Le 13 juillet 1793, Charlotte Corday poignarde le tribun révolutionnaire Jean-Paul Marat dans sa baignoire où il soignait un eczéma généralisé (forme de lèpre).
Médecin devenu député à la Convention nationale, Marat (50 ans) s'était rendu populaire auprès des sans-culottes parisiens par ses diatribes assassines, publiées dans L'Ami du peuple.
Sa meurtrière est une Normande de petite noblesse de 25 ans, arrière-petite-fille du grand Corneille et nourrie de lectures classiques. Ayant noué des sympathies avec les Girondins modérés, traqués par Marat, elle voit en ce dernier le fossoyeur de son idéal de liberté.
Elle espère, à l'image des héroïnes antiques, faire oeuvre utile en l'éliminant, quitte à sacrifier aussi sa jeune vie... Mais son geste n'aura d'autre effet que d'amplifier la Terreur. Elle-même sera guillotinée le 17 juillet 1793 sur la place de la Révolution (aujourd'hui place de la Concorde), après l'entrée de la dépouille de sa victime au Panthéon. Lamartine, plus tard, la qualifiera d'« Ange de l'assassinat ».
Le peintre Louis David, par ailleurs député montagnard à la Convention, laisse de l'assassinat un tableau célèbre, qui exalte l'image du tribun et gomme celui de sa jeune meurtrière. De celle-ci, on retient le portrait ci-contre, réalisé pendant son procès et achevé dans sa cellule à sa demande, par Jean-Jacques Hauer.
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Erik (14-07-2022 08:27:54)
À Defebvre On ne saura pas ce que vous vouliez dire au juste. Soit vous plaisantiez en rebondissant sur une faute d'inattention (le tribun ou le tribun) soit vous faisiez allusion aux ton apologéti... Lire la suite
DEFEBVRE (02-07-2018 18:08:57)
Si David "exalte l'image du tribun et gomme celui (sic) du tribun", vous faites le contraire ...