Pour manifester son prestige et s'assurer l'allégeance de ses barons, qu'ils soient flamands, bourguignons ou autre, le duc de Bourgogne Philippe le Bon fonde l’Ordre de la Toison d’Or le 10 janvier 1430 à Bruges, à l’occasion de son mariage avec Isabelle de Portugal.
Son nom rappelle le mythe de Jason et de la Toison d’Or. Cette référence à un mythe païen traduit l'étiolement de la ferveur chrétienne à la fin du Moyen Âge et un goût inédit pour l'Antiquité.
Imité de l’Ordre de la Jarretière, il est limité au début à 25 chevaliers. Ceux-ci portent un collier en or composé de briquets et de pierre à feu, auquel est suspendu la toison d'or, avec la devise du duc : « Il faut frapper pour faire jaillir la flamme ».
Un Ordre prestigieux de six siècles d'âge
Le chapitre annuel au cours duquel sont élus les nouveaux chevaliers se tient le 30 novembre, à la Saint André, patron de la Bourgogne.
Après la mort de Charles le Téméraire, fils de Philippe le Bon, l'Ordre a été repris par la famille des Habsbourg puis par la branche espagnole de celle-ci. Sous l'empereur Charles Quint, son effectif s’élève à 51 chevaliers.
Depuis le règne de Philippe IV, au XVIIe siècle, l'effectif est porté à 61, tous Espagnols, auxquels s'ajoutent des étrangers en nombre restreint (une vingtaine), parmi lesquels plusieurs souverains français et quelques présidents de la République, de Louis-Napoléon Bonaparte à Gaston Doumergue, en 1926.
Nicolas Sarkozy, qui a reçu le collier des mains du roi Juan Carlos Ier le 16 janvier 2012, a été le premier chef d'État républicain à le porter.
Vos réactions à cet article
Recommander cet article
Aucune réaction disponible