Le 3 juin 1800, John Adams, deuxième président des États-Unis d'Amérique, quitte Philadelphie pour Washington. Comme sa nouvelle résidence n'est pas prête, il campe pour quelques mois à l'Holiday Inn. Le 21 novembre 1800, c'est au tour du Congrès, c'est-à-dire le Sénat et la Chambre des Représentants, de s'installer dans la nouvelle capitale fédérale.
L'année suivante, en mars 1801, Thomas Jefferson devient le premier président à y prendre ses fonctions. La ville ne compte encore que trois mille habitants...
Une capitale sortie du néant
La Convention a décidé le 21 février 1787 de donner une vraie capitale au pays. Par souci d'équilibre, elle choisit de l'implanter entre les États du Nord et ceux du Sud, au contact du Maryland et de la Virginie. Elle détache pour cela un territoire marécageux sur la rive droite de la rivière Potomac et en fait le district de Columbia (District of Columbia, DC), un territoire fédéral administré par le gouvernement central.
Le plan d'urbanisme de Washington est l'oeuvre de Pierre Charles L'Enfant. Cet architecte français, qui s'est battu à Saratoga aux côtés de La Fayette et des insurgés américains, décide de construire une ville « royale », à l'image de Versailles.
Washington, ainsi nommée en l'honneur du premier président des États-Unis (mort en 1799), présente un plan géométrique avec des rues en damier coupées par des avenues obliques qui débouchent sur des places circulaires.
Tous les bâtiments administratifs originels s'inscrivent dans le Triangle fédéral formé par le Capitole - où siège le Congrès - , la Maison-Blanche et le Memorial de Georges Washington (un obélisque de 169 mètres de haut). Les Américains ont coutume de désigner le Congrès par une métaphore, The Hill, qui fait référence à la « colline » du Capitole.
La résidence présidentielle, sur Pennsylvania Avenue NW, est inaugurée en 1800 sous le nom officiel d'Executive Mansion (le « Manoir présidentiel »). Mais ce nom sera très vite délaissé au profit de White-House (Maison-Blanche). Partiellement brûlée par les Anglais en 1812, elle est reconstruite dans le style néo-classique georgien.
De l'autre côté du Potomac, la ville d'Arlington, située en Virginie, abrite depuis le 15 janvier 1943 le quartier général du département de la Défense américaine, communément appelé « Pentagone » en raison de sa forme. Ce serait le plus grand bâtiment de bureaux au monde avec 28 km de couloirs sur 24 mètres de haut pour 281 mètres par côté. Arlington abrite aussi depuis 1861 la nécropole nationale, implantée sur la plantation du général Robert E. Lee, commandant en chef des troupes confédérées pendant la guerre de Sécession.
La ville de Washington (700 000 habitants) se distingue des autres villes américaines par ses constructions relativement basses et entrecoupées de vastes espaces verts. Mais sa périphérie, peuplée de laissés-pour-compte, a des aspects autrement plus déplaisants.
Le district de Columbia, du fait de son statut de capitale fédérale et de l'absence de ségrégation, a attiré dès le début du XXe siècle de nombreux Noirs du Sud. Ceux-ci représentent aujourd'hui près des deux tiers de la population et leurs conditions de vie restent dans l'ensemble très médiocres. Il s'ensuit que la municipalité manque cruellement de ressources et vit sous perfusion financière.
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Gallet (03-06-2020 16:37:50)
Bonjour, il me semble que Washington est sur la rive gauche du Potomac
bien cordialement