5 septembre 1793

La Terreur à l'ordre du jour

Le 5 septembre 1793, l'avocat Bertrand Barère, membre du Comité de Salut Public (le gouvernement républicain) demande à la Convention nationale de prendre toutes les mesures propres à sauver les acquis de la Révolution et repousser l'invasion étrangère.

L'assemblée met alors « la Terreur à l'ordre du jour » ! Il s'agit par une justice prompte et inflexible de briser et « terroriser »  les ennemis de la Révolution et de la France.  

Exécution capitale sur la place de la Révolution, aujourd?hui place de la Concorde (tableau de Pierre-Antoine Demachy, musée Carnavalet, Paris, photo : Bertrand Runtz, copyright Herodote.net)

La chasse aux suspects

La Révolution est alors menacée de toutes parts tant par les soulèvements intérieurs que par la coalition européenne.

Le dimanche 10 mars 1793, la Convention décrétait la levée en masse de 300 000 hommes et instituait dans le même temps un Tribunal criminel extraordinaire, plus tard appelé Tribunal révolutionnaire. Après l'élimination des Girondins à l'initiative de Jean-Paul Marat, le Comité de sûreté générale, en charge de la police depuis le 10 août 1792, prend en main la répression.

C'est dans ces conditions qu'est officiellement décrétée la Terreur le 5 septembre 1793. Le 17 septembre suivant, sur proposition de Philippe-Antoine Merlin de Douai et Jean-Jacques Régis de Cambacérès, l'assemblée vote la loi des suspects qui permet l'arrestation de ceux qui « n'ayant rien fait contre la Liberté, n'ont rien fait pour elle ». Autant dire que tout le monde est menacé.

En onze mois (septembre 1793-juillet 1794), la Terreur va jeter un voile sanglant sur la Révolution française.

La loi du maximum général

À Paris, la rue gronde. Les sans-culottes s'indignent de la dégradation de la situation économique, du chômage, des pénuries et de l'inflation. Pour conserver leur soutien, la Convention vote le 29 septembre la loi du « maximum général » qui bloque les salaires et les prix. Elle impose un prix maximum pour les produits de première nécessité, variable selon les régions et en général supérieur d'un tiers aux prix courants de 1790. Le maximum des salaires est quant à lui de moitié supérieur au niveau moyen de 1790.

Mais cette première forme d'économie administrée se solde par une impopularité sans précédent. Instantanément, les greniers et les magasins se vident de leurs marchandises. Chacun achète tout ce qu'il peut pendant qu'il est temps et les paysans dissimulent leurs récoltes plutôt que de les vendre à vil prix. Le gouvernement tente de réagir en appliquant des peines très dures aux contrevenants, y compris la prison et la guillotine.

Course à la guillotine

Comme la situation ne semble qu'empirer, le Comité de Salut public accentue la répression. L'un de ses membres, Saint-Just (27 ans) fait adopter le 10 octobre 1793 un décret qui proclame : « Le gouvernement de la France sera révolutionnaire jusqu'à la paix ». La guillotine tourne bientôt à plein régime et comme cela ne suffit pas, Robespierre va encore amplifier la Terreur avec le décret du 22 prairial An II (10 juin 1794).

Publié ou mis à jour le : 2019-10-19 20:04:51

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