13 mars 1569

Les protestants sont défaits à Jarnac

Le 17 janvier 1562, Charles IX signe l'Edit de Janvier autorisant ainsi le culte calviniste à l'extérieur des villes closes. Ne respectant pas cette nouvelle loi, deux-cent protestants écoutent un prêche dans une grange à Wassy, en Champagne. Le duc de Guise, qui passait par là, les surprend avec ses soldats et le massacre commence. Près d'une trentaine de protestants trouvent la mort et on compte au moins une centaine de blessés. Cet évènement marque le début des guerres de religion, qui vont mettre le royaume de France à feu et à sang pendant plus de trente ans.

Gravure représentant la bataille de Jarnac, XVIe siècle.

Les édits de tolérance font long feu et les conflits s'enchaînent. Le 12 septembre 1568, le pape Pie V appelle à la croisade contre les hérétiques. La reine catholique Catherine de Médicis interdit elle le culte réformé, par l'édit de Saint-Maur, le 25 septembre 1568. C'est une déclaration de guerre ; la troisième guerre de religion éclate. Les princes protestants, se réfugient à La Rochelle et Sancerre, deux de leurs places fortes mais ne vont pas rester en paix longtemps.

Le 13 mars 1569, les armées catholiques et protestantes s'affrontent à Jarnac, près de La Rochelle. Les protestants, commandés par Coligny et Condé, ainsi que par Jeanne d'Albret et son fils, le roi Henri III de Navarre (futur roi de France sous le nom d'Henri IV), sont en minorité.

François Clouet, Gaspard II de Coligny, vers 1565, Missouri, Saint Louis Art Museum.L'arrière-garde protestante, conduite par Coligny, est défaite par surprise. Condé tente de la secourir avec 300 cavaliers. Trop tard. Le prince, bien que blessé, se jette néanmoins dans la bataille. Contraint à la reddition, il relève sa visière et tend son épée à un gentilhomme catholique.

C'est alors que Joseph de Montesquiou, capitaine des gardes d'Henri d'Anjou, (futur Henri III), lui tire un coup de pistolet dans la tête à bout portant ! À cette mort par traîtrise s'ajoute la profanation : la dépouille de Condé, prince de sang, est juchée sur une ânesse et renvoyée de cette façon aux protestants. 

Selon certains historiens, la perfidie de Montesquiou aurait inspiré l'expression : « coup de Jarnac ». Selon d'autres, celle-ci rappellerait le duel judiciaire entre le baron de Jarnac et le seigneur de la Chataîgneraie (1547).

Publié ou mis à jour le : 2021-03-14 20:15:38
LIzzie (14-03-2021 18:03:43)

Très bon article sauf une expression prise à contre-sens : « les édits de tolérance ne font pas long-feu », au lieu de : font long-feu.

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