2 mars 1476

Charles le Téméraire battu à Grandson

Le 2 mars 1476, Charles le Téméraire reçoit une magistrale raclée près de Grandson. Les vainqueurs sont les Confédérés suisses, guidés par les Bernois. Ils remportent un colossal butin. C'est le début des guerres de Bourgogne. Elles seront fatales au « Grand-Duc du Ponant »...

André Larané

Le crime de trop

Exécution de la garnison lors de la bataille de Grandson, 1476 - Grande chronique des guerres de Bourgogne, Diebold Schilling le Vieux,  XVe siècleLe duc de Bourgogne, dans le souci de réunir en un seul tenant ses possessions de Bourgogne et de Flandre, s'est emparé de Nancy à l'automne 1475. De là, il a pris la direction de Berne en vue de punir les Confédérés suisses, coupables d'avoir noué alliance avec son ennemi, le roi de France Louis XI.

En janvier 1476, en grand équipage, avec plusieurs dizaines de milliers d'hommes et toute sa maison, sa vaisselle d'argent, les archives de sa chancellerie et son trésor, il franchit le Jura par le col de Jougne enneigé, arrive à Orbe et s'engage sur la route de Neuchâtel. Le duc veut s’assurer le passage vers Berne et Bâle.

Sur cet axe, un seul verrou sérieux : Grandson, à l'extrémité occidentale du lac de Neuchâtel. Il prend d’assaut la ville après huit jours de siège. Le 28 février 1476, maître du château, il fait massacrer la garnison, pas moins de 400 hommes, malgré la promesse de leur laisser la vie sauve.

Le crime suscite l’ire des Confédérés qui, pourtant, n'ont guère de leçon d'humanité à donner à quiconque ! À l'appel des Bernois, près de 20 000 hommes se rassemblent à Neuchâtel, se dirigent sur Grandson et, bien qu'en infériorité numérique, attaquent le camp fortifié du duc.

La bataille de Grandson, 2 mars 1476 (Chroniques du Lucernois Diebold Schilling, 1513)

Une bataille sonore

Le 2 mars 1476 soit deux jours après le massacre de la garnison, la bataille s'engage. Charles le Téméraire veut attirer les assaillants dans la plaine pour mieux les écraser. À cet effet, il demande à son avant-garde de se déplacer. Par une malchance inouïe, ses autres corps d'armée croient à une retraite. Ils sont qui plus est effrayés par des Confédérés qui surgissent de la forêt sur leur flanc gauche au son des cors.

C'est aussitôt la débandade dans les rangs bourguignons. Ils abandonnent sur place leur artillerie et un fabuleux butin qui ne va pas manquer de semer la zizanie parmi les vainqueurs, lesquels sont pour la plupart des paysans plutôt rustres qui ne mesurent pas la valeur de leur prise...

Publié ou mis à jour le : 2023-02-27 13:22:41

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