9 décembre 1718

Échec de la conspiration de Cellamare

Le 9 décembre 1718, la conspiration de Cellamare, ambassadeur d'Espagne à la cour de France, est éventée. Elle visait à renverser le Régent Philippe d'Orléans, neveu de Louis XIV, au profit du roi d'Espagne, Philippe V (petit-fils du même Louis XIV).

L’ambassadeur pouvait compter sur l'appui de nombreux opposants au Régent et tout particulièrement du couple du Maine, le duc (lui-même fils naturel de feu Louis XIV) et de la duchesse, petite-fille du Grand Condé.

Didon et Énée, 1704, François de Troy, musée du Domaine départemental de Sceaux. Scène tirée de l’Énéide de Virgile. En réalité, le peintre met en scène le duc et la duchesse du Maine entourés par les familiers de la cour de Sceaux. Au centre : le duc du Maine, représenté sous les traits d’Énée.  À droite, étendue sur un lit : la duchesse du Maine représentée sous les traits de Didon.

Un secret mal gardé

Contrariée d'avoir dû épouser un homme inférieur à son rang, fut-il l'enfant préféré du Roi-Soleil, la duchesse du Maine n'a de cesse de pousser son mari de l'avant et ambitionne de renverser son ennemi, le Régent, en cheville avec le roi d'Espagne.

À soixante-dix ans d'écart, une nouvelle Fronde s'ébauche. Il s'agit de lancer un début de rébellion qui donnerait à Philippe V, premier prince du sang, motif de lancer un appel aux états généraux, aux parlements et à Louis XV lui-même, contre le Régent. La Bretagne ouvrirait ses ports à la flotte espagnole cependant que, par Bayonne, une armée espagnole entrerait dans le royaume.

Cellamare, cheville ouvrière du complot, recrute autant de monde qu'il peut, sans regarder à la dépense.

Mais le secret arrive en septembre 1718 à l'oreille de l'abbé Guillaume Dubois, ministre des Affaires étrangères du Régent. Mis au courant des échanges entre les comploteurs, Dubois les laisse faire, attendant son heure.

Le 9 décembre, le ministre investit l'ambassade d'Espagne. Cellamare prend la fuite. Les simples comparses seront exécutés cependant que les plus élevés en titre seront pardonnés par le Régent.

Parmi eux le duc et la duchesse du Maine ! Le Régent, avide de revanche, ne se prive pas toutefois du plaisir de les ridiculiser en faisant connaître au public les vilaines manies des uns et des autres.

 

Publié ou mis à jour le : 2019-12-09 17:21:52

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