Par la « paix malheureuse » du Cateau-Cambrésis (Flandre), signée le 3 avril 1559 avec le roi d'Espagne Philippe II, le roi de France Henri II met un terme à un demi-siècle de guerres d'Italie stériles et ruineuses.
Le traité, hâtivement négocié, a été voulu par le vieux connétable Anne de Montmorency (66 ans), défait et capturé par les Espagnols à Saint-Quentin (10 août 1557), en vue d'obtenir sa propre libération.
La France se voit confirmée la possession de facto des Trois-Evêchés de Metz, Toul et Verdun, en Lorraine, ainsi que de Calais, reprise aux Anglais par le duc François de Guise. Mais elle doit par ailleurs restituer au duc de Savoie la Bresse, le Bugey, la Savoie elle-même et les places fortes du Piémont.
C'est sans regret que le roi de France renonce au mirage italien et aux anciennes revendications sur Naples et Milan. Il est prévu que le roi d'Espagne Philippe II épouse sa fille Élisabeth, fille du roi de France. Mais les fêtes données à Paris pour célébrer ce traité et le mariage s'achèveront dans la tragédie avec la mort accidentelle d'Henri II.
Deux ans plus tard, en transportant sa capitale de Chambéry à Turin, au-delà des Alpes, le duc de Savoie Emmanuel-Philibert, dit « Tête de Fer », se mettra hors de portée des ambitions françaises...
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