Le 21 avril 135, jour anniversaire de la fondation de Rome, l'empereur Hadrien consacre sur le Champ de Mars un nouveau temple à Vénus et à Rome et plus généralement à « tous les dieux ». De là son nom, le Panthéon, traduction grecque de cette expression.
Il s'agit en fait du remaniement d'un temple initialement construit par Agrippa, le conseiller de l'empereur Auguste, un siècle et demi plus tôt. Hadrien respecte le plan d'origine mais lui ajoute une coupole magnifique. Il en fait le premier monument à coupole de la Ville éternelle.
La coupole immense (43 mètres de diamètre intérieur) est surmontée d'un oculus (ouverture sur le ciel). Remarquable témoignage du savoir-faire des constructeurs romains, elle n'a pas souffert des outrages du temps. Elle a servi de modèle à la basilique Saint-Pierre de Rome et à bien d'autres monuments de la Renaissance ainsi qu'au Panthéon de Paris.
Le peintre Rafaello Sanzio, plus connu en France sous le nom de Raphaël, est inhumé au Panthéon, de même que les rois italiens Vittorio-Emmanuelle II et Umberto II.
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Michael (21-04-2024 17:51:21)
Un article qui n'a guère baissé son panthéon... Deux bricoles, histoire de voir au moins la couleur du caleçon :
D'une part, que les tuiles de bronze ont été déposées et fondues pour réaliser le baldaquin du Bernin au Vatican, ce sur quoi la pasquinade de l'époque à ironisé : Quod non fecerunt barbari, fecerunt barberini. Vous savez le latin sans doute, oui mais faites comme si je ne le savais pas : ce que n'ont pas fait les barbares, ce sont les "petits barbares/Barberini" qui l'ont fait, le pape commenditaire étant Urbain VIII Barberini...
D'autre part, une légende circulant dans le milieu romain de l'ingénierie : les murs colossaux du tambour soutenant la coupole, auraient été surdimensionnés pour supporter la poussée latérale d'un remblai intérieur qui aurait culminé sous la forme d'une demie sphère. Tranquillement, les pierres de la coupole auraient été assemblées sur ce coffrage naturel dont l'hypothétique faisabilité en bois a tant torturé les méninges de Brunneleschi confronté au casse-tete de l'achêvement de Santa Maria dei Fiori de Florence. La légende (j'ai fouillé sans trouver aucune source) raconte que des pièces d'or et d'argent avaient été mélées au remblai, et que les habitants de la Rome d'alors, ont été invités à vider eux même le remblai révelant la coupole, et à garder les pièces trouvées. Cette histoire m'a été contée par un ingénieur qui a eu l'honneur de travailler avec Pier Luigi Nervi. Si non é vero, é ben trovato!