24 février 1525

François Ier est fait prisonnier à Pavie

Le 24 février 1525, François Ier est fait prisonnier en tentant d'assiéger Pavie, au sud de Milan. « De toutes choses ne m'est demeuré que l'honneur, et la vie qui est sauve », écrit-il à sa mère Louise de Savoie dans la belle langue de l'époque.

Le vainqueur de la bataille de Pavie est lui-même un Français, le connétable Charles de Bourbon. Il a servi François Ier à Marignan, dix ans plus tôt, avant de rejoindre son ennemi l'empereur Charles Quint.

La bataille de Pavie (gravure d'époque)

L'absurde entêtement du roi François Ier

Après les défaites des années précédentes, les rêves italiens de François 1er semblent compromis. L'Europe presque entière lui est hostile. Qu'importe ! Le roi repasse les Alpes. Il entre sans coup férir à Milan. Mais non loin de là, une place forte résiste aux envahisseurs. Il s'agit de Pavie, l'antique capitale des rois lombards.

L'armée française se prépare au siège de la ville. François Ier, qui dispose de pas moins de 30 000 hommes, ne craint pas d'en détacher 10 000 pour conquérir la région de Naples.

Pendant ce temps, le connétable de Bourbon marche au secours de la ville à la tête de 30 000 hommes. Les Français se tiennent à l'abri entre les murailles de la citadelle et un mur de ceinture de 15 kilomètres.

Dans la nuit du 23 au 24 février 1525, les Impériaux font une brèche dans le mur. Les Français, réveillés à temps, réussissent à les repousser malgré la brume et l'obscurité. Mais le « roi-chevalier » ne veut pas rester à l'écart d'une si belle victoire. À la tête de la cavalerie, il charge les lansquenets allemands, ce qui oblige les canonniers français à arrêter de tirer.

L'ennemi en profite pour se ressaisir. Les arquebusiers espagnols commencent à tirer sur les cavaliers français. Ceux-ci s'embourbent dans le sol marécageux et détrempé. Il ne reste plus à la garnison de Pavie qu'à sortir pour hâter la déroute française.

Le désastre et la captivité

La bataille de Pavie aura duré en tout guère plus d'une heure. Au milieu de ses compagnons morts, le roi de France, blessé, privé de cheval, continue de se battre avec bravoure jusqu'à la reddition inéluctable.

Après sa capture, il est transféré à Madrid. Il obtiendra sa libération en signant un traité calamiteux et en laissant ses deux fils en otage.

Publié ou mis à jour le : 2021-02-12 15:23:08
Andrzej Cisek (22-02-2023 20:14:30)

Je vous admire, historiens français dans Hérodote, d'écrire ainsi l'histoire de France.

Anonyme (01-02-2016 21:41:58)

il manque des choses, en ce qui concerne la renaissance

JPL (25-02-2015 12:55:53)

La phrase célèbre (du moins je le crois!) de François 1er à sa mère "Tout est perdu, Madame, fors l'honneur !" est-elle réelle ou inventée par des historiens en mal de "belles" citations.
Remarquons que même l'honneur fut perdu quand François 1er renia le traité qu'il avait conclu en échange de sa libération.

Adelya22 (18-04-2012 16:40:01)

J'ai lu récemment dans un roman historique écrit par Francis Perrin évoquant la vie de Triboulet qui fut le Bouffon du Roi Louis XII et puis celui de François 1er que La Palice était un guerrier très courageux et plein de mérite et qu'il est dommage que l'on n'ai gardé de lui que cette phrase qui d'après les sources de ce roman n'est pas tout à fait celle que l'on a prêté à La Palice. Le quatrain réalisé par ses soldats et qui prêta à la confusion est : Monsieur de La Palice est mort, mort devant Pavie, Un quart d'heure avant sa mort, il faisait encore envie et non "il était encore en vie."
Peut-on prêter foi à cette assertion ?

Claude (21-02-2012 09:06:38)

Merci pour tous vos articles, si clairs et brillants, et merci pour celui-ci. S'agissant de l'hostilité française à l'empire des Habsbourg, je suis d'accord avec vous pour affirmer qu'elle a été durablement aggravée à Pavie. En revanche, l'acharnement d'un Voltaire et surtout celui -délétère- d'un Clémenceau contre Vienne résulte assurément du caractère profondément catholique de la famille de Habsbourg et de sa fidélité parfois irrationnelle à la papauté. Il n'en fallait pas plus pour faire grincer des dents nos Lumières et, un siècle plus tard, notre Troisième République.

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