Les protestants en rébellion
Après la « défenestration de Prague », les nobles protestants s'étaient révoltés contre l'empereur d'Allemagne Ferdinand II, successeur de Matthias 1er de Habsbourg, qui voulait attenter à leur liberté de conscience et avait interdit la construction de nouveaux lieux de culte. La Bohême avait répliqué en offrant la couronne royale à l'Électeur palatin Frédéric V, plus tard surnommé « roi d'un hiver »...
L'armée de l'empereur Ferdinand II poursuit les armées des États de Bohème conduites par le comte Matthias von Thurn et le jeune roi Frédéric V.
L'ultime affrontement se situe aux portes de Prague, sur une hauteur appelée Montagne Blanche (Bílá Hora en tchèque), sur laquelle s'est repliée l'armée tchèque, qui compte 21 000 hommes dont une bonne part de mercenaires étrangers. Épuisés, affamés et non payés depuis plusieurs mois, ils fortifient tant bien que mal le site.
Là-dessus arrivent les Impériaux, au nombre de 25 000 environ, sous le commandement d'un énergique chef de guerre, le comte wallon Jean de Tilly. Ils liquident l'affaire dans l'après-midi, en à peine deux heures.
Les Impériaux perdent quelques centaines d'hommes et leurs ennemis environ deux mille hommes. L'armée des États de Bohème, démoralisée, se débande et renonce à défendre Prague.
Dès le lendemain de la bataille, l'empereur Ferdinand II de Habsbourg entre à Prague cependant que Matthias von Thurn s'est enfui vers la Moravie. Les habitants, qui se son rendus sans barguigner, espèrent l'indulgence du vainqueur mais celui-ci exerce une féroce répression contre ses sujets protestants de Bohême.
Le 21 juin 1621, à Prague, quelques dizaines de rebelles, y compris des nobles, sont décapités au sabre, pendus ou écartelés... La noblesse tchèque est dépossédée de ses terres et remplacée par de petits nobles catholiques de souche allemande. L'Université est livrée aux Jésuites et aux germanophones.
Une nouvelle Constitution rattache la Bohême aux États héréditaires de la famille des Habsbourg. C'en est fini de l'autonomie de ce royaume à population majoritairement slave enclavé au coeur de l'Empire germanique où il joua longtemps un rôle culturel et politique de premier plan.
La bataille de la Montagne Blanche marque aussi le début d'une guerre entre protestants et catholiques qui gagnera l'Allemagne du nord. Cette terrible guerre de Trente Ans se soldera par une diminution de moitié de la population allemande et ruinera pour deux siècles la puissance politique de l'Allemagne.
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Piguet (21-06-2021 05:07:57)
À cette adresse un commentaire plus détaillé sur le sujet (google traduction est en principe suffisant) Ce que je repproche à votre article, c'est de passer sous silence l'effroyable répression de tout le peuple tchèque à l'époque exercée par les Habsbourg, répression qui n'avait rien de chrétien.