Le 16 janvier de l'an 27 av. J.-C., le Sénat romain décerne à Octave le surnom d'Augustus (Auguste) habituellement réservé aux divinités.
Ce titre honorifique désigne celui qui agit sous de bons auspices. Il récompense le petit-neveu et fils adoptif de Jules César pour avoir restauré les formes de la République sénatoriale et pacifié le pays en mettant fin aux guerres civiles qui l'ensanglantaient depuis un siècle.
Trois jours auparavant, Octave avait habilement démissionné de toutes ses fonctions et le Sénat, désemparé, l'avait supplié de revenir ! Et c'est ainsi que le sénateur Lucius Munatius Plancus, qui avait trahi Marc Antoine au profit d'Octave à la veille de la bataille d'Actium, suggère de décerner à ce dernier le surnom Auguste.
Né 36 ans plus tôt, Octave (qui a pris le nom d'Octavien après son adoption par César) a usé sans scrupules de toutes les ressources de son esprit rusé pour défaire les assassins de César et éliminer ses propres alliés. Il a témoigné dès ses jeunes années d'une habileté politique qui lui a permis de l'emporter sur de fortes personnalités, des hommes mûrs et des guerriers tels que Brutus, Antoine et Cicéron.
Il possède désormais un pouvoir quasiment absolu grâce au cumul à vie des plus hautes fonctions de la République.
Avec l'arrivée au pouvoir d'Octave, la République romaine va évoluer en quelques années en principat (avec un homme tout-puissant à sa tête) sans que ses structures traditionnelles aient été en apparence modifiées ! Cette transformation progressive de Rome en un « empire » qui ne dit pas son nom suscite des regrets y compris chez les proches d'Octave, comme Agrippa, le héros de la bataille d'Actium.
Vos réactions à cet article
Recommander cet article
Arthur Gohin (23-02-2009 21:21:00)
Les recensements de l'empire romain sont bel et bien mentionnés ailleurs que dans les évangiles. Les évangiles et les écrits chrétiens forment un nombre considérable d'auteurs différents et pas... Lire la suite
Thibaut (21-10-2007 16:28:07)
Félicitations pour cette belle synthèse. Je suis toujours étonné par les réactions violentes, dans un sens ou dans l'autre, au sujet des religions. Nous vivons au 21ème siècle, que diable, u... Lire la suite