Le 8 décembre 1554, sur ordre du roi Henri II, la Faculté de Paris se résigne à coiffer Ambroise Paré du bonnet de docteur en chirurgie bien que cet autodidacte de 44 ans ne connaissait ni le latin, ni le grec et n'avait jamais lu Galien !...
Ambroise Paré se contente de pratiquer le métier de chirurgien-barbier dans une échoppe de Paris. Mais il possède une expérience exceptionnelle acquise pendant les guerres d'Italie.
Ainsi sauva-t-il dix ans plus tôt le duc François de Guise, qui avait été gravement blessé à l'oeil. Le duc en garda le surnom de «Balafré».
Ambroise Paré est à l'origine d'importantes avancées médicales. Par exemple, au lieu de cautériser les plaies en les brûlant, il imagine de les ligaturer ou de les panser avec un mélange de jaune d'oeuf, d'huile et de térébenthine.
Dans ses nombreux traités, écrits en français, il s'affranchit de l'obéissance aux Anciens et recommande l'apprentissage de la chirurgie par la pratique.
Précurseur de la Croix-Rouge et des «french doctors», il soigne les blessés de tous les camps, Français et Allemands, catholiques et protestants. Lui-même protestant, il témoigne d'une pieuse humilité («Je le pansai, Dieu le guérit», dit-il de ses patients).
Le père de la chirurgie moderne s'éteint en 1590 après une longue vie de labeur au service de l'humanité, en digne représentant de la Renaissance. Il demeure l'une des plus belles figures de l'Histoire de France.
Vos réactions à cet article
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Charles Brandt (13-12-2019 12:13:33)
Bonjour, Je ne vais rien retirer à ce qui a été rédigé sur Ambroise Paré dans cet article. Par contre, je désire parler de la face cachée de ce célèbre chirurgien. Dans le livre de Dian... Lire la suite
philippe casedevant (27-12-2008 17:01:19)
médecin pédiatre, j'ai toujours utilisé toutes les ressources de la science médicale au service de mes jeunes patients, en confiant toujours à Dieu le soin de les guérir, ajoutant ainsi au "eph ... Lire la suite