Le 21 juillet de l'an 356 av. J.-C., un petit Alexandre naît dans la famille du roi Philippe II et de sa femme Olympias. Qui se douterait alors que cet enfant allait bouleverser le monde en seulement 33 années d'une vie fulgurante ?
La naissance se situe à Pella, capitale de la Macédoine, un royaume montagneux et à demi-barbare situé aux limites septentrionales de la Grèce classique, loin des prestigieuses cités d'Athènes et de Corinthe.
Le royaume soit son importance relative à la dynastie des Téménides, fondée par un autre Alexandre (498 à 454 av. J.-C.). Celui-ci assure son indépendance au prix d'une allégeance à l'empire perse, alors au faîte de sa puissance. Il agrandit son royaume vers la Thessalie, à l'Orient, et vers le Nord, dans des contrées barbares, autrement dit qui ne parlent pas le grec.
Philippe II de Macédoine, père d'Alexandre le Grand, est lui-même un homme d'État de grande envergure. Troisième fils du roi Amyntas III, il est envoyé en otage à Thèbes, ce qui lui donne l'occasion de se cultiver, d'apprécier la culture grecque et également de s'informer sur les techniques militaires de son hôte.
Il monte sur le trône en 360, à 22 ans, suite à la mort de son frère aîné à la guerre. Sans attendre, il réforme l'armée macédonienne. Il constitue les corps de cavalerie des hétaires et organise son infanterie en phalanges. Leur arme principale est la sarisse, une lance de 4,50 mètres. Ainsi réussit-il par étapes à soumettre les cités et les territoires environnants.
Il ne se contente pas de la force militaire et utilise volontiers la ruse et l'or pour agrandir son royaume. De lui, nous tenons cette phrase : « Aucune ville ne résiste à un mulet chargé d'or ».
Philippe II conquiert l'Ilyrie et la Thrace, s'empare de Pydna et Potidée, détruit en 348 avant JC la cité d'Olynthe avant de se heurter aux prestigieuses cités de Thèbes et d'Athènes. Par la paix de Philocrate, en 346 av. J.-C., il se fait attribuer l'intendance du temple de Delphes et la présidence des Jeux Pythiques.
Dans les cités grecques, depuis longtemps déclinantes, beaucoup s'inquiètent avec raison des ambitions de Philippe II. La révolte gronde, conduite par un chef athénien patriote, Démosthène... Il appartiendra à Alexandre III, futur Alexandre le Grand, fils et successeur de Philippe II, de rallier les Grecs à sa cause en les entraînant à la conquête du monde.
La nuit même où naquit le futur conquérant du monde, un incendie criminel détruisit le temple d'Éphèse, de l'autre côté de la mer Égée.
Stupeur dans toute la Grèce ! Ce temple consacré à la déesse Artémis était considéré par les Grecs comme l'une des Sept Merveilles du monde antique. La déesse en question, représentée au musée actuel d'Éphèse sous la forme d'une « déesse aux mille seins », avait peu à voir avec son homologue romaine, Diane la chasseresse...
Le pyromane expliqua qu'il avait voulu par son geste acquérir une immortelle notoriété. Il fut supplicié comme il se doit et l'on interdit de prononcer son nom. Mais il se trouva des écrivains pour enfreindre les consignes et offrir son nom à la postérité, comblant ainsi ses voeux : Érostrate.
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