15 mars 44 av. J.-C.

Jules César assassiné par Brutus, son fils

Jules César est assassiné le 15 mars de l'an 44 av. J.-C.

En cinq courtes années, nanti de tous les pouvoirs, il a réformé la République romaine et jeté les bases d'un gouvernement de type impérial. Aussi son souvenir va-t-il rester gravé jusqu'à nos jours dans la mémoire des hommes, malgré sa mort prématurée à seulement 55 ans.

La mort de Jules César (Vincenzo Camuccini, 1793, musée de Cappodimonte, Naples)

L'assassinat

Fort de son prestige de conquérant des Gaules, Jules César a franchi cinq ans plus tôt le Rubicon. Nommé dictateur à vie, il a pu réformer à la hussarde les institutions républicaines.

Pour assurer la pérennité de son oeuvre, il projette d'accepter le titre de roi pour la partie orientale de l'empire romain à l'occasion de la prochaine réunion solennelle du Sénat. Celle-ci est prévue le jour des Ides de mars.

Mais pas moins de soixante sénateurs trempent dans un complot contre sa personne. Ils craignent pour l'avenir du régime sénatorial et oligarchique, aujourd'hui qualifié par anachronisme de « républicain » (dico).

À peine installé dans la salle, sous la statue de Pompée, son ancien rival, César est provoqué par un sénateur qui lui soumet une requête et, feignant la colère, agrippe sa toge et l'arrache. À ce signal, c'est aussitôt l'hallali. Selon le récit de l'historien Suétone, Jules César est frappé de 23 coups de poignard par les sénateurs qui l'entourent.

Difficile succession

Les assassins songent à jeter le cadavre de César dans le Tibre mais le peuple, qui garde un excellent souvenir de sa générosité, exige que, selon la tradition, il soit incinéré en place publique. C'est ce qui est fait le 20 mars.

Quelques jours après la mort du dictateur, son petit-neveu Octave, le futur Auguste, entreprend de le venger. Contre Marc Antoine, qui tente d'instaurer la paix à Rome, il se prévaut du testament de César pour réclamer son héritage. Les guerres civiles se prolongeront encore une quinzaine d'années avant que ne s'établisse la pax romana, la « paix romaine ».

Publié ou mis à jour le : 2022-03-17 23:02:57
Avé (17-03-2024 17:55:45)

60 sénateurs sur combien ?

JPL (10-03-2009 13:40:40)

[...] "ce que les chroniqueurs latins ont traduit par un mot de dépit : «Tu quoque, mi fili»".
Ce ne sont pas les chroniqueurs latins qui ont traduit l'expression, mais bien l'abbé Lhomond, dans son "DE VIRIS ILLUSTRIBUS URBIS ROMAE A ROMULO AD AUGUSTUM", un ouvrage didactique rédigé en "latin simplifé" publié en... 1779. Il sert encore aujourd'hui à l'apprentissage du latin, avant d'attaquer le "De bello Gallico".
Remarquons aussi que l'expression exacte chez Lhomond est "Tu quoque fili mi" et non "mi fili".

Bée (20-09-2006 23:35:35)

Parmi les 23 assassins (selon Suétone) il y avait aussi bien des Républicains (conservateurs) mais il y avait des partisans de César (légats ayant servi en Gaule). Que s'est-il donc passé à cette époque pour que l'on décide d'assassiner le défenseur du Peuple? La sévérité de César (pour l'époque) n'est plus a faire, y aurait-il eu jalousie, maltraitance de la part du "Grand Jules" ? Toujours est-il qu'il ne se fit pas assassiner pour rien ! Au bout du rouleau (quand le peuple ne comprend plus rien), l'on ne peut que subir l'intolérance. Merci d'avance, j'espère une réponse de votre part. Amicalement Gérard

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