14 février 1014

Henri II sacré « empereur des Romains »

Le 14 février 1014, le duc de Bavière Henri II est sacré à Rome « Empereur des Romains » par le pape Benoît VIII. Il monte sur le trône du Saint Empire, plus tard appelé Saint Empire romain germanique (dico), et prolonge la dynastie saxonne inaugurée par son arrière-grand-père Henri Ier l’Oiseleur.

Son règne sera marqué par de nombreuses guerres et insubordinations dont il triomphera en resserrant les liens entre l’Église et l’Empire.

L’alliance de l’Empire et de l’Église

Henri II n’était pas censé devenir empereur. Fils du duc de Bavière, un vassal peu obéissant de l’empereur Othon III, il est d’abord destiné à entrer dans les ordres. En 1002, il prend toutefois les armes pour venir en aide au souverain en campagne. Il comprend qu’il arrive trop tard en croisant le cortège ramenant la dépouille d’Othon. Il décide alors de s’emparer des insignes impériaux.

À la suite de diverses intrigues, les électeurs du Saint Empire désignent Henri roi de Germanie à Mayence en juin 1002. Son autorité est cependant fragile puisque Arduin d’Ivrée vient de s’autoproclamer roi d’Italie. Le nouvel empereur mène une campagne contre l’usurpateur en 1004, puis une seconde en 1013 lorsqu’Arduin récidive.

Suite à cette nouvelle victoire, Henri est sacré empereur, ce qui lui confère une légitimité divine. Il repousse le roi de Pologne Boleslas Ier Chobry mais ne peut empêcher celui-ci de se rendre indépendant. Il confirme les conquêtes de Boleslas à l'exception de la Bohême, par la paix de Bautzen, en 1018. L’aire germanique recule dès lors jusqu’à l’Elbe !

L’empereur effectue une dernière campagne en Italie en 1022 et meurt deux ans plus tard. Il repose en la cathédrale de Bamberg (Bavière).

Constatant la fidélité toute relative de la noblesse d’empire, Henri II s’est évertué à faire de l’Église son alliée. Il réforme donc le statut des évêques en affirmant leur autorité spirituelle mais aussi temporelle. Pour s’assurer de leur soutien, il défend le célibat du clergé de sorte que les terres des évêques reviennent à l’empereur à leur mort, et non à leurs descendants.

En retour, l’Église le canonise après sa mort, en 1146, ainsi que son épouse Cunégonde en 1200, mettant en valeur leur vœu de continence (ne pas consommer le mariage). Il est le seul empereur germanique à porter le titre de saint (l’Église reconnaît à Charlemagne le titre de « Bienheureux »). La dynastie ottonienne ou saxonne à l’origine du Saint Empire s’achève avec Henri II. Elle cède le trône à Conrad II le Salique.

Publié ou mis à jour le : 2025-07-14 13:52:33

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