Dioclétien empereur
Le 20 novembre 284, Dioclétien accède à la dignité impériale. Cet empereur est originaire d'Illyrie (les rives de l'Adriatique) comme ses prédécesseurs immédiats. Il va restaurer pour un temps la puissance romaine et instaurer un gouvernement original à quatre, la tétrarchie.
Dioclétien instaure la « tétrarchie »
Le 1er mars 293, l'empereur romain Dioclétien instaure la tétrarchie, une forme originale de gouvernement à quatre. Il découpe les vastes provinces de l'empire et crée des circonscriptions de taille plus réduite, plus faciles à organiser et défendre. Rome n'est plus le siège du gouvernement. La Ville éternelle est délaissée au profit de quatre capitales frontalières plus proches des légions.
Dioclétien et son collègue Maximien prennent le titre d'Auguste. Le premier gouverne l'Orient (capitale : Nicomédie, au sud de la mer de Marmara, en face de Byzance, le second l'Italie et l'Afrique (capitale : Milan). Les adjoints prennent le titre de César. Constance Chlore gouverne l'Espagne, la Bretagne et la Gaule (capitale : Trèves), Galère l'Illyrie (capitale : Sirmium, dans la Hongrie actuelle). Les premiers résultats se révèlent satisfaisants : mieux encadrées, les légions repoussent avec succès les assauts barbares....
Premier édit de la «Grande Persécution»
Désireux de renforcer la cohésion culturelle et politique de l'empire romain, Dioclétien inaugure de violentes persécutions contre les communautés chrétiennes qui refusent de sacrifier au culte impérial. Il y est encouragé par son collègue Galère, lequel a plus que quiconque les chrétiens en horreur. En 299, il exclut de l'armée des soldats baptisés, ces derniers refusant en effet de verser le sang ! Puis, de février 303 à février 304, quatre édits impériaux ordonnent de brûler les livres saints et de raser les églises partout dans l'empire.
La « Grande Persécution » atteint son paroxysme avec un édit qui prescrit au début de 304 un sacrifice général dans tout l'Empire, sous peine de mort ou de condamnation aux travaux forcés dans les mines. Toutefois, les fonctionnaires locaux exécutent les édits avec un zèle relatif...
Abdication volontaire de Dioclétien
Le 1er mai 305, l'empereur romain Dioclétien abdique volontairement. Il quitte Rome pour son palais de Split, en Dalmatie. Maximien Hercule, qui a partagé avec lui la fonction d'«Auguste», se résout à abdiquer aussi. Ils laissent la place à la deuxième génération de tétrarques : Constance Chlore devient «Auguste» d'Occident et Galère «Auguste» d'Orient.
Constantin proclamé empereur par ses soldats
Le 25 juillet 306, Constantin est proclamé empereur par ses soldats à Eburacum, en Bretagne (aujourd'hui York, en Angleterre), où il a rejoint le quartier général de son père Constance Chlore, qui vient de mourir. C'est le début d'une prodigieuse ascension qui va conduire le jeune trentenaire à la tête de l'empire romain, après l'élimination de tous ses rivaux.
Édit de tolérance de Galère
Le 30 avril 311, l'empereur Galère publie un édit de tolérance qui met un terme aux violentes persécutions engagées par Dioclétien, son prédécesseur, contre les communautés chrétiennes de l'empire romain. Deux ans plus tard, son édit sera confirmé et élargi à Milan par son successeur, Constantin. Le christianisme devient dès lors la religion dominante de l'empire.
Édit de tolérance de Galère
Constatant l'échec de la «Grande Persécution» contre les chrétiens, l'empereur Galère, malade, signe sur son lit de souffrance un premier édit de tolérance le 30 avril 311. Il meurt quelques jours plus tard, le 5 mai 311.Constantin victorieux au Pont Milvius
Le 28 octobre 312, Constantin bat son rival Maxence au Pont Milvius, sur le Tibre, à quelques kilomètres au nord de Rome. Après avoir réunifié l'empire romain sous son autorité, il va légaliser la religion chrétienne et donner à l'empire une nouvelle capitale, la future Constantinople.
Par son action, Constantin apparaît comme l'empereur romain le plus important après César et Auguste...
Édit de tolérance de Milan
Le 13 juin 313, à Milan, l'empereur Constantin 1er et son collègue Licinius, avec lequel il dirige l'empire romain, octroient aux chrétiens la liberté de pratiquer leur religion. Ils leur restituent les biens confisqués et mettent un terme définitif aux persécutions.
Cette décision, connue sous le nom d'« édit de Milan », complète et confirme l'édit octroyé deux ans plus tôt par l'empereur Galère. Elle consacre le triomphe de la nouvelle religion dans l'empire romain quelques années après les très dures persécutions ordonnées par Dioclétien et le même Galère...
Constantin vainc Licinius à Andrinople
Suit à l'échec du pouvoir collégial instauré par Dioclétien, l'empire romain se trouve partagé entre deux empereurs : Constantin domine l'Occident et Licinius l'Orient. Constantin pénètre avec son armée en Thrace et se porte à la rencontre de son concurrent (qui est aussi le mari de sa soeur Constantia).
Les deux armées, fortes de plusieurs dizaines de milliers d'hommes chacune, s'affrontent le 3 juillet 324 devant Hadrianopolis (Andrinople), sur les bords de l'Hèbre. Vaincu, Licinius s'enfuit vers Byzance et traverse l'Hellespont en direction de la Bythinie (Asie mineure). Il est rattrappé et vaincu à Chrysopolis par son adversaire. Constantin, désormais maître de tout l'empire, relègue Licinius à Thessalonique et le fait étrangler quelques mois plus tard, sous le prétexte d'une conspiration.
Constantin consacre le périmètre de la «Nouvelle Rome»
Fort de sa victoire sur Licinius, son rival d'Orient, l'empereur Constantin décide d'établir une nouvelle capitale à Byzance, sur les bords du Bosphore.Le concile de Nicée condamne l'arianisme
Le 20 mai 325, l'empereur romain Constantin 1er réunit à Nicée le premier concile oecuménique de l'Histoire en vue de condamner la doctrine d'Arius, l'arianisme, et, plus important que tout, maintenir l'unité de la jeune Église...
Naissance de la future Constantinople
Le 11 mai 330, Byzance devient officiellement la capitale de l'empire romain, en remplacement de Rome, sous le nom officiel de «Nouvelle Rome». Elle sera plus tard appelée Constantinopolis, Constantinople, en référence à l'empereur Constantin le Grand qui l'a fondée...
Dédicace du Saint-Sépulcre
Le 17 septembre 335 a lieu la dédicace de la basilique du Saint-Sépulcre, à l'emplacement supposé où fut enseveli le Christ après sa crucifixion, à Jérusalem. Selon la légende, cet endroit avait été identifié dix ans plus tôt par l'impératrice Hélène, mère de l'empereur Constantin qui règnait alors sur l'Empire d'Orient. C'est ainsi que ce dernier ordonna la construction d'une basilique et d'une rotonde autour du tombeau. L'inauguration de l'ensemble allait faire de Jérusalem une grande ville de pèlerinage chrétien.
Baptême et mort de Constantin le Grand
Malade, épuisé par un règne agité, l'empereur romain Constantin 1er expire le dimanche 22 mai 337, jour de la Pentecôte chrétienne. Il n'a pas encore soixante ans. Il meurt à Ancyrona, dans les faubourgs de Nicomédie (aujourd'hui Izmit, au sud de la mer de Marmara), tandis qu'il tente de regagner en toute hâte sa capitale, Constantinople.
Avant de rendre le dernier soupir, Constantin a le temps de recevoir le baptême des mains de l'évêque Eusèbe de Nicomédie...
Fermeture des temples païens
Le 19 février 356, par une loi qui impose la fermeture des temples païens, l'empereur romain Constance II confirme l'unification religieuse de l'empire autour du christianisme.
L'empereur Valens tué à Andrinople
Le 9 août 378 a lieu sous les murs d'Andrinople (Édirne) une mémorable bataille entre les légions de Rome et une troupe de Goths. Elle marque à certains égards le déclin ou la fin de l'empire romain...
Le christianisme religion officielle de Rome
Le 8 novembre 392, l'empereur Théodose proclame le christianisme religion officielle de l'empire romain et interdit les autres cultes. Les derniers fidèles de ceux-ci sont poursuivis par la fureur fanatique de certains chrétiens. À Alexandrie, les affrontements se soldent par de nombreuses victimes.
Un siècle plus tôt, les chrétiens enduraient eux-mêmes de brutales persécutions sous le règne de Dioclétien. Le successeur de celui-ci, l'empereur Constantin le Grand, y avait mis fin en légalisant la nouvelle religion mais sans interdire les autres ni lui donner un statut officiel. Il est vrai que le christianisme ne ralliait encore à cette époque-là qu'une petite fraction de la population de l'empire : environ un dixième en Orient, beaucoup moins en Occident.
Mort de l'empereur Théodose
Le 17 janvier 395, la mort de Théodose 1er le Grand consacre le partage définitif de l'empire romain. À son fils Arcadius (18 ans) l'empereur lègue l'Orient (capitale : Constantinople) et à son fils Honorius (11 ans) l'Occident (capitale : Ravenne). Cette scission se lit encore dans la frontière qui sépare la Croatie (occidentale et catholique) de la Serbie et de la Bosnie (orientale et orthodoxe).
Saint Martin est inhumé à Tours
Saint Martin est inhumé à Tours en grande pompe le 11 novembre 397.
Né vers 315 à Sabaria, en Pannonie (aujourd'hui Szombathely, en Hongrie), l'évangélisateur des Gaules s'est acquis une stature exceptionnelle au terme d'une vie agitée, tissée de grands voyages à travers toute l'Europe...
Les Barbares en armes franchissent le Rhin
Le 31 décembre 406, de nombreuses bandes de barbares franchissent le Rhin. Ils profitent de ce que le fleuve, cet hiver-là, est gelé pour le traverser à pied. C'est la plus importante vague d'immigration qu'ait connue l'empire romain depuis ses origines.
Tandis que les historiens français qualifient de Grandes Invasions l'entrée en masse des Germains dans l'empire romain, via le Danube ou le Rhin, leurs homologues allemands préfèrent parler de Völkerwanderung ou « migration des peuples ».
Assassinat de Stilicon
Avant de mourir, en 395, l'empereur Théodose Ier a partagé l'empire romain entre ses deux fils.
À Honorius, 11 ans, revient l'Occident (capitale : Rome) et à Arcadius, 18 ans, l'Orient (capitale : Constantinople). Théodose confie la tutelle des deux jeunes empereurs au général Stilicon, fils d'un officier vandale rallié à Rome.
En qualité de préfet du prétoire, celui-ci maintient tant bien que mal l'ordre en Occident. Il repousse à deux reprises les Goths et transfère le gouvernement de Rome à Ravenne, une ville plus aisée à défendre. Il tente avec plus de difficulté d'imposer son autorité à Constantinople.
L'armée s'inquiète cependant de ses recrutements massifs de contingents barbares et lui en veut de n'avoir pu empêcher les invasions barbares en 406. Il est assassiné sur ordre d'Honorius le 23 août 408.
Cela ne va pas arranger les affaires de l'empire d'Occident et deux ans plus tard, Rome se verra elle-même mise à sac par des Ostrogoths...
Prise de Rome par Alaric
Le 24 août 410, Alaric, roi des Wisigoths, s'empare de Rome. Pendant trois jours, ses troupes vont piller et massacrer à qui mieux mieux...