber et médiocre stratège. Menou, qui s'est converti à l'islam et marié à une Égyptienne, se fait appeler Abdallah-Jacques. Il lui appartiendra de liquider l'expédition d'Égypte.

Avec cet échec, la puissance maritime française se trouve anéantie pour longtemps. Malte et Minorque sont désormais aux mains des Anglais, eux-mêmes alliés de Naples et de la « Sublime Porte », le gouvernement du sultan d'Istamboul.

De son côté, loin d'être abattu, Bonaparte parvient à Paris en octobre 1799 en même temps que la nouvelle de son ultime succès à Aboukir. Il exécute le coup d'État du 18 brumaire de l'an VIII (9 novembre 1799). En Égypte même, le prestige des Français sera porté au zénith par le génie de Champollion et l'oeuvre de l'École du Caire.

Publié ou mis à jour le : 2023-08-22 10:40:30
Bernard (03-12-2023 10:42:29)

La sultane Validé, du sérail de Topkapi (le palais impérial) a pour nom de naissance Aimée du Buc de Rivery :
Il semble que ce soit une légende

Cyrille (14-06-2006 19:02:01)

La bataille navale d'Aboukir est une catastrophe aussi importante que Trafalgar bien que moins connue. Au cours de ce combat, la France perd le fleuron de sa flotte, le reste sera coulé à Trafalgar. Pour bien comprendre à quel point c'est un désastre, il faut imaginer que le seul bateau amiral, dont l'explosion fut entendue des dizaines de kms à la ronde, représentait à lui seul plusieurs centaines d'hectares de vieilles forêts. L'ensemble de la flotte était construit avec des centaines de milliers de troncs d'arbres pluri-centenaires, soit des milliers d'hectares de forêts. Le bois étant une ressource naturelle très demandée, la reconstrcuction de la flotte ne pouvait se faire avant des décennies.

Cette victoire britannique est due à Nelson, sorte de Napoléon des mers. En voyant apparaître la flotte anglaise, le premier réflexe de l'amiral français fut de dire: "on a le temps, il attendront demain matin pour attaquer" (selon les usages). Nelson ne s'embarrassa pas de la théorie et ne ralentit pas son allure. Ensuite, privé d'une grande partie de son équipage en ravitaillement à terre, il décida de combattre accroché à ses ancres adossé à la côte. Mais à cause du fort tirant d'eau de l'Orient le navire amiral, des navires anglais, prenant le risque de s'échouer, s'intercalèrent entre la côte et la flotte française. Les canons français face à la côte n'étant même pas sortis, les Anglais purent s'en donner à coeur joie et tirer à bout portant les vaisseaux français.

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