Vers 1630, des esclaves de différentes plantations du Pernambouc (nord-est du Brésil) se soulèvent et s'enfuient dans l'intérieur des terres, pour échapper à leurs maîtres hollandais. Ils fondent au pied d'une montagne une « république noire » ou quilombo : Palmares.
Ils sont rejoints par d'autres fugitifs, des Noirs mais aussi des Indiens et même des Blancs. Tels les Romains des origines, ils organisent des raids sur les villages et plantations alentours pour enlever des femmes.
Ainsi se met en place une communauté appelée à durer, malgré les expéditions punitives des Hollandais puis des Portugais qui prennent leur place. Palmares va compter jusqu'à 20 000 habitants répartis en plusieurs agglomérations, devenant la plus importante communauté d'esclaves fugitifs (ou esclaves « marrons ») du Brésil (dico).
Paradoxalement, c'est la signature en 1678 d'un traité de paix avec le gouverneur portugais du Pernambouc, Pedro de Almeida, qui va entraîner la ruine de la communauté. Refusé par la majorité des habitants, le traité provoque une guerre civile et la rébellion d'un chef charismatique, Zumbi dos Palmares. Celui-ci est en définitive tué le 20 novembre 1695 par les Portugais.
Il deviendra au Brésil le symbole des révoltes d'esclaves, mais en dépit de celles-ci, le pays devra attendre près de deux siècles avant d'abolir l'esclavage.
Vos réactions à cet article
Recommander cet article
Aucune réaction disponible