Le 4 septembre 1090, un aventurier persan de la secte musulmane des Ismaéliens s'empare de la forteresse d'Alamout. De ce nid d'aigle qui domine la mer Caspienne, la petite communauté va piller les caravanes et terroriser les princes turcs, arabes et croisés du Moyen-Orient pendant deux siècles.
Des crimes au goût de hachisch
Le seigneur d'Alamout, que les croisés de Palestine surnomment le «Vieux de la montagne», dispose d'hommes prêts à se sacrifier sur un ordre de lui. Ces hommes, à ce que l'on dit, sont drogués avec une boisson à base de hachisch puis conduits dans un jardin paradisiaque au milieu de belles jeunes filles.
En retrouvant leurs sens, ils se laissent convaincre qu'ils ont été au paradis et y retourneront pour toujours dès qu'ils auront accompli leur devoir. Aussi ne craignent-ils pas de mourir.
C'est ainsi que le «Vieux de la montagne» fait poignarder ses ennemis, des vizirs ou des chefs croisés.
Les membres de la communauté d'Alamout étaient appelés Assassins par les chroniqueurs de l'époque, peut-être par référence à la consommation de hachisch.
Aujourd'hui, notons-le, il n'est même plus besoin de hachisch pour convaincre des jeunes gens fragiles de commettre des attentats-suicides...
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Agatha Christos (09-02-2020 19:47:12)
Tout à fait d' accord avec le commentaire sur Alamut le remarquable ouvrage de Vladimir Bartol que j'ai dévoré en son temps. De plus cela me fait penser aussi aux tueurs de l' Islamisme radical qu... Lire la suite
MT DB (05-09-2016 19:05:52)
Dans les bonnes familles marocaines, on menaçait les enfants turbulents de la visite des "Ashashin", des cavaliers drogués qui emporteraient donc ces petits diables dans les montagnes, irrémédiabl... Lire la suite
pier1206 (10-09-2012 17:00:15)
Le roman dont je vous ai parlé (Alamut)est de Vladimir Bartol, traduit en 2001. Très bon.A la lecture de votre article, je vois que ce n'est pas si romancé que ça!